Henri Antoine Jardon
Henri Antoine Jardon | ||
Le général Jardon, commandant de l'avant-garde de l'armée du Nord, gravure d'époque. | ||
Surnom | « Le général voltigeur » | |
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Naissance | Verviers, principauté de Liège |
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Décès | (à 41 ans) Guimarães, Portugal Mort au combat |
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Origine | Belge | |
Allégeance | États belgiques unis (1789-1790) Royaume de France (1792) République française (1792-1804) Empire français (1804-1809) |
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Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1789 – 1809 | |
Conflits | Révolution brabançonne Guerres de la Révolution française Guerre des Paysans Guerres napoléoniennes |
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Faits d'armes | Bataille de Tourcoing Siège de Diest Bataille de Hasselt Bataille de La Corogne |
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Distinctions | Commandant de la Légion d'honneur | |
Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 38e colonne | |
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Henri-Antoine Jardon, né le à Verviers dans la principauté de Liège (aujourd'hui intégrée à la Belgique) et mort le à São Martinho do Campo au Portugal, est un général français de la Révolution et de l’Empire, célèbre pour son courage et ses qualités humaines.
Biographie
[modifier | modifier le code]Du sous-lieutenant au général de la Révolution
[modifier | modifier le code]Dernier fils d'une fratrie de 9 enfants, Henri Antoine Jardon est le fils de Léonard Jardon et de Elisabeth Lambertine Sechehaye. Il vécut une enfance heureuse à Verviers. Ses frères eurent des fonctions publiques au sein de l'administration communale et son frère ainé Léonard, fut même officier municipal sous la République française et Commissaire de Police en Chef de la ville de Verviers. Lors de la formation des quelques régiments que les États de Liège lèvent en 1789, Jardon entre dans l'un d'eux en qualité de sous-lieutenant et fait la campagne liégeoise contre les troupes du Cercle de l’Empire. L'Autriche ayant envahi la Belgique en 1790, il se réfugie en France. En 1792 il prend du service comme lieutenant dans la légion liégeoise formée à Givet le , et y est presque immédiatement nommé capitaine.
Promu chef de brigade le à la Légion liégeoise pendant la retraite de Dumouriez et général de brigade le , il fait à l'armée du Nord les campagnes des ans II et III. Le représentant du peuple Dubois de Bellegarde veut le nommer général de division mais il refuse. Il commande le département de la Dyle en l'an IV, et est mis en réforme en l'an V. Il réprime la guerre des Paysans en novembre 1798 dans les départements réunis. Remis en activité en l'an VII, il contribue à réprimer les troubles de la Belgique, passe à l'armée du Danube, sert pendant les ans VIII et IX en Suisse sous Masséna, et en Souabe sous Moreau, puis dans les Grisons. Après la paix de Lunéville, il n'est pas compris dans le cadre des généraux en activité, mais quand le premier Consul fait son voyage de Belgique, Jardon lui est présenté, et il lui donne le commandement du département des Deux-Nèthes. Murat lui offre de servir dans l'armée napolitaine avec le grade de général de division, il refuse. En l'an XII, il commande au camp de Boulogne une brigade, sous les ordres de Brune, et est fait chevalier, puis commandeur de la Légion d'honneur les 19 frimaire () et 25 prairial ().
Sous l'Empire
[modifier | modifier le code]En l'an XIV, il a le commandement de la 2e division du corps de Gouvion-Saint-Cyr. Il suit l'Empereur en Espagne en 1808 et le maréchal Soult au Portugal, où il est tué le au combat de Negrelos. Le lieu de sa mort est un pont entre Moreira de Cónegos à Guimarães, et São Martinho do Campo à Santo Tirso. Le but de la prise de cette ville était d'assurer les communications de l'armée française peu après la prise de la ville de Braga et la bataille de Braga le , lors de la seconde invasion française du Portugal dirigée par le maréchal Soult. Le général en chef, dans son rapport sur l'affaire de Guimarães, qui a lieu le , s'exprime ainsi :
« Dans cette affaire, le général Jardon qui, avec son courage ordinaire, s'était porté en avant, accompagné seulement d'une douzaine de tirailleurs, reçut une balle à la tête qui le tua. L'armée fut très sensible à cette perte ; le général Jardon avait une réputation de valeur, de probité et de délicatesse qui le faisait généralement estimer ; à la bataille de la Corogne, devant le Ferrol, et à Talpierra ; près de Braga, il avait ajouté à la gloire qu'il s'était acquise dans les combats. »
Très populaire auprès de ses soldats, il était surnommé « le général voltigeur » du fait qu'il avait l'habitude de combattre au milieu de ses hommes, un fusil à la main[1].
Hommages
[modifier | modifier le code]Son nom (souligné car mort au combat) est gravé sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Ouest.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français, de 1792 à 1815, t. 19, Paris, C. L. F. Panckoucke, (lire en ligne), p. 14-15.
- « Henri Antoine Jardon », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Philip Haythornthwaite (ill. Patrice Courcelle), Napoleon's Commanders (I): c1792-1809, Londres, Osprey Publishing, coll. « Osprey / Elite » (no 72), , 64 p. (ISBN 9781841760551), p. 6.
- Général de la Révolution française promu en 1793
- Naissance en février 1768
- Naissance à Verviers
- Décès en mars 1809
- Décès au Portugal
- Militaire belge du XIXe siècle
- Militaire belge mort au combat
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1804
- Militaire français mort au combat lors des guerres napoléoniennes
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Décès à 41 ans
- Militaire français des guerres de la Révolution française
- Chef militaire français des guerres napoléoniennes