NCSM Blairmore (J314)

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NCSM Blairmore
illustration de NCSM Blairmore (J314)

Autres noms TCG Beycoz à partir de 1958
Type Dragueur de mines
Classe Bangor
Histoire
A servi dans  Marine royale canadienne
Pavillon de la marine turque Marine turque
Constructeur Port Arthur Shipbuilding Company
Chantier naval Port Arthur - Ontario, Canada
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Démoli en 1971
Équipage
Équipage 83 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 54,9 m
Maître-bau 8,7 m
Tirant d'eau 2,51 m
Déplacement 667 t
Propulsion 2 chaudières à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty - 2 moteurs alternatifs verticaux à triple détente - 2 arbres d'hélices
Puissance 2 400 ch (1 790 kW)
Vitesse 16 nœuds (29,6 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 1 x canon de 12 livres QF (76,2 mm)
2 x canons Oerlikon de 20 mm
40 charges de profondeur en tant qu'escorte
Carrière
Indicatif J314/193

Le NCSM Blairmore (pennant number J314) (ou en anglais HMCS Blairmore) est un dragueur de mines de la Classe Bangor lancé pour la Royal Canadian Navy (RCN) et qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

Conception[modifier | modifier le code]

Le Blairmore est commandé dans le cadre du programme de la classe Bangor de 1941-42 pour le chantier naval de Port Arthur Shipbuilding Company de Port Arthur en Ontario au Canada. La pose de la quille est effectuée le 1er février 1942, le Blairmore est lancé le 14 mai 1942 et mis en service le 17 novembre 1942.

La classe Bangor doit initialement être un modèle réduit de dragueur de mines de la classe Halcyon au service de la Royal Navy[1],[2]. La propulsion de ces navires est assurée par 3 types de motorisation: moteur diesel, moteur à vapeur à pistons à double ou triple expansions et turbine à vapeur. Cependant, en raison de la difficulté à se procurer des moteurs diesel, la version diesel a été réalisée en petit nombre[2].

Les dragueurs de mines de classe Bangor version canadienne déplacent 683 tonnes en charge normale. Afin de pouvoir loger les chaufferies, ce navire possède des dimensions plus grandes que les premières versions à moteur diesel avec une longueur totale de 54,9 mètres, une largeur de 8,7 mètres et un tirant d'eau de 2,51 mètres. Ce navire est propulsé par 2 moteurs alternatifs verticaux à triple détente alimentés par 2 chaudières à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty et entraînant deux arbres d'hélices. Le moteur développe une puissance de 2 400 chevaux-vapeur (1 790 kW) et atteint une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h). Le dragueur de mines peut transporter un maximum de 152 tonnes de fioul.

Leur manque de taille donne aux navires de cette classe de faibles capacités de manœuvre en mer, qui seraient même pires que celles des corvettes de la classe Flower. Les versions à moteur diesel sont considérées comme ayant de moins bonnes caractéristiques de maniabilité que les variantes à moteur alternatif à faible vitesse. Leur faible tirant d'eau les rend instables et leurs coques courtes ont tendance à enfourner la proue lorsqu'ils sont utilisés en mer de face.

Les navires de la classe Bangor sont également considérés comme exiguës pour les membres d'équipage, entassant 6 officiers et 77 matelots dans un navire initialement prévu pour un total de 40.

Histoire[modifier | modifier le code]

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le Blairmore est mis en service le 17 novembre 1942 à Port Arthur[3]. Après son arrivée à Halifax, en Nouvelle-Écosse, le 24 décembre 1942, le dragueur de mines est affecté à la Western Local Escort Force (WLEF - Force d'escorte local de l'Ouest) en tant qu'escorte de convoi. En juin 1943, la force est réorganisée en groupes d'escorte et le Blairmore rejoint le Groupe d'escorteW-4. Le navire sert avec le W-4 jusqu'en février 1944. Ce mois-là, le Blairmore est envoyé dans les eaux européennes dans le cadre de la contribution du Canada à l'invasion de la Normandie[3].

À son arrivée en mars, le Blairmore est affecté à la 31e flottille de dragage de mines[4]. Pendant le débarquement, le Blairmore et ses collègues dragueurs de mines nettoient et marquent des chenaux à travers les champs de mines allemands menant aux plages d'invasion dans le secteur américain[5]. La 31e flottille de dragage de mines a nettoyé le chenal 3 le 6 juin, achevant la tâche sans être attaquée par les Allemands[6]. Les dragueurs de mines passent les mois suivants à nettoyer les voies de navigation entre le Royaume-Uni et l'Europe continentale. Le 8 octobre 1944, la 31e flottille de dragueurs de mines est en train de draguer les mines au large du Havre, en France, lorsque le navire jumeau (sister ship) Mulgrave subit une explosion. Le dragueur de mines a heurté une mine et après que les efforts de contrôle des dommages sauvent le navire, le Blairmore le prend en remorque et le ramène au Havre[7]. En avril 1945, le navire fait route vers le Canada pour un carénage à Halifax et revient à Plymouth en juillet. Le dragueur de mines reste dans les eaux européennes rattaché au Plymouth Command (commandement de Plymouth) jusqu'au 21 septembre 1945[3].

Après-guerre[modifier | modifier le code]

Après son retour au Canada, le Blairmore est désarmé à Sydney, en Nouvelle-Écosse, le 16 octobre 1945. Le Blairmore est vendu à Marine Industries et placé en réserve stratégique à Sorel, au Québec, en 1946. En juillet 1951, le dragueur de mines est racheté par la Marine royale du Canada pendant la guerre de Corée[3].

Le navire est amené à Sydney, en Nouvelle-Écosse, et reçoit le nouveau numéro de coque FSE 193 et est redésigné comme escorte côtière[3],[8]. Cependant, le navire n'est jamais remis en service et reste en réserve à Sydney jusqu'au 29 mars 1958, date à laquelle le Blairmore est officiellement transféré à la marine turque[3],[9].

Rebaptisé TCG Beycoz (TCG pour Türkiye Cumhuriyeti Gemisi ou Navire de la République de Turquie) par la marine turque, le navire reste en service jusqu'en 1971, date à laquelle il est mis au rebut[3]. Le navire est démantelé en Turquie en 1971[10].

Honneurs de bataille[modifier | modifier le code]

  • Atlantic 1943-45
  • Normandy 1944

Participation aux convois[modifier | modifier le code]

Le Blairmore a navigué avec les convois suivants au cours de sa carrière:

Commandement[modifier | modifier le code]

  • T/A/Lieutenant Commander (T/A/Lt.Cdr.) Walter Juchereau Kingsmill (RCNVR) du à
  • T/Lieutenant (T/Lt.) Joseph Charles Marston (RCNR) du au

Notes:
RCNR: Royal Canadian Naval Reserve
RCNVR: Royal Canadian Naval Volunteer Reserve

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Brown, p. 124
  2. a et b Chesneau (1980), p. 61
  3. a b c d e f et g Macpherson and Barrie (2002), p. 190
  4. Schull, p. 233
  5. Schull, pp. 233–234
  6. Schull, pp. 270–273
  7. Douglas et al., A Blue Water Navy, p. 334
  8. Blackman, p. 99
  9. Colledge, p. 401
  10. "Blairmore (6112831)". Miramar Ship Index. Consulté le 5 novembre 2016.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Arbuckle, J. Graeme (1987). Badges of the Canadian Navy. Halifax, Nova Scotia: Nimbus Publishing. (ISBN 0-920852-49-1).
  • (en) Brown, D.K. (2000). Nelson to Vanguard: Warship Design and Development 1923–1945. Chatham Publishing. (ISBN 1861761368).
  • (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Haycock, Kenneth John (2012). Vassilopoulos, Peter (ed.). The History of the RCMP Marine Services. Pacific Marine Publishing. (ISBN 978-0-919317-47-5).
  • (en) Macpherson, Ken; Barrie, Ron (2002). The Ships of Canada's Naval Forces, 1910–2002 (3 ed.). St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing Limited. (ISBN 1551250721).
  • (en) Macpherson, Ken (1997). Minesweepers of the Royal Canadian Navy 1938–1945. St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing. (ISBN 0-920277-55-1).

Liens externes[modifier | modifier le code]