Maximilien Henri Nicolas Jacob
Maximilien Henri Nicolas Jacob | |
Naissance | Trilport |
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Décès | (à 31 ans) Paris |
Origine | Français |
Allégeance | République française |
Arme | Infanterie |
Grade | Général de brigade |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerre de Vendée |
Faits d'armes | Bataille de La Roullière Affaire du camp de Grenelle |
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Maximilien Henri Nicolas Jacob , né le à Trilport (Seine-et-Marne), mort le à Paris, est un général de brigade de la Révolution française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Après s'être engagé, il devient caporal tambour. Il sert à l'Armée du Nord.
Il est promu général de brigade le , à l'Armée du Nord[1].
Il arrive en Vendée en janvier 1794 avec la division de Joseph Crouzat et participe aux colonnes infernales sous les ordres du général Cordellier[1].
Fin juillet 1794, après la suspension de Crouzat, il est placé à la tête du camp de La Roullière près des Sorinières, au sud de Nantes[1]. Cependant il quitte régulièrement son poste pour se rendre à des rendez-vous galants à Nantes et à Angers[2]. Son dossier militaire contient également des plaintes pour non-remboursements de prêts[2].
Le 8 septembre, le camp de La Roullière est attaqué par les Vendéens de Charette[3]. Jacob n'arrive au camp que peu de temps avant le début des combats « en joyeuse compagnie de dames nantaises »[4]. Ses troupes sont mises en déroute, laissant derrière elles des centaines de morts[3].
Jacob parvient à s'enfuir, mais il est dénoncé au Comité de salut public par la société de Saint-Vincent-la-Montagne[3]. Le 11 octobre, il est suspendu et mis aux arrêts sur ordres des représentants en mission Dornier, Guyardin et Auger « considérant qu'il résulte des renseignements acquis que la cause première et principale de cet échec est la négligence du général Jacob, qui commande le camp, son absence fréquente et presque habituelle de son poste, pour se livrer à la dissipation et aux plaisirs dans la ville de Nantes »[3]. Il reste 18 mois et 20 jours en prison sans être jugé[3].
Finalement, sur recommandation du général Canclaux, le Ministre de la guerre Aubert du Bayet lève sa suspension le 17 mars 1796 et l'autorise à prendre sa retraite[3].
Le , il est libéré de prison et autorisé à prendre sa retraite. Les 9 et , il est impliqué dans l'affaire du camp de Grenelle, lors de la conjuration des Égaux, animée par Gracchus Babeuf[3]. Condamné à mort, il est fusillé le [3].
Références
[modifier | modifier le code]- Coutau-Bégarie et Doré-Graslin 2010, p. 446.
- Coutau-Bégarie et Doré-Graslin 2010, p. 447.
- Coutau-Bégarie et Doré-Graslin 2010, p. 451-452.
- Dumarcet 1998, p. 360-361.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Hervé Coutau-Bégarie et Charles Doré-Graslin (dir.), Histoire militaire des guerres de Vendée, Economica, , 656 p.
- Lionel Dumarcet, François Athanase Charette de La Contrie : Une histoire véritable, Les 3 Orangers, , 536 p. (ISBN 978-2912883001).
- Georges Six, Les généraux de la Révolution et de l'Empire, Paris, Bernard Giovanangeli Editeur, , 349 p. (ISBN 978-2-909034-29-4 et 2-909034-29-1, OCLC 401477948)
- Yves Le Blond, Gouvion Saint-Cyr, maréchal de l'Empire : Pour que vive la République, Nantes, Éditions Normant, , 618 p. (ISBN 978-2-915685-36-7 et 2-915685-36-3, OCLC 470991384)