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Jean Aulay de Launay

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Jean Launay
Jean Aulay de Launay
Naissance
Bayonne (Pyrénées-Atlantiques)
Décès (à 75 ans)
Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Allégeance Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
 Royaume de Westphalie
Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours)
Arme Infanterie
Grade Lieutenant-général
Années de service 17931816
Commandement Bouches-du-Rhône
Var
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Distinctions baron de l'Empire
commandant de la Légion d'honneur
Autres fonctions Gouverneur de la Corse

Jean Aulay de Launay, dit « Launay » ou « Delaunay », né le à Bayonne, mort le à Aix-en-Provence), est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Launay avait déjà servi dans la marine marchande lorsqu'il entra comme capitaine dans le 1er bataillon de la légion des Montagnes le . Nommé, le 1er mai de la même année, sur le champ de bataille, chef de bataillon au même corps, et général de brigade le 25 germinal an II (), il fut destitué le 21 prairial suivant.

Réintégré le 25 prairial an III pour être envoyé aux colonies, il ne suivit point cette destination.

Après avoir fait les campagnes de l'armée d'Espagne, il fut envoyé à celle d'Italie le 3 fructidor an IV. Il donna, à l'affaire de Caldiero (Lombardie), où il commandait l'avant-garde, des preuves d'une valeur brillante et enleva plusieurs postes à l'ennemi. Assailli par un renfort considérable que l'ennemi venait de recevoir, il fut fait prisonnier et renvoyé sur parole, d'après la réclamation du général en chef Bonaparte.

Mis en traitement de réforme le 28 ventôse an V, il rentra en activité le 21 pluviôse an VII, et rejoignit l'armée d'Italie. Le 14 prairial, il rencontra sur les hauteurs en avant de Rezzo un parti ennemi et le força à mettre bas les armes.

Étant à Lavina, à la tête de seulement 400 hommes de la 18e demi-brigade d'infanterie légère, et 100 hommes de la 64e de ligne, il reçut, le 16 prairial an VIII (), l'ordre de se porter sur Mendatica, et d'attaquer les Autrichiens en quelque lieu qu'il les rencontrât : il aperçut une colonne autrichienne sur les hauteurs de Montegabello, évalua sa force à 3 000 hommes, et mit 200 des siens sur les hauteurs de la Livina, en convenant avec eux d'un signal de reconnaissance, et en leur prescrivant expressément de ne paraître qu'à l'instant où ce signal serait donné ; il plaça, en même temps sur la route de Mendatica, un détachement de 30 hommes qui, formés sur trois lignes de profondeur, présentaient une tête de colonne ; il en détacha ensuite 50 en tirailleurs du côté de Montegabello, de sorte qu'il était presque impossible de ne pas croire qu'un corps de troupes considérable, précédé de ses tirailleurs, ne s'avançât en effet. Il prit, avec le reste de ses soldats, une position avantageuse auprès du chemin, attendit les ennemis qui s'avançaient avec sécurité, et se précipita sur eux au moment où ils s'attendaient le moins à être attaqués : la surprise et l'impétuosité du mouvement des Français, qui s'élancèrent de trois côtés à la fois, jetèrent l'ennemi dans un affreux désordre ; presque rien n'échappa. Tout fut tué ou mis en fuite : les Français firent ce jour-là 1 500 prisonniers, s'emparèrent de 6 drapeaux, d'une pièce de canon et de 240 chevaux. Cette manœuvre hardie assura le plan du général en chef, qui lui en témoigna sa satisfaction, et lui valut de nouveaux grades militaires.

En non-activité le 1er vendémiaire an X, il fut mis à la disposition du ministre de la Marine le 18 du même mois, et placé en disponibilité le 9 fructidor an XI.

L'Empereur le nomma chevalier de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, l'employa à Lyon le 21, lui accorda la croix de commandeur de l'Ordre le 25 prairial, et lui donna un commandement dans la 8e division militaire le 7 messidor.

Commandant le département des Bouches-du-Rhône le 9 brumaire an XIII, il fut appelé à l'armée d'Italie le 24 fructidor, et ensuite à celle de Dalmatie. Le il s'empara, à la tête des grenadiers, de la position en avant de Castel-Nuovo, défendue par une nuée de Monténégrins et par un bataillon russe. Le 15 et le il chassa l'ennemi des points qu'il occupait à Glariza et Gracovo, après lui avoir fait perdre 400 hommes, dont 300 tués sur le champ de bataille, son artillerie et ses munitions. À la suite de cette affaire, il sauva 65 prisonniers russes que les Turcs étaient sur le point d'égorger.

Créé baron de l'Empire en 1808, et autorisé le , à passer au service du roi de Westphalie, il revint en France, alla à l'armée de Catalogne le , fut attaché à la 7e division militaire le de la même année, puis à la 23e (Corse) le , où il resta jusqu'au mois de novembre 1814.

Alors ayant voulu exécuter lui-même l'ordre que lui avait donné le lieutenant-général comte Berthier de faire rentrer à Bastia les munitions et les objets de l'artillerie et du génie de l'île de Capraia, il reçut un congé de trois mois : suivant le gouverneur, il aurait dû charger un officier supérieur de cette expédition ; suivant lui, l'état des esprits à Capraia, et la conduite précédente des habitants de cette île, lui imposaient l'obligation d'agir par lui-même.

À l'expiration de son congé il retourna en Corse, et il se trouvait a Calvi lorsque, le , il reçut de Napoléon Ier trois décrets : l'un contenait sa nomination au grade de général de division et au commandement en chef de la Corse ; le second le faisait président de la junte de gouvernement qui devait être établie dans l'île, et le troisième lui prescrivait de faire arrêter le général Bruslart, gouverneur royal de la Corse.

De Launay envoya ces pièces au général Bruslart : malgré le départ de Louis XVIII pour la Belgique, ce dernier prit des dispositions pour s'opposer aux efforts des partisans « du brigand qui cherchait à désoler encore la belle France », et ce ne fut que le qu'il fit arborer le drapeau tricolore. Il quitta la Corse quelques jours après.

Louis XVIII, à son retour à Paris, ne reconnut pas son nouveau grade mais lui donna, le , le commandement du département du Var, et l'envoya en mission en Corse le .

Nommé lieutenant-général honoraire le , il fut admis à la retraite le suivant et mourut le .

Launay avait épousé, le , Éléonore Madeleine Sexte Siméon ( - Aix-en-Provence - Brescia), fille de Joseph-Jérôme, comte Siméon. Il a laissé des descendants.

Décorations

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.

Figure Blasonnement
Armes du baron de Launay et de l'Empire

Écartelé au premier d'or à la fasce d'azur chargée de trois merlettes d'argent surmontée d'un soleil de gueules cantonné à dextre ; au deuxième d'azur à la licorne galoppant d'argent ; au troisième d'azur au trophée de six drapeaux d'argent, montés et cravattés d'or, surmontés d'un croissant d'or ; au quatrième de gueules à la tour d'or, ouverte, maçonnée et ajourée de sable, surmontée de trois étoiles en fasce, aussi d'or : franc quartier des barons tirés de l'armée.[2]

Livrées : couleurs de l'écu[2].

Bibliographie

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  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 3, Bureau de l'administration, (lire en ligne) ;
  • Gerrit van Lennep, Pierre Louis Pascal Jullian et Philippe Lesbroussart, Galerie historique des contemporains : ou Nouvelle biographie dans laquelle se trouvent réunis les hommes morts ou vivans, de toutes les nations, qui se sont fait remarquer à la fin du XVIIIe siècle et au commencement du XIXe, par leurs écrits, leurs talens, leurs vertus ou leurs crimes,, vol. 1, Wahlen, , 453 p. (lire en ligne) ;
  • Alexis Eymery et Delaunay, Biographie moderne : ou galerie historique, civile, militaire, politique et judiciaire: contenant les portraits politiques des Français de l'un et de l'autre sexe, morts ou vivans..., vol. 1, (lire en ligne) ;
  • Henri Gourdon de Genouillac et Léonce Hallez-Claparède, Dictionnaire des anoblissements : contenant l'indication des anoblissements, maintenues de noblesse, concessions, collations de titres, etc: accordés par les rois de France, avec les dates d'enregistrement, 1270-1790, Bachelin-Deflorenne, , 252 p. (lire en ligne) ;

Notes et références

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Articles connexes

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Liens externes

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