Grand Quartier général (1914-1919)
Le Grand Quartier général (GQG) est une structure de commandement française utilisée à l'occasion de la Première Guerre mondiale. Le GQG assure le commandement de l'ensemble du corps de bataille français, d' jusqu'à 1919.
Commandement
[modifier | modifier le code]Lors de la mobilisation de 1914, le général Joseph Joffre, précédemment chef de l'État-Major général de l'Armée, est nommé commandant en chef des armées le . Il choisit le général Émile Eugène Belin (premier sous-chef de l'État-Major de l'Armée) comme major-général, les généraux Henri Berthelot (adjoint au premier sous-chef) et Céleste Deprez comme aides-majors.
- chancellerie : lieutenant-colonel Gaston Dupuis ;
- chef du 1er bureau : colonel Bernard ;
- chef du 2e bureau : lieutenant-colonel Dupont ;
- chef du 3e bureau : lieutenant-colonel Ferdinand Auguste Pont[1];
- directeur des services de l'arrière : général Édouard Laffon de Ladebat[2],[3];
- chef d'état-major de la direction de l'Arrière : général Henri Linder.
Les principaux changements ultérieurs sont :
- le , le colonel Maurice Pellé remplace le général Deprez comme aide-major ;
- le , le général Ferdinand Foch est nommé adjoint du commandant en chef ;
- le , le général Pellé remplace le général Belin comme major-général ;
- le , le général Joffre prend le titre de commandant en chef des armées françaises ;
- le , le général Édouard de Castelnau est nommé chef d'état-major général des armées françaises ; un deuxième major-général le général Maurice Janin est nommé et restera en poste jusqu'au ;
- le , le général Robert Georges Nivelle est nommé à la place du général Joffre comme commandant en chef, avec le colonel Renouard comme chef du 3e bureau et le lieutenant-colonel Eric Audemard d'Alançon comme chef de cabinet ;
- le , le général Pont remplace le général Pellé comme major-général ;
- le , le général Marie-Eugène Debeney remplace le général Pont comme major-général ;
- le le général Philippe Pétain remplace Nivelle[4].
- le , le général François Anthoine remplace le général Debeney comme major-général ;
- à partir du , le GQG français est placé sous les ordres du Grand Quartier général des armées alliées (GQGA) en France, dirigé par le général Foch[5];
- le , le général Edmond Buat remplace le général Anthoine comme major-général ;
- le , liquidation officielle du GQG.
Organisation
[modifier | modifier le code]Comme tous les états-majors français de l'époque responsables d'un groupe d'armées, d'une armée ou d'un corps d'armée, le GQG est structuré en quatre bureaux spécialisés :
- le 1er bureau est responsable des effectifs, de l'équipement et de la mobilisation ;
- le 2e bureau est celui du renseignement et des services secrets ;
- le 3e bureau s'occupe des ordres d'opération et de l'instruction ;
- le 4e bureau, chargé des étapes et du transport :
- la direction de l'arrière a la charge de l'approvisionnement ;
- la direction des chemins de fer, s'occupant du transport ferroviaire[2].
Localisations
[modifier | modifier le code]Le GQG, à l'instar de son équivalent allemand l’Oberste Heeresleitung (OHL), a déménagé plusieurs fois au long du conflit. Joffre quitte Paris le en automobile, accompagné du ministre de la Guerre Adolphe Messimy qui l'accompagne jusqu'à Lagny[6]. Les différents emplacements du GQG furent :
- Vitry-le-François, le ;
- Bar-sur-Aube, le ;
- Châtillon-sur-Seine, le ;
- Romilly-sur-Seine, le ;
- Chantilly (hôtel Le Grand Condé), le ;
- Beauvais, le ;
- Compiègne (château), le ;
- Provins, le [7] ;
- Metz, le ;
- Chantilly, à nouveau, le .
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Le 9 août 1915 lui succède le chef de bataillon Gaston Duffour.
- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, vol. 1, t. 1 : Les préliminaires, La bataille des frontières, Paris, Impr. nationale, , 602 p. (BNF 41052951, lire en ligne), p. 536
- Le 23 mars 1914, Ragueneau occupe le poste.
- Les Armées françaises dans la Grande guerre, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, Paris, Impr. nationale, , 966 p. (lire en ligne), p. 5-9.
- AFGG 1923, tome 10, volume 1, p. 3.
- Jean-Yves Le Naour, 1914 : La grande illusion, Paris, Perrin, , 404 p. (ISBN 978-2-262-03034-6), p. 206.
- AFGG 1923, tome 10, volume 1, p. 9.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Claude Franc, Le Haut-commandement français sur le front occidental, Saint-Cloud, SOTECA 14-18, , 464 p. (ISBN 978-2-9163-8578-5).