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Mourad Kaouah

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Mourad Kaouah
Illustration.
Fonctions
Député français

(3 ans, 6 mois et 24 jours)
Élection 30 novembre 1958
Circonscription Alger-Ville
Législature Ire (Cinquième République)
Groupe politique RNUR
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Aumale
Date de décès (à 70 ans)
Nationalité française
Parti politique RNUR
Profession Employé à EDF

Mourad Kaouah (né le à Aumale et décédé le ), est un homme politique et footballeur français d'origine algérienne[1]. Député dans l'Algérie française, il devient ensuite membre du Front national en France dès les années 1980.

Carrière sportive

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Il joue au Football Club Kouba (FCK) en 1937-38[2] et à l'Olympique d'Hussein-Dey (OHD) puis à l'Association sportive saint-eugénoise (ASSE)[3].

Parcours footballeur

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Carrière politique

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Algérie Française

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Il est député d'Alger de 1958 à 1962 ; il quitte l'Algérie pour la France métropolitaine, et s'installe à Perpignan, dès 1962[4].

Français musulman rapatrié

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Il devient représentant de la Confédération des Français musulmans rapatriés d'Algérie. A ce titre, en 1975, il assume avoir joué un rôle dans la prise en otage d'un gardien par des harkis armés du camp de Saint-Laurent-des-Arbres, dans le camp voisin de Saint-Maurice l’Ardois, lors d'un mouvement de révolte des harkis contre leur maintien dans des camps et contre l'absence de toute perspective d'ascension sociale pour les habitants des camps[5].

Il crée avec un Ahmed Djebbour, également ancien député, le Front national des Français de confession islamique (FNRFCI)[6] .

Front national

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Aux élections européennes de 1984, il est en quatorzième position sur la liste Front national[7], puis, aux élections législatives de 1986, candidat dans les Pyrénées-Orientales sur la liste FN-RN conduite par Pierre Sergent ; il n'est pas élu. Il a servi de « caution immigrée » au Front national, selon l'analyse de Guy Birenbaum : sur 81 candidats de la liste FN en 1984, 29 ne sont pas membres de FN, occupent une position non éligible et servent à améliorer l'image du parti d'extrême-droite[8]. De même pour Alain Rollat, la présence de Mourad Kaouah sur la liste FN a pour but de « faire pièce aux accusations de racisme »[9].

Mourad Kaouah est membre du bureau politique du FN et secrétaire départemental du mouvement pour les Pyrénées-Orientales. Avec Ahmed Djebbour, autre ancien député musulman de l'Algérie française, il est un proche de Jean-Marie Le Pen.

Au moment de sa mort, il appartient au Mouvement travail patrie, une dissidence du FN[10].

Affaire du square Mourad Karouah

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En 2022, le maire Rassemblement national Louis Alliot, dans une démarche de réhabilitation de «l'oeuvre coloniale française» en Algérie, inaugure avec le Cercle algérianiste un square Mourad Kaouah, lors de la commémoration de l'exode des Français d'Algérie en 1962. Réagissant à cette initiative, la gauche et SOS Racisme organisent un festival antiraciste nommé Nostre Mar ('Notre mer Méditerranée") supervisé par Nicolas Lebourg, historien spécialiste de l'extrême-droite[11]. Le Collectif pour une histoire franco-algérienne non falsifiée, en réponse à l'inauguration du square, organise un hommage à toutes les victimes de la guerre d’Algérie, en faisant appel à l'historien Gilles Manceron[12]. Ce collectif inscrit l'inauguration de square Mourad Kaouah dans une série d'actions de la mairie qui visent selon lui à instrumentaliser l'histoire, comme l'octroi de 100 000 euros au Cercle algérianiste, ou l’attribution du titre de citoyens d’honneur de la ville à des représentants des familles de trois militaires « condamnés par la justice de la République pour leur implication dans le putsch des généraux pro-Algérie française d’avril 1961 : André Zeller, Hélie Denoix de Saint Marc et Edmond Jouhaud »[12].

Distinctions

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Références

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  1. Josette Spiaggia (2012), J'ai six ans: et je ne veux avoir que six ans, Editions du Félibre Laforêt, p. 104, Mourad Kaoua (par la suite député d'Alger de 1958 à 1962) d'origine turque...
  2. a et b « Au bureau de la ligue d'alger », l'Echo d'Alger,‎ (lire en ligne).
  3. Article sur alger-roi.fr
  4. « France : les fantômes de l'Algérie française s'invitent à l’Assemblée nationale | TV5MONDE - Informations », sur information.tv5monde.com, (consulté le )
  5. CHOI Sung, « Les anciens combattants musulmans dans la France postcoloniale. La politique d'intégration des harkis après 1962 », Les Temps Modernes, 2011/5 (n° 666), p. 120-139. DOI : 10.3917/ltm.666.0120. URL : https://www-cairn-info.wikipedialibrary.idm.oclc.org/revue-les-temps-modernes-2011-5-page-120.htm
  6. Abderahmen Moumen, « 1973 : l’émergence d’une « question harkie » ? », Hommes & migrations [En ligne], 1330 | 2020, mis en ligne le 03 janvier 2023, consulté le 08 septembre 2023. URL : http://journals.openedition.org/hommesmigrations/11443 ; DOI : https://doi.org/10.4000/hommesmigrations.11443
  7. Nonna Mayer et Pascal Perrineau, Le Front national à découvert, Presses de Sciences Po, (lire en ligne).
  8. G. Birenbaum, Le Front national en politique, Balland, p.13
  9. Alain Rollat, Les Hommes de l'extrême-droite: Le Pen, Marie, Ortiz et les autres, Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-7021-7341-1, lire en ligne)
  10. Jean-Yves Camus et René Monzat, Les Droites nationales et radicales en France : répertoire critique, Lyon, Presses universitaires de Lyon, , 526 p. (ISBN 2-7297-0416-7), p. 284.
  11. Le Point magazine, « A Perpignan, deux regards distincts sur 1962, les rapatriés et la Méditerranée », sur Le Point, (consulté le )
  12. a et b « Perpignan : 60 ans de l'exode des pieds-noirs, les détracteurs du Cercle algérianiste ripostent », sur lindependant.fr (consulté le )

Liens externes

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