Ministère de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l'Accueil

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Ministère de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l'Accueil
(de) Ministerium für Familie, Solidarität, Zusammenleben und Aufnahme
(lb) Ministère fir Famill, Solidaritéit, Zesummeliewen an Accueil
Image illustrative de l’article Ministère de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l'Accueil
Logotype du ministère de la Famille, de l'Intégration et à la Grande Région.
Situation
Création 1964
Type Département ministériel
Siège 13c, rue de Bitbourg
L-1273 Luxembourg
Drapeau du Luxembourg Luxembourg
Coordonnées 49° 36′ 49″ N, 6° 10′ 12″ E
Langue Français, allemand, luxembourgeois
Organisation
Ministre Max Hahn
Dépend de Gouvernement luxembourgeois

Site web mfamigr.gouvernement.lu
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Ministère de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l'Accueil (de) Ministerium für Familie, Solidarität, Zusammenleben und Aufnahme (lb) Ministère fir Famill, Solidaritéit, Zesummeliewen an Accueil
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Le ministère de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l'Accueil (en allemand : Ministerium für Familie, Solidarität, Zusammenleben und Aufnahme et en luxembourgeois : Ministère fir Famill, Solidaritéit, Zesummeliewen an Accueil) est le département ministériel responsable des questions familiales et sociales au Luxembourg.

Il est dirigé, depuis le , par le libéral Max Hahn.

Le siège central du ministère se situe au 13c, rue de Bitbourg à Luxembourg-Hamm.

Missions[modifier | modifier le code]

Fonctions[modifier | modifier le code]

Le ministère de la Famille, de l'Intégration et à la Grande Région est chargé de la politique familiale, de la protection sociale, de la prise en charge des personnes âgées et personnes handicapées, de l'intégration et de l'action sociale en faveur des étrangers ainsi que de la solidarité.

Dès le un document conceptuel : « Das Familienministerium » définit les objectifs et les buts inhérents à la création du département[1]. Le Conseil supérieur nouvellement créé est désigné comme l'organe central qui doit conseiller le gouvernement dans toutes les questions politiques concernant les familles et la population. Des membres de quatre ministères : Éducation, Santé, Assistance sociale et Justice y sont représentés, de même que des représentants d'organisations non-gouvernementales ayant les questions touchant à la famille ou à la population dans leurs champs d'interventions.

Selon Pierre Frieden, la politique familiale fait partie des devoirs et obligations de l'État. Les leitmotive de l'époque sont : la famille est une nécessité incontournable, une maison et un foyer pour chacun et une famille saine qui vit dans une certaine sécurité économique offre les meilleures conditions pour permettre l'épanouissement intellectuel, moral, social et politique des individus. La famille idéale doit jouir de la santé physique, d'un bien-être économique et d'une structure morale et religieuse. Dès lors, trois domaines d'intervention apparaissent : le social et l'économique, le juridique et le public ainsi que la morale et l'éducatif. En , sur l’approbation du Conseil supérieur de la famille, des « centres d'éducation et de formation familiale » sont créés ainsi qu'une « école des parents » à Mersch. Les centres d'éducation ont pour mission de préparer les jeunes au mariage et à la vie en famille. Les centres doivent se situer au maximum à 20 kilomètres des populations et chaque formation se déroule sur une période de trois mois.

La clôture de l'Année européenne des personnes âgées en 1993 marque également l'Inauguration officielle de l'Année internationale de la famille. À cette occasion, le , le ministre Fernand Boden tient un discours, en présence de la grande-duchesse Charlotte, qui rend compte de l'évolution de la société et du département de la Famille depuis la publication de Pierre Frieden : « Des familles soudées de l'après-guerre, unies par l'épreuve et le malheur, aux familles bousculées et déboussolées sorties des événements de 68, des familles nombreuses aux familles monoparentales, nous connaissons aujourd'hui nombre de modèles familiaux issus de traditions, d'expériences diverses et aux comportements sociologiques les plus différents. Mais tous ces modèles de vie partagent entre eux une dénomination commune qu'aucun n'est prêt à abandonner, à savoir le nom même de famille ». Ce discours aborde également les grands défis auxquels le ministère de la Famille doit faire face : la sous-natalité, l'éclatement des modèles familiaux et la nécessité d'adapter les allocations familiales aux besoins, l'égalité entre les femmes et les hommes dans la société, l'intégration des familles de cultures étrangères, la solidarité avec les plus démunis et les sans-abris et enfin tous les problèmes liés au vieillissement de la population que ce soit par la création de structures d'accueil ou de maintien à domicile.

Organisation[modifier | modifier le code]

Le ministère de la Famille, de l'Intégration et à la Grande Région s'organise de la façon suivante[2] :

  • Ministère de la Famille, de l'Intégration et à la Grande Région.
    • Département à la Grande Région.
    • Département de l'intégration.

L’arrêté grand-ducal du portant création d'un Conseil supérieur de la Famille et de l'Enfance est le premier acte législatif qui dispose de la création d’une entité dédiée à assister le ministre dans l'élaboration d'une politique au sein de son département ministériel[3]. Un arrêté ministériel du dispose de la composition de ce conseil. Les membres sont alors nommés pour un an et le mandat est renouvelable[4].

La loi du place sous la tutelle du ministère un Commissariat à l'intégration des étrangers[5]. Elle est complétée par la loi du qui, en commun accord avec d'autres ministères, — tels que la Santé et la Jeunesse —, réglemente les liens qui le lient aux organisations non-gouvernementales prestataires de services et dont il paie des charges et des salaires sur base de conventions[6].

La loi du portant création de l'Office national de l'accueil (ONA), place l'accueil des demandeurs de protection internationale (DPI) sous la compétence du ministre Jean Asselborn, en tant que ministre de l'Immigration et de l'Asile. Il se substitue à l'Office luxembourgeois de l'accueil et de l'intégration (OLAI) et a été rattaché au Secrétariat général du ministère des Affaires étrangères et européennes[7].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le , le président du gouvernement, Pierre Dupong, nomme, un ministre de la Population et de la Famille rattaché au ministère de l'Éducation nationale et de l'Intérieur[8]. Lors de la formation du gouvernement Werner-Cravatte, le , la politique familiale est confiée à un département de plein exercice, le ministère de la Famille, de la Population et de la Solidarité sociale[9].

Fin 1966, l’intervention parlementaire de Jean Spautz réclamant l’abolition du service militaire obligatoire provoque une crise gouvernementale. Après des négociations et des remaniements ministériels, la coalition est renouvelée le . Pour la première fois, une femme entre au gouvernement : Madeleine Frieden-Kinnen devient secrétaire d’État chargée des portefeuilles de la Famille, de la Jeunesse et de l’Éducation nationale. En raison de sa nomination, l'année 1967 est considérée comme la véritable année de naissance du ministère de la Famille dont les activités sont dorénavant organisées dans une administration et des locaux qui lui sont propres.

À l'origine, le siège du ministère se situait au niveau de l'avenue de la Gare à Luxembourg au-dessus d'un magasin d'appareils électroménagers. En , un incendie éclate au niveau des entrepôts de ce magasin. Bien que l'immeuble ait pu être sauvé, il devient inhabitable et les documents et archives du ministère, contaminés par les fumées nocives ou détruits par l'intervention des pompiers, sont évacués. En , le ministère s’établit dans ses nouveaux locaux aux 12-14 de l’avenue Émile-Reuter.

À la suite des élections législatives du 20 octobre 2013, Xavier Bettel remplace Jean-Claude Juncker au poste de Premier ministre après avoir formé une coalition entre son Parti démocratique (DP), le Parti ouvrier socialiste luxembourgeois (LSAP) et le parti Les Verts (déi Gréng). La nouvelle ministre de la Famille est à nouveau une femme, Corinne Cahen du Parti démocratique qui est également ministre de la Grande Région.

Titulaires depuis 1964[modifier | modifier le code]

Nom Dates du mandat Parti Gouvernement(s)
Ministère de l'Éducation nationale
(03/07/1951 – 29/03/1958)
Ministère d'État
(29/03/1958 – 02/03/1959)
Ministère de l'Éducation nationale
(02/03/1959 – 15/07/1964)
Émile Colling (lb) 15/07/1964 03/01/1967 CSV Werner-Cravatte
Jean Dupong (lb) 03/01/1967 01/02/1969 CSV Werner-Cravatte
Madeleine Frieden-Kinnen 01/02/1969 19/09/1972 CSV Werner-Schaus II
Jean-Pierre Büchler (lb) 19/09/1972 15/06/1974 CSV Werner-Schaus II
Benny Berg 15/06/1974 16/07/1979 LSAP Thorn-Vouel-Berg
Jacques Santer 16/07/1979 03/03/1980 CSV Werner-Thorn-Flesch
Jean Spautz 03/03/1980 14/07/1989 CSV Werner-Thorn-Flesch
Santer-Poos I
Fernand Boden 14/07/1989 26/01/1995 CSV Santer-Poos II et III
Juncker-Poos I
Marie-Josée Jacobs 26/01/1995 30/04/2013 CSV Juncker-Poos II
Juncker-Polfer
Juncker-Asselborn I et II
Marc Spautz 30/04/2013 04/12/2013 CSV Juncker-Asselborn II
Corinne Cahen 04/12/2013 15/06/2023 DP Bettel I et II
Max Hahn 15/06/2023 En fonction DP Bettel II
Frieden
Dans l'intervalle entre deux mandats, le ministre sortant assure la gestion des affaires courantes.
Titres successifs :
  • 1964-1969 : Famille, Population et Solidarité sociale.
  • 1969-1972 : Famille, Jeunesse, Solidarité sociale et Santé publique
  • 1972-1989 : Famille, Logement social et Solidarité sociale
  • 1989-1995 : Famille et Solidarité
  • 1995-1999 : Famille
  • 1999-2004 : Famille, Solidarité sociale et Jeunesse
  • 2004-2013 : Famille et Intégration
  • 2013-2023 : Famille, Intégration et Grande Région
  • depuis 2023 : Famille, Solidarités, Vivre ensemble et Accueil

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Frieden, Guide de la famille : Publications du ministère de l’Éducation nationale, de la Famille et de la Population, Luxembourg, Imprimerie Charles Munshausen, , 26 p..
  2. « Organigramme du ministère de la Famille, de l'Intégration et à la Grande Région », sur mfamigr.gouvernement.lu, (consulté le ).
  3. « Arrêté grand-ducal du 19 janvier 1952 portant création d'un Conseil supérieur de la Famille et de l'Enfance », sur legilux.public.lu, Mémorial, (consulté le ).
  4. « Arrêté ministériel du 14 mai 1952 concernant la composition du Conseil supérieur de la Famille et de l'Enfance », sur legilux.public.lu, Mémorial, (consulté le ).
  5. « Loi du 27 juillet 1993 concernant l'intégration des étrangers au Grand-Duché de Luxembourg ainsi que l'action sociale en faveur des étrangers », sur legilux.public.lu, Mémorial, (consulté le ).
  6. « Loi du 8 septembre 1998 réglant les relations entre l'État et les organismes œuvrant dans les domaines social, familial et thérapeutique », sur legilux.public.lu, Mémorial, (consulté le ).
  7. « Création de l'Office national de l'accueil et du Département de l'intégration », sur gouvernement.lu, (consulté le ).
  8. « Arrêté grand-ducal du 9 juillet 1951 portant une nouvelle répartition des services publics », sur legilux.public.lu, Mémorial, (consulté le ).
  9. « Arrêté grand-ducal du 18 juillet 1964 portant constitution des départements ministériels », sur legilux.public.lu, Mémorial, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]