Marie-Thérèse Pinto

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Marie-Thérèse Pinto
Naissance
Décès
Nom de naissance
Maria Teresa Francisca Josefa Pinto del RioVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Maria Teresa Francesca Josefa Pinto del Rio, plus connue en France sous le nom de Marie-Thérèse Pinto, née le [1] à Santiago du Chili), et décédée le , dans le 14e arrondissement de Paris[2], est une sculptrice non-figurative chilienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est l'arrière-petite-fille et la petite-fille de deux présidents du Chili, Francisco Antonio Pinto Díaz (1785-1858) et Aníbal Pinto Garmendia (1825-1884).

Elle passe sa jeunesse en Allemagne où son père a été ambassadeur et se marie très jeune avec un industriel italien du nom de Behring. Elle développe en Italie sa connaissance de l'art et, à l'exemple de Rebeca Matte Bello (1875-1929), amie de sa mère et première femme sculpteur du Chili, commence à sculpter. A Paris elle devient l'élève de Constantin Brancusi et d'Henry Laurens. En 1930 elle reçoit le Grand prix pour sa participation au pavillon du Chili à l'exposition ibérico-américaine de Séville.

Devenue veuve, Marie Thérése Pinto se remarie avec l'archéologue et diplomate français Gilbert Médioni. De 1940 à 1942, elle l'accompagne au Mexique où il seconde Jacques Soustelle et au Guatemala alors qu'il occupe le poste de délégué de la France Libre. Le couple se lie d'amitié avec Diego Rivera et publie en 1941 un livre sur sa collection d'art précolombien, ainsi qu'avec José Clemente Orozco. De 1944 à 1947, Gilbert Médioni est délégué du Gouvernement provisoire, puis envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire avant de rejoindre, chargé de l'Amérique latine, le Quai d'Orsay. Il publie en 1950 Art maya du Mexique et du Guatémala et en 1952 L'art Tarasque du Mexique (préface d'Elie Faure).

À partir de 1935 Marie-Thérèse Pinto est reconnue en Europe, notamment grâce à son Hommage à Gabriela Mistral installé Place Salvador-Allende, appelée alors Place de Santiago-du-Chili, en face du Consulat général du Chili. En 1950 Marta Colvin lui consacre un article ainsi que Frank Elgar à l'occasion de son exposition à la galerie M.A.I. dirigée par Marcel Michaud, avec Étienne-Martin, François Stahly et Juana Muller (préface de Henri-Pierre Roché)[3].

En 1951 Marie-Thérèse Pinto est sélectionnée auprès de quatre autres sculpteurs pour représenter la France à la première Biennale d'art moderne de São Paulo. Elle y expose Tête de femme (1949) et Le Sphinx (1950), en marbre rose de Milan, qui sont présentées l'année suivante au musée des Beaux-arts de Santiago.

Expositions[modifier | modifier le code]

Catalogue de la 1re Biennale de São Paulo, 1951

Musées[modifier | modifier le code]

Ouvrage[modifier | modifier le code]

  • Art in Ancient Mexico, selected and photographed from the collection of Diego Rivera by Gilbert Médioni, Marie-Thérèse Pinto, New York, Oxford University Press, 1941.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Seuphor, La Sculpture de ce Siècle, Dictionnaire de la Sculpture Moderne, Éditions du Griffon, Neuchâtel (Suisse), 1959.
  • (es) Enrique Melcherts, Introducción a la Escultura Chilena, Valparaíso, Chili, 1982 (p. 213-215).
  • (es) Victor Carvacho, Historia de la escultura en Chile, Editorial Andrés Bello, Santiago du Chili, 1983.
  • (es) Ernesto Muuñoz, La Modernidad Extraviada, Ediciones AICA Chile, Santiago, Chili, 2008 (p. 217-227).
  • Le Poids du monde. Marcel Michaud (1898-1958), sous la direction de Laurence Berthon, Sylvie Ramond et de Jean-Christophe Stuccilli, Lyon, musée des Beaux-Arts, Lyon, Fages éditions, 2011, p. 47, 77, 117, 290, 293 (ISBN 9782849752517). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (es) Pedro Emilio Zamorano Pérez, Claudio Cortés López et Francisco Gazitúa Costabal, « Arte estatuario en Chile durante la primera mitad del siglo XX: Del monumento público a la escultura », dans Revista Universum, Nº 26, Vol. 1, Universidad de Talca, 2011, p. 205-223.
  • Juana Muller, 1911-1952, destin d'une femme sculpteur, sous la direction de Sabrina Dubbeld, contributions de Lydia Harambourg et Michel-Georges Bernard, Somogy, Paris, 2015, p. 15 (ISBN 978-2-7572-0905-9). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Bénézit

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de l'état civil de Santiago (Chili) : acte de naissance
  2. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 14e, n° 979, vue 9/11.
  3. affiche de l'exposition reproduite dans Le Poids du monde. Marcel Michaud (1898-1958), sous la direction de Laurence Berthon, Sylvie Ramond et de Jean-Christophe Stuccilli, musée des Beaux-Arts de Lyon, Lyon, Fages éditions, 2011, p. 117

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Artistes sud-américaines ayant séjourné ou s'étant installées à Paris:

Lien externe[modifier | modifier le code]