Madeleine Frieden-Kinnen

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Madeleine Frieden-Kinnen
Fonctions
Ministre de la Famille, de la Jeunesse, de la Solidarité sociale et de la Santé publique
Ministre des Affaires culturelles et des Cultes

(3 ans, 7 mois et 18 jours)
Premier ministre Pierre Werner
Gouvernement Werner-Schaus II
Prédécesseur Jean Dupong (Famille, Jeunesse et Solidarité sociale)
Antoine Krier (Santé publique)
Pierre Grégoire (Affaires culturelles et Cltes)
Successeur Jean-Pierre Büchler (Famille et Solidarité sociale)
Camille Ney (Santé publique)
Secrétaire d’État à la Famille, à la Jeunesse, à la Population, à la Solidarité sociale et à l’Éducation nationale

(2 ans et 29 jours)
Premier ministre Pierre Werner
Gouvernement Werner-Cravatte
Prédécesseur Émile Colling (ministre de la Famille, de la Population et de la Solidarité sociale)
Pierre Grégoire (ministre de l’Éducation nationale)
Successeur elle-même (ministre de la Famille, de la Jeunesse et de la Solidarité sociale)
Jean Dupong (Éducation nationale)
Biographie
Nom de naissance Madeleine Kinnen
Date de naissance
Lieu de naissance Esch-sur-Alzette (Luxembourg)
Date de décès (à 83 ans)
Lieu de décès Luxembourg-Ville (Luxembourg)
Nationalité Luxembourgeoise
Parti politique CSV
Conjoint Pierre Frieden

Madeleine Frieden-Kinnen, née le à Esch-sur-Alzette (Luxembourg) et morte le à Luxembourg-Ville (Luxembourg), est une femme politique luxembourgeoise, membre du Parti populaire chrétien-social (CSV). Elle est la première femme ministre de son pays.

Biographie[modifier | modifier le code]

Madeleine Frieden-Kinnen obtient une thèse de doctorat en lettres. En 1953, elle fonde l'organisation féminine du Parti populaire chrétien-social (CSV). Veuve du ministre Pierre Frieden, mort en 1959, elle entre en 1967 dans le gouvernement de coalition CSV-LSAP, y devenant secrétaire d'État pour la Famille, la Jeunesse et l’Éducation[1],[2].

Le , lors de discussions budgétaires, alors qu'elle présente son programme pour la famille, elle explique son intérêt pour les sujets touchant aux femmes :

« Je crois de mon devoir de faire appel à la Chambre pour que les femmes mariées aient enfin un statut – je ne dirai pas digne d’elles, mais digne de ceux qui sont leurs partenaires et qui – grâce à leur écrasante majorité dans tout ce qui est pouvoir public – ont à peu près seuls en mains les instruments qui permettent de changer ce statut […][3]. »

En 1968, une crise gouvernementale conduit à des élections anticipées. Madeleine Frieden-Kinnen devient alors ministre de la Famille, de la Jeunesse et la Solidarité sociale ainsi que ministre des Cultes et de la Culture[1]. Elle est la première femme à devenir ministre au Luxembourg. Après une campagne de presse du journal socialiste Tageblatt qui l’accuse de comportement contraire aux bonnes mœurs, elle attaque à son tour en diffamation le rédacteur en chef de la publication et renonce à son mandat en 1972. Elle s’engage ensuite dans l’aide au développement en Afrique[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « La première femme au gouvernement », Paperjam News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b « Madeleine Frieden-Kinnen. La première femme ministre », sur fraendag.lu (consulté le ).
  3. (de) Sonja Kmec, Renée Wagener et al., Frauenleben–Frauenlegenden. Ein Streifzug durch 1000 Jahre Stadtgeschichte: Persönlichkeiten, Geschichte(n) und Hintergründe, Luxembourg, , p. 17-18.

Articles connexes[modifier | modifier le code]