Musée Mathurin-Méheut

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Musée Mathurin-Méheut
Vue extérieure du musée en août 2022
Informations générales
Type
Ouverture
Visiteurs par an
8 873 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Localisation
Adresse
Place du Champ de Foire 22400 Lamballe-ArmorVoir et modifier les données sur Wikidata
22404 Lamballe, Côtes-d'Armor
 France
Coordonnées
Carte

Le musée Mathurin-Méheut est situé place du Champ de foire à Lamballe, dans le département des Côtes-d'Armor. Il est consacré au peintre, décorateur, illustrateur, céramiste et sculpteur Mathurin Méheut (1882-1958), natif de la ville.

Il a été créé en 1972, à l’initiative de l’association Les Amis de Mathurin-Méheut, à partir du fonds d’atelier donné par la fille de l’artiste, Marguerite Méheut. Il est installé depuis juin 2022 dans un bâtiment des anciens haras de Lamballe.

Le musée accueille chaque année des expositions temporaires mettant en lumière certains thèmes de l'œuvre de Mathurin Méheut, et permettant de présenter par roulement une collection estimée à plus de 5 000 œuvres.

Historique[modifier | modifier le code]

La Maison du Bourreau, ancien site du musée.
  • 1962 - 1972 : l'épouse et la fille de l'artiste, Marguerite Méheut et Maryvonne Meheut (1908-1992), font don de 10 000 œuvres à l'association Les Amis de Mathurin Méheut. Cette donation permet de constituer la collection du futur musée Mathurin-Méheut.
  • 1972 : création du musée, situé dans une maison à colombages célèbre de la ville de Lamballe, appelée la « Maison du Bourreau » (XIVe et XVIe siècles), qui fait l'objet de classements au titre des Monuments historiques les et [1].
  • 2001 : les héritiers du peintre contestent les donations effectuées par leurs ascendants, entre 1962 et 1972[2],[Cit. 1].
  • 2008 :
    • Pour le cinquantenaire de la mort de Mathurin Méheut, une rétrospective est organisée à Lamballe (musée Mathurin-Méheut et hôtel de ville) et Morlaix (sur les deux sites du musée de Morlaix : Couvent des Jacobins et Maison à Pondalez).
    • La fréquentation annuelle dans l'ancien musée est de 6 000 à 9 000 visiteurs par an.
    • Après avis favorable du Haut Conseil des musées de France, le musée Mathurin-Méheut et les héritiers du peintre signent un protocole d'accord aboutissant à un partage des œuvres issues de la donation de Maryvonne et Marguerite Méheut : 5 000 œuvres sont restituées aux héritiers de Mathurin Méheut, 5 000 œuvres sont conservées par le musée[2],[Cit. 2],[3].
  • 2009 : projet scientifique et culturel d'extension du musée[4].
  • 2014 : création du Groupement d'intérêt public (GIP) Musée Mathurin Méheut où siègent la ville de Lamballe, la communauté d'agglomération Lamballe Terre & Mer, le Département des Côtes d'Armor et l'Association Les Amis de Mathurin Méheut.
  • 18 juin 2022 : ouverture du nouveau musée dans une ancienne écurie du Haras de Lamballe (place du champ de foire).

Fréquentation[modifier | modifier le code]

Expositions temporaires[modifier | modifier le code]

  • 2006 : Invitation au voyage (Japon, États-Unis, Crête...).
  • 2007 : Or brun, or blanc, du Léon à Guérande.
  • 2008 : Mathurin Méheut : rétrospective, œuvres de jeunesse, séjour à Roscoff, voyage au Japon et dessins de guerre.
  • 2009 : Artistes en guerre, la Grande guerre vue par Mathurin Méheut et ses contemporains, Jean-Julien Lemordant, Camille Godet, Jean-Georges Cornélius, Otto Dix[5].
  • 2010 : Méheut, le monde de la nature (affiche d'exposition Le Cornac)[6].
  • 2011 : Méheut et les photographes : dialogue en couleurs.
  • 2012 : Mathurin Méheut : empreintes d'un voyage au Japon.
  • 2013 : grande rétrospective Mathurin Méheut organisée avec le Musée national de la Marine à Paris.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Mathurin Méheut, Denise Delouche, Anne De Stoop et Patrick Le Tiec, Éditions Chasse-Marée, 2001 (ré-édition 11/2004).
  • La Bretagne de Mathurin Méheut, Patrick Le Tiec et Anne de Stoop, Éditions Langlaude, 01/2004.
  • Dix regards de peintres de la marine, Romane Petroff, Éditions Librairie ancienne des Trois Islets, 11/2005.
  • Mathurin Méheut et la Cornouaille, Denise Delouche, Éditions Palantines, 02/2008.
  • Mathurin Méheut, de Bretagne et d'ailleurs, Denise Delouche, Anne de Stoop et Chrystèle Rozé, Éditions Palantines, 05/2008 (édité à l'occasion du cinquantenaire de la mort de Mathurin Méheut et des expositions de Lamballe et Morlaix en 2008).
  • Mers, côtes et marins de Bretagne, Jean de La Varende et Mathurin Méheut, Éditions Terre de Brume, 09/2008 (ré-édition).
  • La biodiversité littorale vue par Mathurin Méheut, textes de Michel Glémarec, Éditions Le Télégramme, 2010.
  • Mathurin Méheut, le monde de la nature, François de Beaulieu, Michel Glémarec, René Le Bihan, Yves Plusquellec, Chrystèle Rozé et Anne de Stoop, Éditions Palantines, 05/2010 (édité à l'occasion de l'exposition "Méheut, le monde de la nature" en 2010).
  • Alphabet des animaux, Mathurin Méheut et Marc Vincent, 2018.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Issues de la donation de l'épouse et de la fille de Mathurin Méheut, Maryvonne et Marguerite Méheut, les collections renferment le fonds d'atelier de l'artiste : 5 000 toiles, gouaches et croquis, dessinés et peints le plus souvent sur le terrain.

Administration[modifier | modifier le code]

  • Conservateurs :
    • 1972 - 1992 : Yvonne Jean-Haffen
    • 1992 - 2005 : Anne de Stoop
    • 2005 - 2014 : Chrystèle Rozé
    • 2014 - 2019 : Céline Mahieux
    • 2019 - aujourd'hui : Mylène Allano

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Citations[modifier | modifier le code]

  1. « Pourquoi les héritiers de Mathurin-Méheut (la famille Jude) contestent ces dons ? Tout simplement parce que la loi les y autorise : les descendants agissent au nom de la réserve héréditaire, même si la fille de Mathurin Méheut, décédée en 1992, a cédé librement son patrimoine. Ils demandent l'estimation de ces legs dont « la valeur est considérable aujourd'hui », selon Geoffroy de Longuemar, président des Amis de Mathurin-Méheut. »
  2. « Il y a eu beaucoup de discussions sur la forme que cela devait prendre : porter l'affaire en justice ou non ; procès ou pas ? Ce n'est qu'en 2004-2005 qu'un principe de conciliation a été adopté », se souvient Geoffroy de Longuemar (président des Amis de Mathurin-Méheut). Une commission mixte constituée d'avocats, d'experts scientifiques et d'historiens de l'art est nommée. Elle procède à un partage équitable : 5 000 œuvres pour chacune des deux parties, « tout en sachant que le musée conserve les toiles les plus emblématiques du parcours de Mathurin Méheut ». Le 18 avril, le Haut Conseil des musées de France a rendu un avis consultatif, souhaité des deux côtés : il approuve la démarche. Un protocole d'accord a ensuite été signé. « La restitution de ces peintures ne remet pas en cause l'existence du musée, ni son label », précise Geoffroy de Longuemar. »

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Maison dite du Bourreau », notice no PA00089231, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. a et b Soizic Quero, « Le musée Mathurin-Méheut perd 5 000 œuvres », dans Ouest-France, 6 juin 2008.
  3. (fr) « 44 000 € pour un tableau de Mathurin Méheut à Brest », Ouest-France, 8 décembre 2008.
  4. (fr) « Musée Mathurin-Méheut, les chantiers sont ouverts », Le Télégramme, 6 juillet 2009.
  5. (fr) « Mathurin-Méheut et ses contemporains », Le Télégramme, 12 avril 2009.
  6. (fr) « Mathurin Méheut un hymne à la nature », Le Télégramme, 23 mars 2010.