Ligeia

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Ligeia
Image illustrative de l’article Ligeia
Illustration de Ligeia par Harry Clarke en 1919.
Publication
Auteur Edgar Allan Poe
Titre d'origine
Ligeia
Langue Anglais américain
Parution 1838
Recueil
Traduction française
Traduction Charles Baudelaire
Intrigue
Genre Fantastique

Ligeia est une nouvelle d'Edgar Allan Poe, publiée pour la première fois en anglais en septembre 1838. Cette nouvelle a ensuite été traduite par Charles Baudelaire et publiée en 1856 dans le recueil Histoires extraordinaires[1].

Résumé[modifier | modifier le code]

Sur le bord du Rhin, le narrateur rencontre et épouse Ligeia, une jeune noble d'une grande beauté et aux connaissances immenses. Grande et mince, aux longs cheveux noirs ondulés, aux yeux noirs fendus, il émane d'elle une mystérieuse étrangeté. Ligeia tombe malade et meurt en laissant le narrateur au désespoir.

Il se réfugie dans un ancien couvent anglais, et fait la connaissance d'une autre noble jeune fille, Lady Rowena de Trevanion, blonde aux yeux bleus, belle aussi mais très différente de sa première femme. Il l'épouse sans pouvoir oublier un instant Ligeia. Leur chambre de noce ressemble à une tombe. Lady Rowena est rapidement assaillie d'évènements étranges, surnaturels évoquant une maison hantée. Épuisée par son angoisse, peu soutenue par un mari opiomane qui ne l'aime pas, elle tombe malade et meurt.

Dans la chambre mortuaire, le narrateur se retrouve seul à veiller son épouse défunte. Au milieu de la nuit, de nombreux signes montrent que le cadavre revit puis que la mort le reprend. Terrorisé, il assiste à ces résurrections successives jusqu'à ce qu'au petit matin, le cadavre se lève du lit mortuaire entouré de son suaire. Écartant le drap, il se rend compte qu'il a devant les yeux une jeune femme grande, aux yeux et aux longs cheveux noirs, Ligeia.

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • La nouvelle a inspiré trois films américains :
  • Le court-métrage Ligeia (2008) réalisé par Yannick Delhaye utilise le texte de la nouvelle pour raconter une histoire librement inspirée de cette dernière de manière expérimentale[réf. souhaitée].
  • Ligeia est un poème cinématographique muet surligné de musique, réalisé en 2022 (en 35 mm) par le plasticien Jork sculpteur, qui mêle librement les thématiques littéraires de Ligéia et du Portrait ovale[réf. souhaitée].

Musique[modifier | modifier le code]

  • La chanteuse Mylène Farmer mentionne le titre de la nouvelle à de nombreuses reprises dans sa chanson Allan, sortie en 1988 sur l'album studio Ainsi soit je..., puis en 1989 en single en version live[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Charles Baudelaire et Edgar Allan Poe, frères de spleen », sur LEFIGARO, (consulté le )
  2. Mylene Farmer - Allan, (lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Paul Lewis, « The Intellectual Functions of Gothic Fiction: Poe's Ligeia and Tieck's Wake Not the Dead », Comparative Literature Studies, vol. 16, no 3,‎ , p. 207–221 (lire en ligne).
  • (en) J. Gerald Kennedy, « Poe, Ligeia, and the Problem of Dying Women », dans Kenneth Silverman (dir.), New Essays on Poe's Major Tales, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-42243-4), p. 119–120.
  • Régis Salado, « L’étoffe du texte : sur Ligeia d’Edgar Poe », Revue d'études esthétiques, no 1,‎ 1993-1994, p. 237-243 (lire en ligne).
  • Mathilde La Cassagnère, « La mort et le simulacre dans Ligeia d’E. A. Poe », Annales de l'Université de Savoie, vol. 30,‎ , p. 169-178.
  • Françoise Sammarcelli, « La Rhétorique de la peur dans Ligeia (1838, 1845) et The Tell-Tale Heart (1843, 1845) d'Edgar Allan Poe », Revue française d’études américaines, vol. 3, no 125,‎ , p. 27-37 (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]