Ligne 31 (Infrabel)

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Ligne 31
Ligne de Liers à Ans
Voir la carte de la ligne.
Carte de la ligne
Voir l'illustration.
La gare de Rocourt le long de la ligne en 2008, peu après son déferrage.
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Villes desservies Liers, Rocourt, Ans
Historique
Mise en service 1864
Électrification 1976
Fermeture 1984
Concessionnaires Compagnie du chemin de fer Liégeois-Limbourgeois
Etat Belge / Infrabel (groupe SNCB) (à partir de 1897)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 31
Longueur 6,4 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 3000 V continu
Nombre de voies Anciennement à double voie

La ligne 31 est une ancienne ligne de chemin de fer belge reliant Liers à Ans. Partiellement fermée en 1984, elle est entièrement démontée dans les années 2000.

Historique[modifier | modifier le code]

La ligne est inaugurée le par la Compagnie du chemin de fer Liégeois-Limbourgeois, le même jour que la section de Glons à Liers de l'actuelle ligne 34, de Tongres à Liège. La compagnie prolonge en 1868 cette ligne par une seconde, très escarpée, redescendant vers la vallée de la Meuse : la ligne 32 d'Ans-Est à Flémalle-Haute. Les Chemins de fer de l’État des Pays-Bas, actionnaires du Liégeois-Limbourgeois, en assurent l'exploitation et remplacent le matériel d'origine, comprenant des locomotives Vassen pour fortes rampes, par des véhicules hollandais. L’État belge nationalise la compagnie en 1896 et peut désormais utiliser la ligne de Liers à Ans comme alternative pour les marchandises au plan incliné de la côte d'Ans, au prix d'un détour conséquent. Un itinéraire concurrent plus direct sera toutefois mis en chantier dans les années 1910 et inauguré en 1939 : la ligne 36A.

Mise à double voie au début du XXe siècle, la ligne 31 connaît une brève période d'utilisation intensive au lendemain de la Seconde Guerre mondiale en raison de la destruction des viaducs sur les lignes 24 et 36A. La deuxième voie est éventuellement retirée en 1956[1] (elle aurait déjà été démontée une première fois en 1941 par l'occupant[2]).

Le service voyageur est interrompu le , reprend le , puis est définitivement supprimé le (tout d'abord le tronçon Liers-Rocourt, puis le tronçon Rocourt-Ans). La ligne avait pourtant été électrifiée [3] dans le cadre d'un ambitieux projet de réseau périurbain[1]. En complément des deux gares d'origine de la ligne — Rocourt, dotée de deux voies à quai, et Ans-Est, rétrogradée au rang de simple halte — deux points d'arrêts supplémentaires avaient été créés en 1973 à Rocourt-Clinique et Alleur[2] (au quai partiellement implanté sous le pont de l'autoroute).

La caténaire est arrachée, puis la voie entre Ans et Rocourt en 1997[1] ; l'une des voies du tronçon entre Liers et Rocourt étant utilisé jusqu'en 2005 pour desservir l'arsenal militaire de Rocourt. S'ensuit le déferrage complet de la ligne pour créer la section L31 du Réseau RAVeL[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (nl) « Belgische Spoorlijnen : L. 31 : Liers - Ans », sur Spoorwegpagina's van Paul Kevers (consulté le ).
  2. a b et c (fr + nl) Wim Deridder, « 31 Liers - Ans 31 », sur Chemins de fer belges (consulté le ).
  3. David De Neef, « Ligne 31 : Ans - Liers », sur BelRail, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Didier Funcken, Le chemin de fer en Hesbaye liégeoise, Mons, Patrimoine ferroviaire et Tourisme