Gouvernement Václav Klaus I

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Gouvernement Václav Klaus I
První vláda Václava Klause

République tchèque

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Le président du gouvernement, Václav Klaus.
Président de la République Aucun (1992)
Václav Havel (1993-1996)
Président du gouvernement Václav Klaus
Élection 5-6 juin 1992
Législature VIIe (1992)
Ire (1993)
Formation
Fin
Durée 4 ans et 2 jours
Composition initiale
Coalition ODS-KDU-ČSL-ODA-KDS
Ministres 15
Femmes 0
Hommes 15
Représentation
Conseil national (cs) (1992)
105  /  200
Chambre des députés (1993)
105  /  200
Drapeau de la Tchéquie

Le gouvernement Václav Klaus I (en tchèque : Druhá vláda Václava Klause) est le gouvernement de la République tchèque fédérée puis indépendante entre le et le , sous la VIIe législature du Conseil national (cs) puis la Ire législature de la Chambre des députés.

Il est dirigé par le libéral Václav Klaus, vainqueur à la majorité relative des élections législatives de 1992. Il succède au gouvernement (cs) de Petr Pithart (cs) et cède le pouvoir au gouvernement Klaus II après que l'ODS a remporté les élections de 1996.

Historique[modifier | modifier le code]

Dirigé par le nouveau président du gouvernement libéral Václav Klaus, précédemment ministre fédéral des Finances, ce gouvernement est constitué et soutenu par une coalition entre le Parti démocratique civique (ODS), l'Union chrétienne démocrate - Parti populaire tchécoslovaque (KDU-ČSL) et l'Alliance civique démocratique (ODA). Ensemble, ils disposent de 105 députés sur 200, soit 52,5 % des sièges de la Chambre des députés.

Il est formé à la suite des élections législatives des 5 et 6 juin 1992.

Il succède donc au gouvernement (cs) de Petr Pithart (cs), au pouvoir depuis , constitué et soutenu par une coalition entre le Forum civique (OF), le Mouvemenr pour une démocratie autonome (cs) (HSD-SMS) et l'Union chrétienne-démocrate (KDU).

Formation[modifier | modifier le code]

Au cours du scrutin, l'ODS, issu de l'OF, remporte la majorité relative devant le Parti communiste de Bohême et Moravie (KSČM) et le Parti social-démocrate tchèque (ČSSD). Après avoir tenté sans succès de constituer le gouvernement fédéral tchécoslovaque, Klaus prend la tête du cabinet tchèque et s'accorde avec son homologue slovaque Vladimír Mečiar pour organiser la dissolution de la Tchécoslovaquie[1],[2],[3].

Le , les gouvernements tchèque et slovaque s'entendent pour que l'Assemblée fédérale (cs) prononce formellement la partition de la République fédérale en deux États souverains pour le 1er janvier 1993 en adoptant deux lois spécifiques, dont l'une porte sur le partage du patrimoine de la Fédération[4]. À partir de cette date, le gouvernement Klaus I devient celui de la République tchèque indépendante.

Succession[modifier | modifier le code]

Lors des élections législatives des 31 mai et 1er juin 1996, la coalition perd sa majorité absolue à deux sièges près, mais l'opposition est incapable de gouverner. Après s'être entendu, sous l'égide du président de la République Václav Havel, avec le Parti social-démocrate sur un accord de partage des responsabilités institutionnelles, Klaus constitue son second gouvernement[5].

Composition[modifier | modifier le code]

Initiale (2 juillet 1992)[modifier | modifier le code]

Poste Titulaire Parti
Président du gouvernement Václav Klaus ODS
Vice-président du gouvernement Jan Kalvoda ODA
Vice-président du gouvernement
Ministre des Finances
Ivan Kočárník ODS
Vice-président du gouvernement
Ministre de l'Agriculture
Josef Lux KDU-ČSL
Vice-président du gouvernement
Ministre des Relations internationales
Josef Zieleniec ODS
Ministre du Travail et des Affaires sociales Jindřich Vodička ODS
Ministre de l'Intérieur Jan Ruml ODS
Ministre de l'Environnement František Benda ODS
Ministre de la Politique économique
Ministre de l'Économie (à partir du 31/10/1992)
Karel Dyba ODS
Ministre de l'Éducation, de la Jeunesse et des Sports Petr Piťha ODS
Ministre de la Culture Jindřich Kabát KDU-ČSL
Ministre de la Santé Petr Lom ODS
Ministre de la Justice Jiří Novák ODS
Ministre de la Concurrence (à partir du 31/10/1992) Stanislav Bělehrádek KDU-ČSL
Ministre des Biens nationaux et des Privatisations Jiří Skalický ODA
Ministre de l'Audit Igor Němec ODS

Remaniement du 30 décembre 1992[modifier | modifier le code]

  • Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
Poste Titulaire Parti
Président du gouvernement Václav Klaus ODS
Vice-président du gouvernement Jan Kalvoda ODA
Vice-président du gouvernement
Ministre des Finances
Ivan Kočárník ODS
Vice-président du gouvernement
Ministre de l'Agriculture
Josef Lux KDU-ČSL
Vice-président du gouvernement
Ministre des Relations internationales
Ministre des Affaires étrangères (à partir du 01/01/1993)
Josef Zieleniec ODS
Ministre de la Défense Antonín Baudyš (jusqu'au 21/09/1994)
Vilém Holáň
KDU-ČSL
Ministre du Travail et des Affaires sociales Jindřich Vodička ODS
Ministre de l'Intérieur Jan Ruml ODS
Ministre de l'Environnement František Benda ODS
Ministre de l'Économie Karel Dyba ODS
Ministre des Transports Jan Stráský (jusqu'au 10/10/1995)
Vladimír Budinský
ODS
Ministre de l'Éducation, de la Jeunesse et des Sports Petr Piťha (jusqu'au 27/04/1994)
Ivan Pilip (à partir du 02/05/1994)
ODS
Ministre de la Culture Jindřich Kabát (jusqu'au 17/01/1994) KDU-ČSL
Pavel Tigrid (à partir du 19/01/1994) Indépendant
Ministre de la Santé Petr Lom (jusqu'au 22/06/1993)
Luděk Rubáš (jusqu'au 10/10/1995)
Jan Stráský
ODS
Ministre de la Justice Jiří Novák ODS
Ministre de la Concurrence Stanislav Bělehrádek KDU-ČSL
Ministre des Biens nationaux et des Privatisations Jiří Skalický ODA
Ministre de l'Audit
Ministre sans portefeuille(à partir du 30/06/1993)
Igor Němec ODS

Références[modifier | modifier le code]

  1. « TCHÉCOSLOVAQUIE : artisan de la réforme économique radicale M. Vaclav Klaus va tenter de former le nouveau gouvernement », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « TCHECOSLOVAQUIE : les négociations entre Tchèques et Slovaques Le refus de M. Klaus de diriger le gouvernement fédéral pourrait accélérer l'éclatement du pays », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « M. Klaus et M. Meciar ont annoncé ensemble un accord sur la partition de la Tchécoslovaquie », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « TCHÉCOSLOVAQUIE : après l'accord entre M. Klaus et M. Meciar La Fédération cessera d'exister le 31 décembre », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Martin Plichta, « L'intervention de M. Havel a été décisive pour l'investiture du gouvernement tchèque », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]