Jean-Baptiste Devars

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Jean Devars
Illustration.
Fonctions
Député de la Charente

(3 ans, 1 mois et 21 jours)
Gouvernement Convention nationale
Groupe politique Plaine
Député au Conseil des anciens

(1 an, 10 mois et 22 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lussas, France
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Montbron, France
Profession Juge
Résidence Charente
députés de la Charente

Jean Devars aussi appelé Jean-Baptiste Devars, né le à Lussas (Dordogne)[1] et mort le à Montbron (Charente)[2], est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Son père Georges Devars est « sieur du Mayne » et sa mère Anne Festugère.

Jean Devars est « avocat en la Cour, Conseiller du Roy et son Lieutenant particulier en l'élection de Périgueux » dans la généralité de Bordeaux. Il épouse le 2 février 1778 à Montbron Marie-Anne Lériget, d'extraction noble[3].

En 1790, il entre au conseil du district de La Rochefoucauld et devient juge au tribunal. Au mois de septembre 1792, il sort en tête des élections législatives, élu député à la Convention, pour le département de la Charente[4]. Il siège dans les rangs de la Plaine. Il vote la détention puis le bannissement au procès de Louis XVI, s'abstient sur la mise en accusation de Marat et vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze. Il ne proteste pas contre l'arrestation des girondins mais défend les fonctionnaires qui refusent d'adhérer au décret du 2 juin[5] et obtient avec l'appui de Danton que les citoyens reconnus innocents après une détention soient indemnisés[6]. Durant la séance du 12 vendémiaire an III (3 octobre 1794), il s'en prend à Barère, Billaud-Varenne et Collot d'Herbois alors accusés de complicité avec Robespierre, Saint-Just et Couthon[7].

Il est élu au Conseil des Anciens sous le premier Directoire, mais son élection est invalidée après le coup d'État de 1797. En 1800, il est juge au tribunal civil d'Angoulême. Il n'est pas compris dans la répression des régicides sous la Restauration, n'ayant pas voté la mort de Louis XVI et n'ayant pas rallié Napoléon lors des Cent-Jours.

Après 1814, il est victime d'une crise d'apoplexie[8], et meurt dans sa retraite en 1822. Son fils Gabriel Devars est magistrat à Angoulême puis conseiller général de Montbron de 1833 à 1858.

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales de la Dordogne, registre paroissial de Lussas-et-Nontronneau, baptêmes mariages et sépultures 1661-1792, collection communale.
  2. Archives départementales de la Charente, état-civil de Montbron, registre 1818-1822, 3E240 / 10.
  3. Archives départementales de la Charente, registre paroissial de Montbron, baptêmes mariages et sépultures 1776-1792, 3 E 240 / 2.
  4. « Jean Devars », sur assemblee-nationale.fr via Internet Archive (consulté le ).
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 68, séance du 9 juillet 1793, p. 98.
  6. Ibidem., séance du 14 juillet 1793, p. 707.
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 98, séance du 12 vendémiaire an III (3 octobre 1794), p. 250-258.
  8. Jean Jézéquel, Grands notables du Premier Empire, Éditions du CNRS, 1986, p. 38

Liens externes[modifier | modifier le code]