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Louis Gauffier

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Louis Gauffier
Autoportrait de Louis Gauffier avec son épouse Pauline Châtillon et leurs enfants Faustina et Louis, 1793 (Florence, Galleria d'arte moderna)
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 39 ans)
LivourneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Lieux de travail
Conjoint
Pauline Gauffier (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Faustina Malfatti (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Louis Gauffier est un peintre français, né le à Poitiers[1], mort à Florence le .

Né en 1762, il devient élève d'Hughes Taraval, et remporte le Prix de Rome de peinture d'histoire en 1784, en même temps[2]que Jean-Germain Drouais, l'élève préféré de Jacques-Louis David. Tous deux pratiquent le style néoclassique, en moins rude pour Gauffier. Le jour où le prix est décerné, leurs camarades les portent en triomphe.

Ce prix permet aux deux jeunes gens de partir quatre ans à l'Académie de France, à Rome, aux frais de la Couronne, Drouais étant même accompagné par son maître. Sans doute à cause du mauvais climat de la Ville éternelle, ils tombent gravement malades en même temps; Drouais meurt en février 1788, Gauffier en réchappe.

Pendant ces quatre ans, il peint La prédiction de la naissance de Samson en 1786, Jacob et les filles de Laban en 1787, Auguste et Cléopâtre en 1788 (directement pour le comte d'Angiviller, directeur et ordonnateur général des bâtiments, jardins, arts, académies et manufactures royales), Alexandre et Efestion en 1789.

En , il épouse son élève Pauline Chatillon. Ils auront deux enfants (autoportrait familial ci-contre). Gauffier reçoit encore quelques commandes officielles du nouveau pouvoir révolutionnaire, dont La générosité des dames romaines en 1791.

En 1793, en répercussion de la guerre entre la République française et plusieurs puissances européennes, les Français de Rome sont en butte à des manifestations violentes. Les Gauffier quittent Rome, comme d'autres artistes (François-Xavier Fabre, Girodet, Étienne-Barthélémy Garnier). Ils viennent s'établir à Florence.

La vallée de l'Arno vue depuis le Paradisino de Vallombrosa, Philadelphia Museum of Art

Gauffier devient le portraitiste attitré des voyageurs européens, surtout anglais, pratiquant le Grand Tour, comme de ses compatriotes, administrateurs ou militaires (le général Bonaparte a mis fin, en 1797, à la neutralité du duché de Toscane). Parmi ces derniers, et c'est une dernières oeuvres de Gauffier, le général Dumas (le père du célèbre écrivain) qui a rompu avec Bonaparte en Egypte et préfère se faire portraiturer en chasseur.

Il peint également des paysages dont quatre grands tableaux consacrés à l'abbaye de Vallombrosa.

Louis Gauffier qui aura toujours été d'une santé fragile meurt en octobre 1801, à l'âge de 39 ans, trois mois seulement après son épouse, âgée de 29 ans.

Postérité

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En 2022, une exposition « Le Voyage en Italie de Louis Gauffier » à Montpellier (puis à Poitiers) présente plus d'une centaine de tableaux et de dessins de Louis Gauffier et de ses contemporains[3],[4],[5].

Notice nécrologique de Louis Gauffier, en 1803 par Charles Paul Landon

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Louis Gauffier, Le Repos de la Sainte Famille en Égypte (1792), Musées de Poitiers

« Gauffier naquit à Rochefort [sic]. Quoique ses parents ne fussent pas dans l’aisance, ils l’envoyèrent à Paris dès sa jeunesse. Il y suivit les études de l’Académie de peinture, où ses heureuses dispositions ne tardèrent pas à se développer. Il concourut en 1783 pour le grand prix de Rome : le sujet était La Cananéenne aux pieds de Jésus-Christ. On sait avec quelle supériorité Drouais, élève de David, se présenta à ce concours. L’académie rendit une justice éclatante aux beautés de son tableau, mais elle reconnut aussi le mérite de celui de Gauffier, et chacun de ces jeunes rivaux obtint un premier prix. Gauffier résida à Rome pendant six années, revint en France en 1789, et fut agréé à l’académie de peinture. L’attrait que le séjour de Rome a pour les artistes, rappela Gauffier dans cette ville, et bientôt il y trouva une épouse dont les talents et les vertus aimables sympathisaient avec son caractère. Il fixa depuis son séjour à Florence, où la mort lui enleva son épouse. Gauffier, dont la santé avait toujours été très faible, ne put résister à cet affreux événement, et deux mois après avoir perdu sa compagne il la suivit au tombeau, au moment même où le Gouvernement songeait à lui faciliter les moyens d’exercer ses talents en France. Gauffier n’avait alors que trente-huit ans. On distingue parmi les meilleurs ouvrages, qui sont presque tous à Paris, Alexandre posant son cachet sur la boucle d’Ephestion ; Les Dames romaines faisant don à la patrie de leurs bijoux et de leurs ornements ; Le Sacrifice de Manué ; Laban et Rachel, etc. Ses tableaux, ceux de son épouse et quelques autres ouvrages dont il avait fait l’acquisition, ainsi que ceux qu’il tenait de l’amitié de plusieurs artistes distingués, ont été recueillis, conformément à ses dernières volontés, par MM. Mérimée et Chaudet. Ils viennent d’être vendus au profit de ses deux enfants de bas âge, auxquels il n’a pu laisser d’autre patrimoine. »

— Landon, Les Annales du musée,1803, tome, IV, page 89-90.

Portrait du Prince Augustus-Frédérick
Vue sur la vallée de l'Arno à Florence (1795), Musée Fabre

Bibliographie

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  • Pierre Stépanoff, Michel Hilaire (éd.), Le Voyage en Italie de Louis Gauffier, catalogue d'exposition Montpellier, musée Fabre, 7 mai - 4 septembre 2022, Gand, Snoeck, 2022.
  • Anna Ottani Cavina, Emilia Calbi, Louis Gauffier, un pittore francese in Italia, Milan, Silvana Editoriale, 2022.
  • Claire Vergnaud, « Le Peintre Louis Gauffier dans les collections publiques françaises ». Maîtrise sous la direction d'Antoine Schnapper, 1996.
  • Paul Marmottan, « Le peintre Louis Gauffier », Gazette des beaux-arts, 1926.
  1. C'est un de ses frères qui est né à Rochefort. Louis Gauffier est né à Poitiers, paroisse de Montierneuf.
  2. Cette année, il y eut deux Grands Prix, car celui de 1779 n'avait pas été attribué.
  3. Gilles Kraemer, « Louis Gauffier. Enfin en pleine lumière au musée Fabre », sur LE CURIEUX DES ARTS (consulté le )
  4. « Dans la lumière de l’Italie : le musée Fabre révèle l'art intime et poétique de Louis Gauffier », sur Connaissance des Arts, (consulté le )
  5. Didier Rykner, « Le voyage en Italie de Louis Gauffier », sur La Tribune de l'Art, (consulté le )
  6. Arno, Montpellier
  7. Vallombreuse, Montpellier
  8. Monastère, Phliadelphie
  9. Arno, Phliadelphie
  10. Arno, Marmottan

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Articles connexes

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Liens externes

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