Louis-François Thourou de Moranzel
Louis-François Thourou de Moranzel | |
Présentation | |
---|---|
Nom de naissance | Louis-François Thourou |
Autres noms | Louis-François Thourou de Verneuil |
Naissance | Paris |
Décès | (à 75 ans) Fontainebleau |
Nationalité | Royaume de France |
Activités | Architecte Contrôleur des Bâtiments du roi au château de Fontainebleau |
Élèves | Jean-Augustin Renard |
Œuvre | |
Réalisations | Ermitage de Pompadour |
Distinctions | Académie royale d'architecture (1756) |
Entourage familial | |
Père | Charles Louis Thourou |
Mère | Marie Anne Catherine de Cotte |
Famille | Robert de Cotte (grand-père) Jules-Robert de Cotte (oncle) |
modifier |
Louis-François Thourou de Moranzel[1], seigneur de Cangey, est un architecte français né à Paris le et mort à Fontainebleau le [2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est inspecteur au Château de Fontainebleau de 1728 à 1741. Afin de pouvoir accueillir toute la cour, Louis XV décide de réaménager le château de Fontainebleau. Louis-François Thourou de Moranzel dirige la construction de l'aile sud, ou aile Louis XV, du château sur la cour des Adieux, ou cour du Cheval Blanc, à partir du Gros pavillon à l'emplacement du pavillon des Poêles, sur les plans de Jacques V Gabriel et d'Ange-Jacques Gabriel. La partie orientale de l'aile Louis XV a été construite en 1739-1740 et la partie occidentale en 1773-1774. En 1738, Jacques V Gabriel a construit l'aile la plus à l'est de la cour de la Conciergerie, appelée aussi cour des Princes, pour recevoir les princes[3].
En janvier 1749, il remplace son grand-oncle, Louis de Cotte[4], dans la fonction de contrôleur des Bâtiments du roi au palais de Fontainebleau qu'il quitte en 1776. Le roi fait réaménager les appartements.
Le , Thourou de Moranzel demande aux Carmes qui possèdent l'ermitage de la Madeleine, dans la forêt de Fontainebleau, de le lui céder en concession viagère. Il y restait une chapelle dans laquelle les Carmes disaient la messe. Thourou de Moranzel a agrandi la propriété et édifié un pavillon d'habitation et des communs[5],[6]. L'architecte habitait l'hôtel de la Coudre, à Fontainebleau, en hiver, et l'ermitage en été.
Il a construit en 1749, sur les plans d'Ange-Jacques Gabriel, le Ermitage pour Madame de Pompadour, à Fontainebleau, dont il a été l'architecte avec Lassurance et Jean-Charles Garnier d'Isle[7],[8].
Le , il écrit au marquis de Vandières que M. Slotz et le sieur Giraut, décorateur et menuisier des menus plaisirs sont venus à la salle des machines du théâtre[9].
Il est nommé architecte de la 2e classe de l'Académie royale d'architecture en 1756[10]. Il est promu à la 1re classe en 1773, et à la vétérance en 1776[11].
Comme ancien contrôleur des Bâtiments du roi, il reçoit une pension de 3 000 livres de la Maison du Roi par décision du . Par la même décision, cette pension doit être de 1 500 livres au profit de sa veuve, Marie-Anne Robusse (née en 1715).
Famille
[modifier | modifier le code]- Robert de Cotte est marié à Catherine Bodin,
- Jules-Robert de Cotte, seigneur de Château-Gontier, suivra les pas de son père comme architecte du roi, intendant des bâtiments, jardins, arts et manufactures, directeur de la monnaie, conseiller amateur à l’Académie royale en 1710.
- Jules-François de Cotte (1721-1811), conseiller au parlement, marié le avec Anne Claude Mouslier
- Pierre Paul de Cotte (Paris, 1759-Riom, 1812), procureur général du roi au supérieur de Saint-Domingue, mariée le à Caroline de Conway (1775-1862)
- Jules Charles Conway de Cotte (1807-1859), général de division[12].
- Pierre Paul de Cotte (Paris, 1759-Riom, 1812), procureur général du roi au supérieur de Saint-Domingue, mariée le à Caroline de Conway (1775-1862)
- Marie-Suzanne de Cotte, mariée le à Charles-Étienne Le Peletier seigneur de Beaupré, intendant de la généralité de Châlons en 1739, conseiller d'État en 1749, président du Grand conseil entre 1753 et 1761[13],
- Louise Suzanne Le Peletier de Beaupré (1737-1762), mariée à son cousin germain Michel Étienne Le Peletier de Saint-Fargeau (1736-1778),
- Louis Michel Le Peletier de Saint-Fargeau (1760-1793).
- Louise Suzanne Le Peletier de Beaupré (1737-1762), mariée à son cousin germain Michel Étienne Le Peletier de Saint-Fargeau (1736-1778),
- Marie-Marthe de Cotte, mariée le avec Pierre Paul Gilbert de Voisins ( - ), conseiller ordinaire du roi en ses conseils, président du parlement, reçu avocat du roi au Châtelet en 1736, avocat général au parlement en , président à mortier sur démission de Germain-Louis Chauvelin, ancien Garde des Sceaux de France, en , reçu le [14].
- Pierre Paul II Gilbert de Voisins (vers 1748-guillotiné le ),
- Pierre Paul Alexandre Gilbert de Voisins (1773-1843).
- Pierre Paul II Gilbert de Voisins (vers 1748-guillotiné le ),
- Jules-François de Cotte (1721-1811), conseiller au parlement, marié le avec Anne Claude Mouslier
- Jean-Armand de Cotte fut prêtre, docteur de Sorbonne, chanoine de l'église de Paris et abbé des abbayes de Saint-Seurinet de Lonlay (actes d'état civil Saint-Germain-l'Auxerrois).
- Marie Anne Catherine de Cotte, mariée à Charles Louis Thourou, conseiller du roi, trésorier receveur général et payeur des rentes de l'Hôtel-de-Ville de Paris,
- Louis-François Thourou de Moranzel (né à Paris le - 1785), architecte, membre de l'Académie royale d'architecture en 1756[15]. Il est mort en 1785. Son épouse, Marie-Anne Robusse, reçoit cette année-là une pension de 1 500 livres de la Maison du Roi en considération de feu son mari, ancien contrôleur des bâtiments du roi à Fontainebleau[16].
- Jules-Robert de Cotte, seigneur de Château-Gontier, suivra les pas de son père comme architecte du roi, intendant des bâtiments, jardins, arts et manufactures, directeur de la monnaie, conseiller amateur à l’Académie royale en 1710.
Généalogie simplifiée
[modifier | modifier le code]Jehan Mansart (maître maçon) | Jacques Le Roy (maître maçon) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Absalon Mansart (charpentier) | Michelle Le Roy | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Germain Gaultier[17] (sculpteur et architecte) | Marie Mansart | François Mansart (architecte) | Frémin de Cotte (ingénieur, architecte du roi) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Edme Delisle (peintre) | Michelle Gaultier | Marie Gaultier | Raphaël Hardouin (peintre) | Nicolas Bodin (Conseiller du roi, Trésorier de la Prévôté de l'Hôtel) | Madeleine Adam | Charles de Cotte | Anne Du Fay | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Pierre Delisle-Mansart (architecte) | Marie Delisle | Jacques IV Gabriel (architecte) | Michel Hardouin (architecte) | Jules Hardouin-Mansart (architecte) | Anne Bodin | Catherine Bodin | Robert de Cotte (architecte) | Louis de Cotte (architecte) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Jacques V Gabriel (architecte) | Jules Michel Alexandre Hardouin (architecte) | Jacques Hardouin-Mansart (Président au Parlement) | Jules-Robert de Cotte (architecte) | Marie-Anne Catherine de Cotte | Charles Louis Thourou | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ange-Jacques Gabriel (architecte) | Jean Hardouin-Mansart de Jouy (architecte) | Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (architecte) | Louis-François Thourou de Moranzel (architecte) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ange-Antoine Gabriel (architecte) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Note : Le nom est parfois écrit Thouroux ou Thouron. Il s'est d'abord appelé Louis-François Thourou de Verneuil.
- Acte de décès à Fontainebleau, vue 97/329.
- Jean-Marie Pérouse de Montclos, Fontainebleau, p. 220, éditions Scala, Paris, 1998 (ISBN 978-2-866561758)
- Michel Gallet, Yves Bottineau, Les Gabriel, p. 215, Picard, Paris, 1982 (ISBN 978-2-7084-0086-3)
- Albert Bray, Les ermitages de la forêt de Fontainebleau, p. 107-109, Bulletin Monumental, 1957, volume 115, no 2 (lire en ligne)
- Ernest Bourges, Recherches sur Fontainebleau, p. 423-426, Maurice Bourges imprimeur, Fontainebleau, 1896 (lire en ligne)
- Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Le guide du patrimoine Île-de-France, p. 310, Hachette, Paris, 1992 (ISBN 978-2-01-0168116)
- Comité de défense, d'action et de sauvegarde de Fontainebleau : visite de l'hôtel de Pompadour
- Vincent Droguet, Marc-Henri Jordan, Théâtre de cour : les spectacles à Fontainebleau au XVIIIe siècle, p. 44, Réunion des musées nationaux, Paris, 2005 (ISBN 9782711848867)
- Henry Lemonnier, Procès-verbaux de l'Académie Royale d'Architecture, 1671-1793, Tome VI 1744-1758, p. XXIII, 301, Édouard Champion, Paris, 1920 (lire en ligne)
- Henry Lemonnier, Procès-verbaux de l'Académie Royale d'Architecture, 1671-1793, Tome VIII 1768-1779, p. 149,277, Librairie Armand Colin, Paris, 1924 (lire en ligne)
- Amis et passionnés du Père-Lachaise : Conway de Cotte, Jules-Charles
- Jacques Destrées, Mémorial de Chronologie, généalogique et historique pour l'année 1754, tome 3, p. 277-278, imprimerie de Ballard, Paris, 1754 (lire en ligne)
- Jacques Destrées, Mémorial de Chronologie, généalogique et historique pour l'année 1754, tome 3, p. 252-253, imprimerie de Ballard, Paris, 1754 (lire en ligne)
- Actes d'état-civil d'artistes français tirés des Archives nationales pour la première fois , p. 85, Bulletin de la Société de l'art français, 1re année, 1875-1878, octobre 1876 (lire en ligne)
- Suite de l'État des Pensions sur le Trésor royal, tome 2, p. 460, Imprimerie nationale, Paris, 1790 (lire en ligne)
- Note : Germain Gaultier est un neveu de Germain Pilon.
Annexes
[modifier | modifier le code]Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- Charles Bauchal, Nouveau dictionnaire biographique et critique des architectes français, p. 435, Librairie générale de l'architecture et des travaux publics, Paris, 1887 (lire en ligne (vue 455))
- Adolphe Lance, Dictionnaire des architectes français, tome 2, L - Z, p. 156, Vve A. Morel et Cie, éditeurs, Paris, 1872 (lire en ligne (vue 167)
- Michel Gallet, Les architectes parisiens du XVIIIe siècle. Dictionnaire biographique et critique, p. 370-371, Éditions Mengès, Paris, 1995 (ISBN 2-8562-0370-1)
- Henry Lemonnier, W. Viennot, Procès-verbaux de l'Académie Royale d'Architecture, 1671-1793, Tome X Table générale, p. 174, Librairie Armand Colin, Paris, 1926 (lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la recherche :
- Cths : Thourou de Moranzel, Louis François