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Liège (métro de Paris)

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Modèle:Station du métro parisien

Liège est une station de la ligne 13 du métro de Paris, dans le 8e arrondissement de Paris. Elle est ouverte le 26 février 1911 par la compagnie du Nord-Sud, sur sa ligne B, actuel tronçon de la ligne 13.

La station est originale à plus d'un titre : elle est une des deux seules stations parisiennes construites à quais totalement décalés à cause de l'étroitesse de la rue ; elle a été fermée durant près de trente ans suite au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale ; elle possède une décoration de fresques en céramique uniques en leur genre sur le réseau ; enfin, elle est la dernière station à avoir possédé des horaires restreints jusqu'en 2006.

Situation

La station Liège possède des représentations de plusieurs sites de la province de Liège, en Belgique. La station est également construite avec des quais décalés.

La station se situe sous la rue d'Amsterdam, de part et d'autre de la rue de Liège, au nord de la gare de Paris-Saint-Lazare.

Son emplacement géographique explique une de ses particularités : elle comporte deux quais qui ne se font pas face ; la rue d'Amsterdam étant trop étroite pour accueillir le dispositif classique sur le réseau. Le quai en direction du sud (vers Châtillon - Montrouge) se situe au nord du carrefour tandis que le quai en direction du nord (vers Asnières et Saint-Denis) se situe au sud. Dans chaque sens de circulation, les trains s'arrêtent dans la première demi-station rencontrée.

La station Commerce sur la ligne 8 est la seule autre dans la capitale construite sur ce modèle pour les mêmes raisons[1].

Origine du nom

La station tire son nom de la rue de Liège, qui comme la plupart des rues du quartier de l'Europe, porte le nom d'une des grandes villes d'Europe.

Histoire

Typographie de type « Nord-Sud ».

La station est construite par la Société du Nord-Sud, compagnie concurrente à la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) qui exploite alors l'essentiel du réseau parisien. Elle est ouverte le avec la première branche de la ligne B, entre Saint-Lazare et Porte de Saint-Ouen[2].

La station s'appelle alors Berlin. Au début de la Première Guerre mondiale, le 2 août 1914, elle est fermée ; à sa réouverture le 1er décembre de la même année, elle est, ainsi que la rue éponyme, débaptisée pour prendre le nom de la ville belge, nom donné afin de célébrer la résistance héroïque de cette ville lors de l'attaque allemande[3].

Le , après l'absorption de la société Nord-Sud par la CMP, la ligne B du Nord-Sud devient la ligne 13[4].

La station Liège est fermée début août 1939 dans le cadre du plan gouvernemental prévoyant un service réduit sur le réseau métropolitain, qui ne laisse subsister, par mesure d'économie, que 85 stations ouvertes. La plupart des stations rouvrent après le conflit, mais huit d'entre elles restent fermées car peu rentables, et deviennent des « stations fantômes ». La station Liège est finalement rouverte le , après vingt-neuf années de fermeture, mais au prix d'horaires d'ouverture aménagés par économie, compte tenu de la faiblesse du trafic envisagé[5]. En 1982, une nouvelle décoration est ajoutée : elle est faite de céramiques de Welkenraedt (localité de la province de Liège) et évoque des paysages et des monuments de ladite province.

Alors que la station Rennes de la ligne 12, également à horaires réduits depuis sa réouverture en 1968, retrouve les horaires habituels du métro le suite à l'action des riverains et des élus locaux[6], la station Liège demeure la dernière station du métro de Paris à être fermée après 20 heures en semaine (les derniers trains s'y arrêtaient vers 19 h 50), et toute la journée les dimanches et jours de fêtes.

L'ancien panneau indiquant la restriction horaire.

Toutefois, l'évolution sociologique du quartier desservi, où les familles se réimplantent progressivement à la place de bureaux, et l'incongruité de la situation provoquent un mécontentement croissant de la part des riverains. L'évolution des modes de vie et des horaires, avec une moindre concentration sur les heures de pointes, rendent les horaires réduits de la station de plus en plus inacceptable pour les habitants. Ceux-ci demandent une ouverture de la station aux horaires normaux du réseau, leur évitant un report peu pratique aux stations encadrantes Saint-Lazare ou Place de Clichy[7].

Suite à des pétitions, les revendications sont portées par les maires des 8e et 9e arrondissements de Paris. Mais, au vu de l'absence de résultat aux différentes requêtes, les habitants organisent une manifestation dans la station le en présence des maires des deux arrondissements concernés. En conséquence, suite à une décision du conseil d'administration du Syndicat des transports d'Île-de-France (STIF) en date du , Liège retrouve les mêmes horaires que toutes les autres stations du réseau le , mettant fin à la pratique des horaires réduits pour une station de métro à Paris[7].

Décoration

La station est décorée à l'origine comme toutes les stations sans correspondance de la Société du chemin de fer électrique souterrain Nord-Sud de Paris, dite plus simplement le « Nord-Sud », avec son nom annoncée sur de vastes mosaïques et des frises de céramique marrons portant le sigle « NS ».

En 1982, la station est complétée d'une nouvelle décoration dans le cadre des échanges culturels entre la France et la Belgique. Celle-ci est à base de céramiques de Welkenraedt réalisée à partir de photos et installée dans les cadres publicitaires du pied-droit face au quai unique de chaque demi-station.

Elle évoque des paysages et monuments de la province de Liège. Cette modification voit également la pose de nouveaux carrelages sur les tympans d'entrée de chaque quai, avec le blason de la ville de Liège sur l'un des deux tympans. Les céramiques des deux quais sont l'œuvre de deux scénographes liègeois, Marie-Claire Van Vuchelen pour la direction sud et Daniel Hicter, pour la direction nord. Les dix-huit fresques, neuf dans chaque direction, sont réalisées en couleur au nord et en bichromie bleue au sud[8].

Les neuf fresques de la demi-station nord (de gauche à droite) représentent :

Huy : le pont, la collégiale et la citadelle ; Nessonvaux : la vallée de la Vesdre ; Liège : la maison Curtius ; Verviers : l'hôtel de ville ; Visé : l'hôtel de ville ; Liège : le Perron ; Soumagne : la château Wegimont ; la vallée du Hoyoux : Modave ; Colonster : la vallée de l'Ourthe.

Modèle:Message galerie

Les neuf fresques de la demi-station sud (de gauche à droite) représentent :

le château de Chokier, le circuit de Spa-Francorchamps, Liège : le palais des Princes-Évêques, Momalle : une église de Hesbaye, le château de Jehay, le barrage de la Gileppe, Limbourg, la vallée de l'Amblève : la cascade de Coo, Les Hautes Fagnes.

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Accès

La station ne dispose que d'un seul accès : un escalier sur le terre-plein au 21, rue de Liège.

Correspondances

Galerie

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Voir aussi

wikilien alternatif2

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur la station Liège.

Articles connexes

Bibliographie

Notes et références

  1. La station Anatole France à Levallois-Perret, sur la ligne 3, possède des quais seulement partiellement décalés.
  2. Jean Robert, Notre métro, p. 88-90
  3. Jean Robert, op. cit., p. 491
  4. Jean Robert, op. cit., p. 123-124
  5. Clive Lamming, Métro insolite, p. 153
  6. Métropole - Une histoire belge
  7. a et b Métropole - L'exception disparaît
  8. Le patrimoine de la RATP, p. 285

Modèle:Métro de Paris/ligne 13