Morab

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Morab
Morab bai monté
Morab bai monté
Région d’origine
Région Drapeau des États-Unis États-Unis
Région d'élevage Drapeau des États-Unis États-Unis
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle
Taille 1,44 m à 1,57 m

Le Morab est une race de chevaux de selle issue de croisements entre le Morgan et l'Arabe, provenant des États-Unis. La race trouve son origine dès le milieu du XIXe siècle, avec la naissance en 1855 d'un étalon, Golddust. William Randolph Hearst élève de nombreux sujets réputés dans les années 1930 et 1940, et baptise la race. Son stud-book n'ouvre toutefois qu'en 1973, sous l'impulsion d'Ilene Doyle. Bien que relativement populaire, le Morab est inconnu hors de son pays d'origine.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le croisement entre Morgan et Arabe remonte vraisemblablement au XIXe siècle[1]. L'objectif est de combiner les qualités naturelles de ces deux races[2]. Dès 1857, D. C. Linsley, historien de la race Morgan, suggère d’améliorer cette dernière race par des croisements avec des chevaux de course, notamment Arabes, dans une proportion allant d'1/8 à 1/4[3]. L'un des premiers Morab est ainsi l'étalon Golddust, né en 1855 et ancêtre d'une centaine de Morab actuels, dont la mère était au moins à moitié Arabe[3],[4]. En 1948, l′American Morgan Horse Association interdit les croisements[3].

William Randolph Hearst est connu pour avoir élevé ce type de chevaux, via un programme d'élevage de chevaux arabes ambitieux, à partir des années 1920[5]. Il sélectionne des étalons du Crabbet Arabian Stud et de l'élevage d'Homer Davenport durant les deux décennies suivantes, qu'il croise avec ses juments Morgan[5]. Il est crédité de l'invention du mot-valise « Morab », par combinaison du nom des deux races parentes[5]. 25 chevaux de la race actuelle trouvent leur origine dans le programme d'élevage de Hearst[5]. Le SMS Ranch, au Texas, est également connu pour avoir lancé un programme d'élevage de Morab[5].

L'éleveuse Martha Doyle donne à l'élevage du Morab une orientation vers le cheval d'exhibition[4]. Sa fille Ilene poursuit son travail de sélection et ouvre un stud-book en 1973[4]. La question de savoir si le Morab constitue une race à part entière a souvent été débattue[6] : les sujets du début du XXIe siècle sont en moyenne de sixième génération par rapport aux premiers croisements, et l'association de race affirme que les qualités restent stables[3].

Description[modifier | modifier le code]

Selon CAB International, il mesure de 1,44 m à 1,57 m[7]. Le modèle est compact, la tête fine, au profil légèrement concave, est dotée d'un large front, de grands yeux et de petites oreilles mobiles[1],[4]. L'encolure est longue et arquée[1],[4]. Le poitrail est large, les épaules inclinées, le garrot bien sorti, le dos court, la croupe plutôt horizontale et bien musclée[1]. Les membres sont forts et longs[1], la queue est attachée haut[8]. Soyeux et fournis, les crins sont souvent ondulés[1].

Toutes les couleurs de robe simples sont autorisées[7], avec ou sans marques blanches[4]. Ce cheval est réputé intelligent et de nature calme, vigoureux et de bonne longévité[1]. Ses pieds sont particulièrement solides, et nécessitent peu de soins[2].

Utilisation[modifier | modifier le code]

Il est employé comme cheval de selle, comme cheval d'exhibition, et à l'attelage[7]. Populaire comme cheval de loisir familial, il est monté aussi bien à l'anglaise qu'en équitation western[1],[6].

Diffusion de l'élevage[modifier | modifier le code]

C'est une race américaine, qui n'est pas diffusée hors de son pays d'origine[1]. Pourtant, l'ouvrage Equine Science (4e édition de 2012) le classe parmi les races de chevaux de selle connues au niveau international[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i Rousseau 2014, p. 454.
  2. a et b Lynghaug 2009, p. 205.
  3. a b c et d Lynghaug 2009, p. 207.
  4. a b c d e et f Reeve et Biggs 2011, p. 116.
  5. a b c d et e Lynghaug 2009, p. 208.
  6. a et b Lynghaug 2009, p. 206.
  7. a b et c Porter et al. 2016, p. 487.
  8. Rousseau 2014, p. 455.
  9. (en) Rick Parker, Equine Science, Cengage Learning, , 4e éd., 608 p. (ISBN 1-111-13877-X), p. 60Voir et modifier les données sur Wikidata.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 2e éd., 486 p. (ISBN 0-8061-3884-X, OCLC 154690199, lire en ligne), « Morab ». Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  • [Lynghaug 2009] (en) Fran Lynghaug, The Official Horse Breeds Standards Guide : The Complete Guide to the Standards of All North American Equine Breed Associations, MBI Publishing Company LLC, , 672 p. (ISBN 1-61673-171-0, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453), « Morgan », p. 487. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  • [Reeve et Biggs 2011] (en) Moira C. Reeve et Sharon Biggs (ill. Bob Langrish), The Original Horse Bible: The Definitive Source for All Things Horse : The Definitive Source for All Things Horse, New York, BowTie Inc., , 481 p. (ISBN 1-937049-25-6, OCLC 772844664, lire en ligne), « Morab », p. 116. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  • [Rousseau 2014] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Tous les chevaux du monde, Delachaux et Niestlé, , 544 p. (ISBN 2-603-01865-5), « Morab », p. 454-455. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata