Louise Boyd

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Louise Boyd
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Médaille Cullum (en) ()
Chevalier de l'ordre de Saint-OlafVoir et modifier les données sur Wikidata

Louise Boyd () est une exploratrice, botaniste, photographe et documentariste américaine connue pour ses expéditions au Groenland et en Arctique. En 1955, elle est la première femme à voler au-dessus du pôle Nord, avec une équipe qui inclut le pionnier de l'aviation Thor Solberg.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Louise Arner Boyd naît le à San Rafael (Californie), elle est la fille de Louise Cook Arner et de John Franklin Boyd, famille de rentier, ayant fait leur fortune lors de la ruée vers l'or[1]. À la suite du décès de ses deux frères, elle se retrouve fille unique, ainsi elle sera la seule héritière de ses parents qui décèdent en 1919 et 1920, héritage qui lui assure son avenir et son indépendance[2],[3],[4].

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1924, lors d’une croisière en Norvège[5], elle découvre la banquise, c'est une révélation et elle se met à organiser sa propre expédition en Arctique[6].

En 1926, Louise affrète le bateau, le "Hobby", pour sa première expédition en Arctique[7]. Elle revient ses premières bobines de documentaires[8] et plus de 700 photographies[9]. Avec ce voyage, elle obtient une renommée et une popularité internationales.

De 1926 à 1941, elle organisera sept expéditions en Arctique[10].

En 1928, elle dévie sa seconde expédition, pour entreprendre des recherches pour retrouver l'explorateur norvégien Roald Amundsen, porté disparu. Elle parcourt 16 000 kilomètres en vain[6] ; en gratitude de ses efforts, le gouvernement norvégien la nomme Chevalier de l’Ordre de Saint-Olaf[11].

En , après avoir été élue représentante américaine au Congrès Géographique International à Varsovie, en Pologne, Louise organise une expédition de trois mois à travers la campagne polonaise pour photographier et enregistrer les coutumes, les vêtements, l'économie et la culture des nombreuses ethnies (Polonais, Ukrainiens, Biélorusses et Lituaniens)[12]. Son récit de voyage a été complété par plus de 500 photographies et publié par l'American Geographical Society en 1937 sous le titre Polish Countrysides.

Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les connaissances qu'elle avait acquises au cours de ses expéditions au Groenland et dans l'Arctique devinrent stratégiques et sensibles, aussi, le gouvernement des États-Unis lui a demandé de ne pas publier le livre qu'elle écrivait sur ses expéditions de 1937 et 1938 et lui a demandé de diriger, pour le compte du National Bureau of Standards du ministère du Commerce, une expédition le long de la côte ouest du Groenland et le long de la côte de l'île de Baffin et du Labrador, afin .d'obtenir des données sur la transmission des ondes radioélectriques dans les régions arctiques (études de l'ionosphère, de géomagnétisme et des aurores boréales)[8]. Louise Boyd dirige l'expédition qui compte : une équipe scientifique de quatre hommes (dont un médecin) et un équipage de onze hommes sous le commandement du capitaine Bartlett[13].

À la fin de la guerre Louise Boyd a presque 60 ans et se retire du monde des expéditions polaires. Toutefois, elle sera la première femme à voler au-dessus de Pôle Nord en 1955.

Dans la suite de sa vie, elle anime de nombreuses conférences et reçoit des récompenses et honneurs académiques, devenant notamment membre honoraire de l’académie scientifique de Californie.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Louise Boyd meurt le à San Diego.

Divers[modifier | modifier le code]

Ses photographies sont exposées au Marin History Museum de San Rafael (Californie)[14],[15].

Hommages[modifier | modifier le code]

Un cratère de la planète Vénus porte son nom en son honneur.

Publications[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

  • The Fiord region of East Greenland, New York, American Geographical Society, coll. « Special publication, n°18 », , 369 p. (OCLC 782131171, lire en ligne)
  • Polish countrysides photographs and narrative, New York, American Geographical Society, coll. « Special publication, n° 20 », , 235 p. (OCLC 492050342)
  • The coast of northeast Greenland : with hydrographic studies in the Greenland Sea, New York, American Geographical Society, coll. « Special publication, n° 30 », , 360 p. (OCLC 1179487, lire en ligne)

Articles[modifier | modifier le code]

  • « Fiords of East Greenland: A Photographic Reconnaissance throughout the Franz Josef and King Oscar Flords », Geographical Review, vol. 22, no 4,‎ , p. 529-561 (39 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire)
  • « Further Explorations in East Greenland, 1933 », Geographical Review, vol. 24, no 3,‎ , p. 465-477 (13 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire)
  • « The Marshes of Pinsk », Geographical Review, vol. 26, no 3,‎ , p. 376-395 (20 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) « Louise Arner Boyd (1887-1972) », Sheroes of history,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) « Louis Arner Boyd Encyclopedia Arctica 15: Biographies », sur collections.dartmouth.edu (consulté le )
  3. (en-US) « Louise Arner Boyd «  The American Polar Society », sur www.americanpolar.org (consulté le )
  4. (no) « Louise Boyd - », sur www.polarhistorie.no (consulté le )
  5. (en-US) « Louise A. Boyd (1887-1972) - America Comes Alive », America Comes Alive,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a et b « Louise Boyd, « la fille qui a dompté l’Arctique » », L'Histoire par les femmes,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (en) « Louise Boyd - the Girl Who Tamed the Arctic », Quark Expeditions,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. a et b (en) « Women of the Polar Archives », National Archives,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en) « Louise Arner Boyd facts, information, pictures | Encyclopedia.com articles about Louise Arner Boyd », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  10. (en-US) « Louise Arner Boyd - San Domenico School », sur www.sandomenico.org (consulté le )
  11. (en) « 9 trailblazing female explorers », MNN - Mother Nature Network,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (pl) « Louise Arner Boyd – „Album” | Echa Polesia », sur polesie.org (consulté le )
  13. (en) U.S. Department of Commerce, Technical News Bulletin of the National Bureau of Standards, Washington, December 1941, Number 296
  14. (en) « Marin History Museum - Home », sur marinhistory.org (consulté le )
  15. (en) Alexis Coe, « Recent Acquistions: Meet Louise Boyd, the Bad-Ass Bay Area Explorer You've Never Heard of », SF Weekly,‎ nov 30, 2012 at 7:30 am (lire en ligne, consulté le )

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notices dans des encyclopédies et manuels de références[modifier | modifier le code]

Essais et biographies[modifier | modifier le code]

  • (en-US) Durlynn Anema, Louise Arner Boyd : Arctic Explorer, Greensboro, Caroline du Nord, Morgan Reynolds Inc., , 120 p. (ISBN 9781883846428, lire en ligne),
  • (en-US) Dan Rosen, Louise Anrner Boyd and Glaciers, Boston, Massachusetts, Houghton Mifflin, , 24 p. (ISBN 9780547025100, lire en ligne),
  • (en-US) Durlynn Anema, Taming the Arctic : The 20th Century Renown Explorer, Louise Arner Boyd, Parker, Colorado, National Writers Press, , 188 p. (ISBN 9780881001587, lire en ligne),
  • (en-CA) Joanna Kafarowski, The Polar Adventures of a Rich American Dame : A Life of Louise Arner Boyd, Toronto, Canada, Dundurn Press, , 372 p. (ISBN 9781459739703, lire en ligne),

Articles[modifier | modifier le code]

  • (en-US) « Louise Arner Boyd », sur American Polar Society Luminary,
  • (en-US) Walter A. Wood & A. Lincoln Washburn, « Obituary: Louise Arner Boyd (1887-1972) », Geographical Review, vol. 63, no 2,‎ , p. 279-282 (4 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire)

Liens externes[modifier | modifier le code]