Har Adar

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Har Adar
Har Adar
Administration
Territoire Cisjordanie occupée par Israël
Gouvernorat (Palestine) Gouvernorat de Jérusalem
District (Israël) District de Judée et Samarie
Type de localité Colonie israélienne
Conseil local
Maire Hen Filipowicz (depuis 2013)
Démographie
Population 4 108 hab. (2021)
Densité 4 133 hab./km2
Géographie
Coordonnées 31° 49′ 34″ nord, 35° 07′ 47″ est
Superficie 0,994 km2
Divers
Fondation 1982
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Cisjordanie
Voir sur la carte administrative de Cisjordanie
Har Adar

Har Adar (en hébreu : הַר אֲדָר) est une colonie israélienne organisée en conseil local dans la sous-région des Maccabim en Cisjordanie occupée et administrée par Israël. Fondée en 1986[1], elle comptait 4 108 habitants en 2021. Elle est située près d'Abou Gosh et de la Ligne verte sur la route 425, à environ 15 kilomètres à l'ouest de Jérusalem. Har Adar occupe une place importante sur l’échelle socio-économique israélienne, avec une note de 9/10. Har Adar, initialement construite à côté de la Ligne verte, est désormais en grande partie située en Cisjordanie[2]'[3].

La communauté internationale considère les colonies israéliennes en Cisjordanie comme illégales au regard du droit international, ce que le gouvernement israélien conteste[4].

Historique[modifier | modifier le code]

Mémorial de la Brigade Harel à Har Adar
Automobiles bloquées par la neige à Har Adar, en décembre 2013, pendant la vague de froid de 2013 au Moyen-Orient (en).

Un site antique situé à Har Adar est transformé en un petit parc archéologique à la suite de découvertes faites lors d'une fouille menée en 1991. Un complexe d'habitations est découvert, avec deux strates, datant du Ve au milieu du premier siècle avant notre ère. Les recherches révèlent un fort de la période perse et une ferme de la période hellénistique. À l'époque ottomane, une aile fut ajoutée au complexe d'habitations[5]

L'emplacement de Har Adar est nommé "Radar Hill" (en hébreu : גִּבְעַת הָרָדָאר, Giv'at HaRadar), en raison de l'installation militaire britannique de la Seconde Guerre mondiale au sommet de la colline. L'armée juive locale pense alors que l'installation est un radar anti-aérien destiné à la protection de Jérusalem. Il s'agit en fait d'une station relais, installée pour amplifier le signal radio. Le site est remis à la Légion arabe jordanienne le , avant la deuxième phase de la guerre israélo-arabe de 1948[6]. Vingt-trois tentatives de la brigade Harel du Palmach pour conquérir le site échouent[7], bien que les forces juives occupent ce poste pendant quatre jours à partir du [6]. Étant sous domination jordanienne après les accords d'armistice de 1949, la région est annexée par la Jordanie (en) en 1950. Elle est finalement capturée lors de la guerre des Six Jours par la brigade Harel. Un monument pour les soldats de la brigade tombés au combat se dresse au sommet de la ville[7].

Selon l'Institut de recherche appliquée de Jérusalem (en), les autorités israéliennes exproprient des terres de trois villages palestiniens de Cisjordanie pour la construction de Har Adar:

Le matin du , un tireur palestinien ouvre le feu à un point de contrôle à l'arrière de la colonie, tuant un agent de la police des frontières et deux gardes de sécurité, et en blessant un quatrième[11].

Démographie[modifier | modifier le code]

En 2009, la population de Har Adar est à 99,3 % juive avec 1 700 hommes et 1 600 femmes[12].

La répartition par âge est alors la suivante:

Âge 0–4 5–9 10–14 15–19 20–29 30–44 45–59 60–64 65–74 75+
Pourcentage 9.6 10.3 9.8 8.0 12.4 20.3 17.6 6.7 4.4 0.9
Source: Bureau central des statistiques israélien[12]

Économie[modifier | modifier le code]

Har Adar est classé 9/10 sur l’échelle socio-économique israélienne[12]. Selon Business Data Israel (BDI), en 2006, Har Adar a l'économie la plus stable de tous les conseils locaux israéliens, avec Kfar Shemaryahu[13]. En 2009, l'excédent municipal s'élève à 187 000 shekel[12].

En 2009, il y a 1 471 salariés à Har Adar. Le salaire moyen des hommes est de 15 987 NIS et celui des femmes de 8 882 NIS, tous deux supérieurs à la moyenne nationale. 25,5% des salariés travaillent au salaire minimum. En outre, il y a 143 travailleurs indépendants, avec un revenu moyen de 12 311 NIS[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Har Adar Is Over the Green Line, but Its Residents Don't Like to Be Called Settlers », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Shaul Ephraim Cohen, The Politics of Planting : Israeli-Palestinian Competition for Control of Land in the Jerusalem Periphery, University of Chicago Press, , 226 p. (ISBN 978-0-226-11276-3, lire en ligne), p. 158
  3. Isabel Kershner, « Palestinian Gunman Kills 3 Israelis at West Bank Crossing », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  4. « The Geneva Convention », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Dadon, M. Har Adar, Excavations and Surveys in Israel 14:87-88
  6. a et b (he) Vilnai, Ze'ev, « Giv'at HaRadar », dans Ariel Encyclopedia, vol. 2, Israel, , 1165–1166 p.
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  7. a et b (he) Immanuel HaReuveni, Lexicon of the Land of Israel, Miskal - Yedioth Ahronoth Books and Chemed Books, (ISBN 965-448-413-7), p. 255
  8. Biddu Town Profile, ARIJ, p. 18
  9. Beit Surik Town Profile, ARIJ, p. 17
  10. Qatanna Town Profile, ARIJ, p. 17
  11. Yotam Berger, Amos Harel, Jack Khoury and Nir Hasson, « Three Israelis Killed in Terrorist Attack in West Bank Settlement », Haaretz,‎ (lire en ligne)
  12. a b c d et e (he) « Local Authorities in Israel 2009, Publication #1451 - Municipality Profiles - Har Adar », Israel Central Bureau of Statistics (consulté le )
  13. (he) « Har Adar: The Most Economically Organized Council », Emtza HaShavu'a (Jerusalem), Yedioth Ahronoth,‎