Henri-Laurent Daillière

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Henri-Laurent Daillière
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 41 ans)
Nom de naissance
Henri Laurent DaillièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activité
Officier de marineVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit
Taille
1,75 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Cheveux
Yeux

Henri-Laurent Daillière (Tours, -au large de Freetown, ), est un officier de marine et aviateur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il entre à l'École navale en et en sort enseigne de vaisseau de 2e classe en . Attaché au service artillerie du cuirassé Voltaire à Brest en 1923, fait enseigne de 1re classe en octobre, il sert comme second sur la Meuse à l’École navale en 1921-1925 puis passe aux sous-marins de Cherbourg en tant que second du Pierre Chailley et obtient en 1927 le certificat d'aptitude à la navigation sous-marine.

Second du sous-marin Bellone à Brest, il sert en 1929 au centre d'instruction d'aéronautique maritime de Rochefort et est promu lieutenant de vaisseau en .

En , il obtient son brevet de pilote de chasse et sort major de l’École de Rochefort. Il commande alors de 1930 à 1932 une escadrille puis la section d'entraînement à la base de Cherbourg-Chantereyne.

Instructeur à l’École de navigation aérienne à Brest, il commande l'escadrille 2 S 1 (1933-1935) et gagne en la coupe Guilbaud.

En , il bat le record du monde de distance sur hydravions comme second du Croix-du-Sud. Détaché à l'état-major de l'Armée de l'air, il est nommé en 1936 à l'escadrille E 4 à Berre où il est aux commandes de l'hydravion Cuverville.

Envoyé au 3e bureau de l’État-major général en 1937, il sort breveté de l’École de guerre navale et est promu capitaine de corvette en .

Lors de la déclaration de guerre avec l'Allemagne, il effectuera en tant que chef de mission, avec le capitaine Paul Codos et Henri Guillaumet, de longues missions de reconnaissance au-dessus de l'Atlantique-Sud, à bord du Farman F 2234 no 1 F-AQJM Camille Flammarion, dans le but de localiser le croiseur cuirassé de poche de la Kriegsmarine l'Admiral Graf Spee, qui menait des missions dans l'hémisphère sud, en coulant de nombreux navires de ravitaillement à destination de l'Europe. Jamais découvert, le navire sera finalement contraint de se saborder au large de Montevideo, à la suite des dégâts que lui avait causés la Royal Navy. Nommé ensuite à l'amirauté comme adjoint du chef du Service de l'aéronautique maritime, il met au point avec le commandant Auphan, durant la campagne de France, des raids de bombardement qu'il effectue lui-même en tant que chef de bord et bombardier du Farman NC.223.4 Jules-Verne, un avion d'Air France de vitesse moyenne mais à long rayon d'action. Ainsi, en , il fait sept missions de bombardement sur Aix-la-Chapelle, Anvers, Walcheren et Flessingue puis dans la nuit du 7 au , détruit les usines Siemens de la banlieue nord de Berlin. Le , il s'attaque aux usines Heinkel de Rostock et dans la nuit du 13 au , bombarde les dépôts de pétrole de Venise. Le , il rase la base navale de Livourne et par ces divers raids obtient quatre citations à l'ordre de l'armée[1].

Promu capitaine de frégate (), il commande en décembre l'aéronautique navale d'Afrique-Occidentale mais est tué à bord d'un avion de reconnaissance au large de Freetown le par l'aviation britannique. Il est alors nommé capitaine de vaisseau à titre posthume.

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Routes de ciel [archive] de Paul Codos aux Éditions France-Empire, 1955.
  • Henri Yonnet et Yves Laty, Le Jules Verne avion corsaire, France-Empire, , 311 p.
  • Jean Cuny, Latécoère : les avions et hydravions, Docavia no 34, Éditions Larivière, 1992
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 1992, p. 121-122 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Gérad Bousquet, Les paquebots volants : les hydravions transocéaniques français, Docavia no 59, Éditions Larivière. 2006

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Henri Yonnet, Le Jules Verne, avion corsaire, Paris, France Empire, , 318 p..
  2. Son dossier est absent de la base Léonore.

Liens externes[modifier | modifier le code]