Groupe de Lima
Le Groupe de Lima (GL ; espagnol et portugais : Grupo de Lima) est un organisme multilatéral constitué des gouvernements de pays américains cherchant à renverser le gouvernement vénézuélien[1]. Il a été créé à la suite de la déclaration de Lima du dans la capitale péruvienne, Lima, où des représentants de pays américains se sont réunis afin d'imposer un changement de régime au Venezuela.
Début 2019, le groupe demande entre autres la libération des prisonniers politiques, des élections libres, offre une aide humanitaire et critique la dégradation de l'ordre démocratique au Venezuela sous le gouvernement bolivarien de Nicolás Maduro[2]. Le , dans le cadre de la crise présidentielle de 2019, onze membres du groupe appellent l'armée à se ranger derrière l'opposant Juan Guaido[3].
Alors que le groupe de Lima regroupe la droite latino-américaine, la gauche constitue de son côté le groupe de Puebla, qui propose des solutions différentes[4].
Depuis sa création en 2017, plusieurs pays qui la composent ont pris des virages politiques[5].
Histoire
[modifier | modifier le code]Douze pays américains ont initialement constitué le groupe[6]:
Il a été rejoint ultérieurement par[7]:
Bien que les États-Unis ne soient pas officiellement membres du groupe de Lima, de hauts responsables de l'administration Trump sont présents à chaque réunion[8].
Le Mexique s'en est retiré après l’élection du président de gauche Andres Manuel Lopez Obrador, qui choisit d’adopter une position neutre face à la crise vénézuélienne[1]. L'Argentine s'en retire également après l'élection d'Alberto Fernández[9]. Après la chute du régime de Jeanine Áñez en Bolivie, le gouvernement de Luis Arce, nouveau président élu, a retiré son pays du groupe. Le Pérou annonce également son retrait du groupe de Lima après l'élection de Pedro Castillo à la présidence, privant ainsi le groupe de son membre fondateur originel[10].
Le 24 mars 2021, à l'occasion de la Journée nationale du souvenir, le gouvernement argentin d'Alberto Fernández a annoncé son retrait du groupe, notant que « l'isolement du gouvernement du Venezuela n'a mené à rien »[11],[5]. En août de la même année, le ministre des Affaires étrangères de Sainte-Lucie, Alva Baptiste, a annoncé le départ de leur pays du bloc, à la suite de la position de non-intervention d'autres membres de la Communauté des Caraïbes (CARICOM)[12],[13].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Mexique : quel bilan pour la politique d’AMLO, dix-huit mois après son entrée en fonction ? », sur IRIS,
- « Le Canada hôte d'un sommet sur le Venezuela », La Presse,
- « Le groupe de Lima appelle l’armée vénézuélienne à se ranger derrière Juan Guaido », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Anne Vigna, « Gauche latino : quand Lula rit, Morales pleure », sur www.marianne.net,
- « Enfoque Internacional - 'El Grupo de Lima ha perdido vigor y está llamado a desaparecer', analiza experto », sur RFI, (consulté le )
- « Le Venezuela condamné par 12 pays d'Amérique », La Presse,
- (es) « Perú convoca al Grupo de Lima para analizar elecciones en Venezuela », El Nacional,
- Alexander Main, « Géopolitique de la crise vénézuélienne », sur Le Monde diplomatique,
- « Le gouvernement argentin se retire du Groupe de Lima », sur Atalayar (consulté le )
- (es) Editorial Demos et 'La Jornada' en Línea, « La Jornada - Perú anuncia política exterior no injerencista y sale del Grupo de Lima », sur www.jornada.com.mx,
- (es) Mar Centenera, « Argentina se retira del Grupo de Lima: “Aislar al Gobierno de Venezuela no ha conducido a nada” », sur El País, (consulté le )
- (es) EFE, « Santa Lucía confirma su retiro del Grupo de Lima », sur EL NACIONAL, (consulté le )
- (es) « Santa Lucía anuncia su retiro del Grupo de Lima », sur www.telesurtv.net (consulté le )