Joseph Jastrow

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Joseph Jastrow
Fonction
Président de l'Association américaine de psychologie
Biographie
Naissance
Décès
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StockbridgeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Père
Fratrie
Parentèle
Henrietta Szold (belle-sœur)
Ignaz Jastrow (en) (cousin germain)
Hermann Jastrow (d) (cousin germain)
Elisabeth Jastrow (en) (cousine germaine)
Lotte Beate Hahn (d) (cousine germaine)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Le canard-lapin de Joseph Jastrow.

Joseph Jastrow, né le à Varsovie et mort le à Stockbridge (Massachusetts) est un psychologue et universitaire américain d'origine polonaise. Il est président de l'American Psychological Association en 1900.

Biographie[modifier | modifier le code]

Joseph Jastrow naît à Varsovie, dans une famille polonaise et juive. Son père, Marcus Jastrow, est un rabbin et talmudiste. Il s'installe à Philadelphie en 1886, et obtient sa licence et son master à l'université de Pennsylvanie[1]

Joseph Jastrow poursuit ses études doctorales à l’université Johns-Hopkins et devient le premier docteur en psychologie américain, en 1886. Il est ensuite professeur à l'université du Wisconsin, où il se consacre à la recherche expérimentale. Il conçoit ainsi l’« automatographe », un équivalent scientifique de la planche de ouija, qui vise à distinguer les mouvements volontaires des mouvements involontaires. En 1889, il est l’un des deux Américains assistant au premier Congrès international de psychologie, à Paris, avec William James, frère de l’écrivain Henry James, qu’admire beaucoup Jastrow.

Rentré au Wisconsin, Joseph Jastrow introduit l'usage de l’hypnose dans cette université, dans la lignée de ses travaux sur le volontaire, l’involontaire et l’auto-illusion. En 1893, il dirige le pavillon de la Psychologie lors de l’Exposition colombienne de Chicago. En 1906, il en fait le thème d’un livre, Le Subconscient.

Peu après, les crises dépressives dont Joseph Jastrow souffre depuis la fin des années 1890 s’intensifient. Il s’enferme dans le rêve de bâtir un monument orientalisant en plein Wisconsin. Une fois l’édifice achevé, il s’y claquemure de longs moments pour méditer. C’est alors que sa passion pour l’art le pousse à collectionner et à écrire des traités de théorie esthétique. Parallèlement, il s’emploie à critiquer par voie de presse le nouveau tournant pris par la psychologie, attaquant en particulier les zélateurs de Freud. Accablé par les dettes, il mène une vie de quasi-prestidigitateur, montrant des « trucs » psychologiques au public.

Après 1925, Joseph Jastrow cesse de donner des cours à l’université du Wisconsin et devient journaliste. En 1927, il enseigne à la New School de New York. Il continue à écrire des livres et à écrire pour les journaux, tenant une rubrique syndiquée, « Garder la forme mentalement » (Keeping mentally fit), reprise par un grand nombre de journaux.

Il meurt le à Stockbridge.

Le canard-lapin[modifier | modifier le code]

Joseph Jastrow est surtout connu pour ses dessins ambigus et ses illusions d'optique, illustrant la question « croit-on ce que l'on voit, ou voit-on ce que l'on croit ? ». En particulier, Wittgenstein, dans ses Investigations philosophiques, et Ernst Gombrich, entre autres, ont commenté son dessin de « canard-lapin », une figure qui peut être vue alternativement comme une tête de canard ou comme une tête de lapin. Cependant, un observateur non averti pourra tout aussi bien n'y voir qu'un canard — ou qu'un lapin.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Clark L. Hull, « Joseph Jastrow: 1863–1944 », The American Journal of Psychology, vol. 57, no 4,‎ , p. 581–585 (PMID 17783701, DOI 10.1126/science.99.2567.193, JSTOR 1417259, Bibcode 1944Sci....99..193H)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]