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Goulven Mazéas

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Goulven Mazéas
Photo de Goulven Mazéas publiée le 22 mars 1930 par Breiz Atao.
Biographie
Naissance
Décès
(à 85 ans)
Bégard
Nom de naissance
Goulven Joseph MazéasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfant
Autres informations
Membre de
Parti autonomiste breton
Ligue fédéraliste de Bretagne
Mouvement fédéraliste de Bretagne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Goulven Mazéas ( à Lannilis, Finistère - à Bégard) est un homme politique et négociant français.

Il est investi dans le mouvement breton.

Mazéas est originaire de Lannilis dans le nord-Finistère. Il exerce comme négociant de pommes de terre à semence à Guingamp, et est le créateur d'une variété nommé « Keltia »[1].

Engagements politiques

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Il milite au sein du parti autonomiste breton[2].

Il intègre la ligue fédéraliste de Bretagne à sa création en 1931[1].

Il écrit en 1934 un fascicule pour fixer la doctrine de la ligue fédéraliste de Bretagne, et y affirme :

« À l'heure où les démocraties croulent, expiant ainsi la faute de n'avoir été démocraties que de nom, quand l'Occident, dans une marche rétrograde, s'engage yeux bandés dans la voie des nationaux-socialismes, ultimes remparts de l'internationale capitaliste, quand par le monde le summum de la civilisation se juge à l'appareil guerrier dont croit devoir se glorifier chaque pays, au raffinement et au grandiose apparat que revêtent les meurtres collectifs organisés et avant que les peuples ne soient enlisés dans la glu paralysante des fascismes, il convient aux éléments encore sains composant l'humanité simplement civilisée, c’est-à-dire dépouillée des bas instincts de l'homme animal, d'opposer aux nationaux-socialismes étroits, égoïstes et barbares, à leur autoritarisme absolu et outrancier, un programme de liberté, de justice et d'humanité, social et international. »

— in Social-Fédéralisme, 1934[1]

Seconde Guerre mondiale

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Durant la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté par les Allemands. Sa femme, (juive alsacienne, née Denise Weill) ainsi que leurs deux enfants, Claudine et Daniel, sont arrêtés pour être conduits au Camp de Drancy. Il doit faire jouer ses relations au sein du mouvement breton pour éviter leurs déportations en Allemagne[1].

Après la guerre

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Il est délégué de l'Union européenne des fédéralistes au congrès de l'Europe à La Haye en 1948[3].

En tant que négociant de pommes de terre, il prend la tête du syndicat des négociants de Bretagne après la guerre[2].

Il meurt à Bégard[4].

Sa fille Claudine Mazéas est une collecteuse de chants traditionnels bretons[2].

Publications

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  • Social-fédéralisme, Rennes, éd. de la Bretagne fédérale, 1934
  • Petite histoire bretonne de la pomme de terre, Brest, 1940
  • Histoire et folklore Kosmonomotheos, 1946
  • La vie diabolique de Saint Kériolet (Pierre Le Gouvello de Keriolet), Le Cercle du livre, 1953

Notes et références

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  1. a b c et d Cadiou 2013, p. 284
  2. a b et c « Fonds MAZÉAS | UAR CRBC-Documentation », sur www.univ-brest.fr (consulté le )
  3. Alain Deniel, Le mouvement breton de 1919 à 1945, La Découverte, (ISBN 978-2348029608), p. 431
  4. Relevé généalogique sur Filae

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Bibliographie

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Documentaire

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Liens externes

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