Histoire de Laval au XIXe siècle

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L'histoire de Laval au XIXe siècle

Concordat[modifier | modifier le code]


Bucquet écrit en 1808 la Topographie médicale de la ville de Laval et de son territoire, communiquée le à la Société de l'École de médecine[1].

Commerce[modifier | modifier le code]

Le commerce au début du XIXe siècle subit une complète transformation. La fabrication des toiles est presque entièrement abandonnée et remplacée par celle des étoffes de coton, les calicots, les coutils. L'exploitation du bassin houiller de Laval favorise le développement de l'activité chauffournière dans la région au XIXe siècle[2].

À la suite de l'insurrection de 1832, les nombreuses routes militaires ouvertes dans le département de la Mayenne font prendre l'essor à l'agriculture.

Aménagements urbains[modifier | modifier le code]

Bateau lavoir sur la Mayenne et Avesnieres en arrière plan

À partir du milieu du XVIIIe siècle, la ville connait le début de grands aménagements urbains avec la détournement de la rivière[3] qui permet de créer l'espace que constitue actuellement le centre-ville, les quais, la rue du Vieux Saint-Louis et le Square de Boston.

La construction des quais empêchant les ménagères de laver leur linge directement dans la rivière, des Bateaux-Lavoirs sont construits et deviennent des entreprises florissantes qui perdureront jusqu'au début du XXe siècle. Deux de ces bateaux-lavoirs existent encore aujourd'hui et sont amarrés face à la chapelle Saint-Julien.

Ces aménagements se prolongeront jusqu'au milieu du XIXe siècle et verront également s'ouvrir la rue de Bretagne qui contourne « la Montagne » par le Nord afin de tracer une avenue droite d'est en ouest de la ville, traversant la Mayenne au pont Neuf devenu depuis le pont Neuf, devenu par la suite, le pont Aristide-Briand[4], c'était alors une partie importante de l'axe Le Mans-Rennes voulu par l'Empereur Napoléon.

Bateaux Lavoirs - Laval - France décembre 2004.
Porte De Laval - Mayenne - France - décembre 2004

C'est également pendant cette période que de nombreux hôtels particuliers sont construits le long de la Mayenne par les riches familles marchandes de la ville, la plupart subsistant encore aujourd'hui.

De nombreux aménagements[5] sont également effectués autour de la place de Hercé[6], notamment la construction d'un musée des beaux-arts (qui ne sera jamais terminé et est aujourd'hui le musée des Sciences), l'acquisition par la municipalité du jardin de la Perrine, parc offrant une très belle vue sur une grande partie de la ville actuelle, très apprécié des Lavallois comme des touristes.

Les anciennes galeries du château, devenues le Palais-de-Justice, sont augmentées en 1854. Pierre-Aimé Renous effectue des travaux d'urbanisme dirigés sous le Second Empire[7].

Événements[modifier | modifier le code]

En 1819, une affaire fait grand bruit à Laval, celle de l'affaire du « bourreau assassin ».

Le , Laval accueille avec beaucoup de solennité et de vives démonstrations, la Dauphine, fille de Louis XVI, qui revient d'un voyage dans l'Ouest.

Le , Franz Liszt donne un concert dans la grande selle de l'hôtel de ville de Laval. Il est de retour d’une tournée triomphale dans l'Europe. L'assistance est clairsemée, environ une quarantaine de personnes qui n'osent applaudir à la fin du récital. C'est un échec pour l'artiste pourtant renommé. Un journaliste de L'Écho de la Mayenne notera : O peuple lavallois, jusqu’à quand seras-tu le même ? Jusqu’à quand resteras-tu insensible aux belles notes, aux gammes harmonieuses, à la musique et aux arts ?.

Aspect de la ville[modifier | modifier le code]

Le centre historique médiéval a été peu modifié depuis le XVe siècle, Prosper Mérimée décrit ainsi la ville en 1836 « Il semble lorsqu'on arrive à Laval par la route de Sablé qu'on entre dans une ville du Moyen Âge. Une rue immense la traverse dans sa plus grande longueur, bordée de maisons la plupart bâties en encorbellement. On dirait des pyramides posées sur leur pointe[8]. »

Fin du XIXe siècle[modifier | modifier le code]

En 1855, le diocèse du Mans est divisé en deux parts et donne naissance au diocèse de Laval. Par cet acte du Saint Siège et de l'empereur Napoléon III, Laval devient ville épiscopale.

La même année on inaugure à Laval la Banque de France.

En 1857 est inauguré le chemin de fer de Rennes avec l'ouverture de la section de Laval à Rennes, avec ce commentaire daté du dans l'Illustration : « C'est de Laval qu'est parti le premier train à grande vitesse, dont le passage, dans cette contrée classique de la superstition et de la sainte ignorance, va introduire les usages et les habitudes qui doivent faire bientôt rentrer la Bretagne dans le concert de notre civilisation. ». Le Viaduc de Laval est construit.

En , durant la Guerre franco-allemande qui marqua la fin du Second Empire, les troupes prussiennes s'arrêtèrent à l'entrée est de la ville et n'y pénétrèrent jamais alors que l'Armée de la Loire s'était repliée de l'autre côté de la Mayenne, la ville est ainsi épargnée par les combats.

Laval en 1847[modifier | modifier le code]

Un témoignage de l'année 1847[9] présente une description de la ville à l'époque (citation)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Elle est publiée au XXe siècle par Lucien Daniel.
  2. H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]).
  3. L'ancien lit de la Mayenne, emprisonné d'abord dans toute la traversée de la place de l'Hôtel-de-Ville, l'ancienne Chiffolière, sous un conduit voûté, est en 1848 comblé presque entièrement et transformé en une promenade plantée de marronniers. Deux autres promenades avaient été également plantées, quelques années auparavant, aux abords du pont, du côté de l'Hôtel-de-Ville.
  4. Le 15 août 1812, est placée la première pierre du Pont-Neuf dont la construction a donné naissance à un quartier nouveau. Il est élevé dans une prairie qui servait au blanchiment des toiles; les eaux de la Mayenne sont amenées sous ses arches par un canal creusé exprès.
  5. Dès 1830, sont percées les rues de Nantes, d'Anvers, du Britais, de Joinville nouvelle route de Bretagne (Cette rue a été ainsi nommée, parce que le jeune prince de Joinville y passa peu après son achèvement. Deux de ses frères, les ducs de Nemours et d'Aumale, traversèrent aussi Laval quelques années plus tard.), du Théâtre, d'Ambroise Paré, des Eperons, de Mazagran ou des Auberges. La prairie du Lieutenant est dessinée d'avance pour les constructions futures. Le grand quai qui relie sur la rive gauche les deux ponts, est élevé dans les dernières années du règne de Louis-Philippe. Depuis 1848, on a élargi l'entrée de la rue Renaise et la rue Sainte-Anne, percé la rue de l'Echelle-Marteau, créé un nouveau champ de foire près du Gué-d'Orgé, établi un second quai, en amont de la rivière, à la suite de celui de l'écluse. Par suite de l'ouverture du chemin de fer de Bretagne, l'administration a été entraînée à d'autres travaux. On ouvre en 1855, une nouvelle rue vers la route d'Ernée; on nivelle la rue de la Crossardière, on perce, par une nouvelle voie, les prés de la Chafesnerie.
  6. En 1816, le terrain qu'avait occupé le Monastère des Bénédictines de Laval est nivelé par les ordres de Jean-François de Hercé, alors maire de Laval. Cette nouvelle place a conservé le nom du magistrat qui l'a créée. C'est aussi sous son administration qu'est commencé, en 1827, la construction de l'Hôtel-de-Ville. La statue d'Ambroise Paré est érigée sur la place de l'Hôtel-de-Ville en 1840. L'hospice Saint-Louis est transporté en 1843 dans de nouveaux bâtiments (élevés sur les terrains de la Guinoisellerie, au haut de la rue de Nantes).
  7. Réaménagement de la Place du Gast, destruction de la Halle-aux-Blés.
  8. Prosper Mérimée, Notes d'un voyage dans l'Ouest de la France, 1836
  9. Page 361 du Magasin pittoresque de 1847 sur Gallica
  10. L'époque et les circonstances de la fondation de l'église de la Trinité sont l'objet d'une controverse historique étudiée par Isidore Boullier, provenant d'une erreur contenue à l'origine dans le Dictionnaire topographique historique généalogique et bibliographique de la province du Maine d'André René Le Paige.