La Madone au baldaquin

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Madone au baldaquin
Artiste
Date
v. 1507
Type
huile sur toile
Dimensions (H × L)
279 × 217 cm
Mouvements
No d’inventaire
165Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

La Madone au baldaquin (en italien : Madonna del Baldacchino ou Madonna con Bambino e Santi pour le musée) est une peinture religieuse à l'huile sur toile (279 × 217 cm) de Raphaël. Le tableau est actuellement exposé à la Galerie Palatine de Florence.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'œuvre est la première commande religieuse de Raphaël à Florence pour une chapelle de la basilique Santo Spirito débutée vers 1507. Laissée incomplète pour le soudain départ de l'artiste appelé à Rome par Jules II en 1508, il s'agit de sa dernière œuvre de l'époque florentine et le seul grand retable de sa main.

L'œuvre a constitué un modèle dans la décennie suivante pour des artistes comme Andrea del Sarto et Fra Bartolomeo[1].

Le tableau finit vers le milieu du Cinquecento à Pescia, acheté en 1697 par Ferdinand III de Médicis, qui le fait restaurer et compléter par les frères Niccolò et Giovanni Agostino Cassana. La bande supérieure est ajoutée à cette période pour atteindre les mêmes dimensions d'une autre peinture avec laquelle elle devait faire pendant , le Cristo tra i dottori de Fra Bartolomeo.

De 1799 à 1813 la peinture a été emportée à Paris, à la suite des prélèvements napoléoniens en Italie.

Un dessin du Louvre correspond à une étude du motif central de la Madone[2].

Plus tardivement, ce fut une des œuvres des Offices protégées des spoliations allemandes, cachées au Château de Montegufoni pendant la Seconde Guerre mondiale en 1942[3].

Description[modifier | modifier le code]

La Vierge à l'Enfant trône au milieu de la composition, placée sous un dais à festons tendu de tentures (baldaquin) dont les pans sont soulevés par des anges volants. C'est donc une Vierge en majesté mais également une Conversation sacrée car le couple divin est entouré de part et d'autre par des figures saintes anachroniques conversant entre elles ou tournant le regard hors de la scène, toutes reconnaissables à leur attributs de sainteté, ici saint Pierre avec sa clef, et Bernard de Clairvaux en habit cistercien à gauche, Jacques le majeur avec son bâton et saint Augustin d'Hippone à droite en habit sacerdotal, tenant le livre invitant du bras le spectateur à contempler le centre de la scène. Deux angelots conversent également devant l'estrade du trône en détaillant un phylactère.

Toute la scène est placée devant une abside semicirculaire au plavond à caissons, deux colonnes à chapiteaux corinthiens encadrant cet espace architectonique.

Analyse[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (it) Pierluigi De Vecchi et Elda Cerchiari, I tempi dell'arte, vol. 2, Milan, Bompiani, (ISBN 88-451-7212-0) .
  • (it) Pierluigi De Vecchi, Raffaello, Rizzoli, Milan, 1975.
  • (it) Paolo Franzese, Raffaello, Mondadori Arte, Milan, 2008 (ISBN 978-88-370-6437-2)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]