Hampartsoum Boyadjian

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Hampartsoum Boyadjian
Fonction
Député ottoman
Adana
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Համբարձում ՊօյաճեանVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Մեծն ՄուրատVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Activités
Période d'activité
Fratrie
Girayr (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Arme
Mouvement

Hampartsoum Boyadjian[1] (en arménien Համբարձում Պօյաճեան), né le à Hadjin, en Cilicie, et mort exécuté le à Kayseri, aussi connu sous son nom de guerre Mourad et parfois Medzn Mourad[2] (« Mourad le Grand »), est un fedaï arménien et l'un des leaders du parti politique Hentchak[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Hampartsoum Boyadjian député d'Adana (1908-1912).

Le célèbre leader du parti Hentchak Medzn Giraïr (« Giraïr le Grand ») est son frère aîné.

Hampartsoum Boyadjian rejoint le parti Hentchak à l'époque où il est étudiant en médecine à Constantinople. Le , il prend part à la manifestation de Kumkapı (un des quartiers de la ville).

En 1894, il est l'un des chefs de file de la résistance de Sassoun[4]. Il exhorte alors les habitants de Sassoun à combattre jusqu'à leur dernière goutte de sang pour la défense de leurs montagnes et de leurs maisons[5]. Il est fait prisonnier par les autorités ottomanes[4] et torturé, puis est envoyé dans une prison de Tripoli. Au cours de son exil, la convention du parti Hentchak l'élit membre de son comité central.

Hampartsoum Boyadjian est l'une des figures les plus marquantes du mouvement de libération arménien, et plusieurs groupes révolutionnaires mènent des actions pour obtenir sa libération[6].

En 1906, il s’échappe de prison et, en 1908, il retourne à Constantinople. Il est élu membre du Parlement ottoman en tant que député de la région d'Adana entre 1908 et 1912[7].

Membre du parti Hentchak n'ayant jamais abandonné le rêve d'une Arménie unie et indépendante, Hampartsoum Boyadjian est, comme des milliers d'autres, désigné comme indésirable par le gouvernement des Jeunes-Turcs. Il est parmi les premiers à être arrêtés en avril 1915 lors de la rafle des intellectuels arméniens qui déclenche le génocide des Arméniens, et est envoyé à Kayseri, où il est sévèrement torturé en prison. Après un procès en juillet, il est pendu le , avec douze de ses camarades[8],[9].

Hommage[modifier | modifier le code]

  • De 1992 à 1994, un bataillon « Medzn Murad » mené par Gevorg Guzelian a pris part à la guerre du Haut-Karabagh.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Kévorkian 2011, p. 32.
  2. « Ինքնապասշտպանական մարտեր », Armenian Encyclopedia (consulté le ) : « Սասունցիները Մեծն Մուրադի (Համբարձում Պոյաճյան) գլխավորությամբ »
  3. Martyrs on Bloody Path, by Dr Yeghia Jerejian, Beirut, 1989
  4. a et b Denis Donikian, « 6 – Le soulèvement de Sassoun », sur denisdonikian.blog.lemonde.fr,
  5. (en) Vahe H. Apelian, « The Legend of Shaké », sur keghart.com, (consulté le )
  6. (en) « Three Unpublished Letters Pertaining To The Escape Of Murad From Exile, By Yeghig Djeredjian » [PDF], sur haigazian.edu.lb (consulté le )
  7. (tr) « FFT756010 - Image (179 K) », sur archives.saltresearch.org
  8. (ru) « Дж.Киракосян. Младотурки перед судом истории », sur armenianhouse.org (consulté le )
  9. (ru) « Кесария », sur genocide.ru (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]