John Deere 730

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John Deere 730
John Deere 730

Marque John Deere
Années de production 1958-1971
Production 29 590 exemplaire(s)
Usine(s) d’assemblage Waterloo (États-Unis) et Rosario (Argentine)
Moteur et transmission
Énergie essence, gazole, kérozène, GPL
Moteur(s) John Deere (2 cylindres en ligne)
Cylindrée 6 170 cm3
Puissance maximale 59.8 ch
Transmission 2 roues motrices
Boîte de vitesses 6 AV et 1 AR
Poids et performances
Masse à vide 3 350 kg
Vitesse maximale 18.1 km/h
Châssis - Carrosserie
Freins à tambours sur les roues arrière
Pneumatiques standard 6.00-16 AV, 13.6-68 AR
Dimensions
Longueur 3 430 mm
Largeur 2 200 mm
Hauteur 2 240 mm
Empattement 2 370 mm
Voies  AV/AR 1 210 à 2 030 mm  / 1 520 à 2 230 mm
Chronologie des modèles

Le John Deere 730 est un tracteur agricole produit par la firme John Deere dans ses usines de Waterloo (Iowa, États-Unis) et Rosario (Argentine) entre 1958 et 1971.

Doté d'un moteur bicylindres, il développe une puissance de 59,8 ch, valeur importante au moment de sa fabrication. Ses équipements (embrayage manuel, frein indépendants non couplables) rendent sa conduite difficile pour un non-habitué.

Historique[modifier | modifier le code]

Le John Deere 730 s'inscrit dans la longue lignée des tracteurs de la marque équipés d'un moteurs bicylindres. Ce type d'architecture, inauguré en 1923 avec le Modèle D, persiste jusqu'en 1960 bien qu'il soit technologiquement dépassé depuis les années 1940, mais il semble que le responsable du bureau d'études John Deere y soit alors farouchement attaché[1]. Le John Deere 730 fait partie de la « gamme 30 » lancée en mais qui devait être à l'origine la « gamme 50 »[2].

La ligne de ce tracteur est dessinée par le styliste Henry Dreyfuss. Le John Deere 730, qui remplace le 720, est fabriqué dans l'usine américaine de la firme à Waterloo dans l'Iowa de 1958 à 1960 (24 495 exemplaires produits) et dans l'usine argentine de Rosario de 1958 à 1971 (5 095 exemplaires)[3],[N 1] ; il ne semble avoir été exporté qu'en petit nombre de 730 vers les pays d'Europe[5]. Pour les tracteurs produits en Argentine, l'écusson présent sur la calandre porte simplement les initiales « JD » à la place du dessin du cerf bondissant et, à partir de 1962, les tracteurs sont intégralement peints en vert[6]. Les 730 produits en Argentine sont les derniers tracteurs agricoles bicylindres fabriqués par John Deere[7].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Le John Deere 730 est équipé d'un moteur à deux cylindres (course 161,9 mm et alésage 155,57 mm) horizontaux à quatre temps, d'une cylindrée totale de 6 170 cm3. Refroidi par eau, il développe une puissance maximale de 59,8 ch au régime de 1 125 tr/min. Il est équipé d'une boîte de vitesses à six rapports avant et une vitesse arrière non synchronisés. La masse à vide en ordre de marche du tracteur est de 3,350 t. Quatre options de carburant sont proposées : essence, gazole, kérosène et gaz de pétrole liquéfié, mais la version Diesel domine largement dans les productions[8]. Le lancement du moteur principal s'opère grâce à un démarreur électrique ou un moteur à essence auxiliaire, ce dernier dispositif étant préféré lorsque les démarrages par temps froid sont nombreux[5].

John Deere 730 « Row-Crop ».

Le tracteur est équipé d'une prise de force arrière indépendante, tournant à 547 tr/min, d'une poulie tournant à 1 125 tr/min et d'un relevage hydraulique. Il est disponible en modèle à écartement standard, en modèle « Row-Crop » à roues avant jumelées pour les cultures en ligne et en modèle « Hi-Crop » à garde au sol importante pour les cultures hautes (canne à sucre, coton, maïs)[3]. Une version « Industrial », peinte en jaune orangé, est également proposée. L'acheteur peut aussi, moyennant supplément, demander une peinture de la couleur de son choix, mais cette option n'est jamais retenue[9].

La conduite du 730 demande de l'habitude car l'embrayage est commandé manuellement par un levier à droite du volant et deux pédales de frein, de part et d'autre du pont, agissent chacune sur une roue motrice sans possibilité de couplage[10]. En outre, le changement de vitesse doit se faire à l'arrêt[11]. Une direction assistée est disponible en option[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. En , les chaînes américaines de fabrication du 730 sont démontées puis réinstallées dans l'usine argentine où elles viennent renforcer la capacité de production du modèle[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Gérard 2017, p. 18.
  2. Routier et Waegemacker 2016, p. 78.
  3. a et b Routier 2014, p. 57.
  4. Routier et Waegemacker 2016, p. 82-83.
  5. a et b Gérard 2017, p. 19.
  6. Routier 2014, p. 58.
  7. [Collectif], « 80 tracteurs de légende », Tracteurs passion et collection, no 80,‎ , p. 32.
  8. Routier et Waegemacker 2016, p. 80.
  9. (en) Rod Beemer, John Deere Two Cylinder Tractors, Voyageur Press, , 96 p. (ISBN 978-1-6106-0649-3, lire en ligne), p. 90.
  10. Gérard 2017, p. 20.
  11. Waegemacker 2014, p. 24.
  12. Waegemacker 2014, p. 23.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri Gérard, « John Deere 730 : entre tradition et modernité », Tractorama, no 64,‎ , p. 16-25.
  • Christophe Routier, « Usages spécifiques et cerfs spéciaux », Tracteur Passion, no 16 hors série « 100 % John Deere »,‎ , p. 54-61.
  • Christophe Routier et Guillaume Waegemacker, « John Deere 730 Hi-Crop : haut sur pattes », Tracteur Rétro, no 51,‎ , p. 76-85.
  • Guillaume Waegemacker, « John Deere 730 de 1963 : l'endurance à l'état pur », Tracteur Passion, no 16 hors série « 100 % John Deere »,‎ , p. 20-25.