Henry Le Bœuf

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Henry Le Bœuf
Biographie
Naissance
Décès
(à 60 ans)
Forest
Nationalité
Activités

Henry Le Bœuf est un docteur en droit de l'université libre de Bruxelles, un banquier, mécène, critique musical et mélomane belge né à Schaerbeek le , mort à Forest le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Henry Le Bœuf naquit dans une famille de fonctionnaires. Son père, Paul Le Bœuf, fit carrière au service du Compte rendu analytique du sénat dont il devint directeur.

L'homme d'affaires[modifier | modifier le code]

Henry Le Bœuf commence sa carrière dans le groupe Empain où il est d’abord secrétaire et où il découvre le monde des affaires.

Il devient le gendre d'Albert Thys, bras droit de Léopold II dans l'organisation de l'État indépendant du Congo, dont il épouse la fille Louise, il fait ainsi carrière à la Banque d'Outremer, fondée par son beau-père, ainsi qu'à la Compagnie du Congo pour le Commerce et l'Industrie[1]. Après que cette banque a fusionné en 1928 avec la Société générale de Belgique, Henry Le Bœuf devint membre de son conseil de direction ainsi que président de plusieurs sociétés de ce groupe financier belge[1].

Henry Le Bœuf occupe le château de son beau-père à Dalhem et il a contribué à l'embellissement de cette localité par diverses interventions urbanistiques toujours visibles de nos jours : modifications de maisons et ruines médiévales, restauration de l'hôtel de ville (plaque commémorative scellée dans le pignon), construction de résidences pour artistes et musiciens en particulier, pavement de diverses rues, pavillon de chasse[2].

Filiation[modifier | modifier le code]

Sa petite-fille Christine est cofondatrice, avec son mari Hubert Nyssen, des éditions Actes Sud où elle est aussi traductrice.

Le mélomane[modifier | modifier le code]

Intéressé par la musique et le monde musical, il avait sous le pseudonyme de Henry Lebroussart, une activité de critique musical dans la revue L'Art moderne d'Octave Maus et dans l' Indépendance belge[3]. Après 1918 il organisa les Concerts populaires de Bruxelles.

Soutenu par la reine Élisabeth, il se fit le concepteur et promu la construction et le financement du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, dont une salle porte son nom[4].

Ce Palais des beaux-arts fut construit par l'architecte Victor Horta.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • E. Van der Straeten, "Henry Le Bœuf", dans : Biographie coloniale belge, tome IV, col. 47-48.
  • Pierre Janlet, "Henry Le Bœuf", dans : Biographie nationale de Belgique, vol. 40, Bruxelles, 1977-1978, col. 600-605.
  • Ginette Kurgan-van Hentenryk, « Le Bœuf, Henry », dans : Dictionnaire des patrons en Belgique, Bruxelles, 1996, p. 418.
  • Valérie Montens, « Le Bœuf Henry  », dans Dictionnaire d'Histoire de Bruxelles, Bruxelles, .

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Montens 2013, p. 486.
  2. « Maison de rêve: 1,5 million pour un pavillon de chasse à Dalhem », Sud Info,‎ (lire en ligne).
  3. Ginette Kurgan-van Hentenryk, Dictionnaire des patrons en Belgique, Bruxelles, 1996, p. 418.
  4. Roland Van der Hoeven, « Le Bœuf, salle Henry », dans : Dictionnaire d'Histoire de Bruxelles, Bruxelles, 2013, p. 486.