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Gestion du stationnement

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Signalisation de stationnement réglementé par disque de stationnement en France

Afin de réguler le stationnement sur la voie publique en ville des véhicules à quatre roues, les pouvoirs publics ont mis en place le stationnement réglementé (« zone bleue ») et le stationnement payant.

La gestion du stationnement public est le moyen qui permet de réguler le déséquilibre entre l'offre et le demande de stationnement sur la voie publique.

Le principe de stationnement payant est apparu en France pour la première fois à Bayonne en avril 1926, il se généralise dans les années 60, on trouve des parcmètres sur le parking de l'aéroport du Bourget depuis 1960[1]. Le stationnement payant sur voirie est installé de manière significative dans certains centres-villes aux alentours de 1967[2], comme à Nice, en [3].

À Paris, le principe du stationnement payant, au moyen de parcs de stationnement gardés et rémunérés, est adopté au Conseil de Paris le [4]. La proposition de mettre en place des parcmètres dans tout Paris est rejetée. Elle sera finalement adoptée en 1971[2] et les parcmètres seront généralisés (on en trouvait déjà de manière isolée, comme ceux placés aux abords de la Gare de Lyon[5]).

Un véhicule qui effectue 20 000 km de déplacement annuel ne circule sur la voie publique que 5 % de son temps. La plupart des véhicules sont donc stationnés environ 95 % à 98 % de leur temps, souvent au domicile ou sur le lieu de travail[6]. Toutefois, lorsque le stationnement n'est pas effectué dans un lieu privé, le stationnement s'effectue parfois sur la voie publique, c'est par exemple le cas à Toulouse où certains parmi les 400 000 véhicules qui vont quotidiennement au centre-ville peuvent utiliser l'une des 21 550 places de stationnement[7].

Chaque ville mène sa propre politique en la matière, dans le cadre de la réglementation propre à chaque pays.

La mise en place du stationnement réglementé et du stationnement payant relève des décisions des communes ou intercommunalités concernées.

En France, certaines communes ont fait le choix de décomposer l'offre de stationnement sur voirie en plusieurs zones. Souvent ce zonage comprend trois zones :

  • la zone rouge : le stationnement d'un véhicule est autorisé pour une courte durée à un tarif élevé ;
  • la zone orange : le stationnement d'un véhicule est autorisé pour une durée moyenne ;
  • la zone verte : le stationnement d'un véhicule est autorisé pour de longue durée.

Les zones rouges visent principalement à créer de la rotation dans le stationnement de véhicule dans les centres-villes et la zone commerçante. Les zones vertes, souvent en périphérie des villes, encouragent les automobilistes à y laisser leur véhicule une fois atteint le réseau de transports en commun. À cette fin, il existe dans certaines villes des parcs relais, dont l'accès est parfois gratuit.

Le prix du stationnement est fixé par la commune et dépend des zones (au cœur du centre-ville, à la périphérie) et des types d'installation (voirie, parking couvert, parking à barrière, etc.)

Très souvent, la gestion du stationnement est confiée à une Société d'économie mixte (SEM).

Le stationnement payant a vu émerger de nouveaux systèmes de gestion du stationnement. Les villes associent de plus en plus au classique horodateur (à ne pas confondre avec le parcmètre) des systèmes de stationnement dits "au temps réel", qui permettent de facturer aux usagers le stationnement réellement effectué, à la minute et au centime près.

À l'occasion de la mise en œuvre de la dépénalisation et décentralisation du stationnement payant sur voirie introduite en France par l'article 63 de la loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles (MAPTAM), entrant en vigueur le , les collectivités territoriales sont amenées à repenser les modalités de gestion du stationnement sur voirie (tarifs, matériels, contrôle...)[8]

Dispositifs techniques

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Des systèmes avec boîtiers électroniques

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Plusieurs initiatives ont vu le jour, et des projets ont été expérimentés dans certaines villes avec plus ou moins de succès. Le Piaf est l'expérimentation en ce domaine la plus connue en France : développé par Roland Moreno (l'inventeur de la carte à puce), ce petit boîtier permet de stationner au temps réel et débite un crédit de stationnement stocké sur une carte à puces. Mis en place dans une vingtaine de villes en France, il n'a pas connu le succès escompté et est resté à un stade d'expérimentation du fait de la difficulté de la distribution des boîtiers.

Développé en Suisse depuis 2002 et pionnier dans le domaine, allPark est un petit boîtier électronique que l'usager place sur son tableau de bord. Lorsqu'il se stationne, l'usager indique la ville et la zone de stationnement, ce "parcmètre personnel" décomptant le temps de stationnement. À son retour, l'usager éteint simplement le parcmètre, qui a mémorisé ainsi le temps de stationnement exact. Disposant d'un calendrier électronique, il tient compte des périodes de gratuité, changement de tranche horaire, jours fériés, etc. ce qui permet à l'usager de payer le stationnement réellement effectué. De plus, il ne nécessite pas de monnaie, puisqu'il se recharge simplement auprès d'une borne disponible dans les différentes villes ayant adopté le système.[non neutre]

Le stationnement à distance par mobile

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Les téléphones portables étant de plus en plus présents dans notre quotidien, il est maintenant possible de gérer son stationnement depuis ceux-ci comme le propose PayByPhone en France et à l'étranger, qui a lancé ce service à Issy-les-Moulineaux en pour la première fois en France. L'intérêt du dispositif est de pouvoir payer à distance un stationnement sans devoir se déplacer à l'horodateur et sans avoir besoin de monnaie. Leader mondial dans le domaine du stationnement à distance par mobile, PayByPhone, est disponible dans un grand nombre de métropoles du Royaume-Uni et d'Amérique du Nord. D'autres solutions existent comme celle de la société Newtech Concept avec son système ClipCard Parking ou Parkeon avec son système Whoosh. L’utilisateur peut s'inscrire depuis son téléphone dans la rue ou sur Internet avec sa carte bancaire et son numéro de véhicule, puis depuis son téléphone mobile, déclencher son stationnement en indiquant la durée souhaitée, être prévenu de la fin de son temps de stationnement par SMS et le prolonger à distance (sans avoir à revenir à son véhicule). Il peut aussi interrompre son stationnement s'il le souhaite de retour à son véhicule afin de ne payer que ce qui est réellement utilisé. Différents moyens sont utilisés : le serveur vocal, internet mobile, le SMS, application mobile, Internet, mais également la radio-identification avec l’arrivée des téléphones incluant les technologies de communication en champ proche et permettant de gérer son stationnement mais également d'obtenir tous types d’informations simplement en effleurant des radio-étiquettes avec le téléphone.

Le contrôle de ces solutions totalement dématérialisées s'effectue, selon la solution choisie, avec un smartphone par une saisie du numéro de la plaque, solution la plus largement utilisée par l'ensemble des villes (telle Westminster) qui ont mis en place ces dispositifs, ou bien une solution de lecture de radio-étiquette placée derrière le pare-brise qui va consulter une base de données de véhicules ayant payé leur droit de stationnement. La conséquence de cette dernière solution est qu'elle nécessite la distribution de badges afin d'identifier les véhicules, ce qui pourrait freiner l'usage spontané et crée un support physique supplémentaire.

Le dispositif de paiement à distance a été complété par la technologie sans contact NFC. Depuis à San Francisco et plus récemment à Issy-les-Moulineaux, la société VINCI Park a mis en place des Tags NFC qui permettent de lancer l'application smartphone proposée par PayByPhone[9]. L'intérêt du dispositif consiste à apporter tout le confort du paiement sans contact pour les utilisateurs de smartphone NFC associé aux avantages du paiement à distance décrit ci-dessus.

Notes et références

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  1. « "Le Nouveau Parcmètre du Bourget", in "JT nuit" du 24/02/1960 - N° de notice : CAF97020862 », sur Ina MEDIAPRO (consulté le )
  2. a et b Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiques, « Les premières mises en place du stationnement payant sur voirie », Rapport d'étude - CERTU,‎ , p. 66 (ISSN 1263-2570, lire en ligne)
  3. « "Mise en place des parkings payants", in "Côte d'Azur Actualités" du 03/11/1967 - N° de notice : RAF05011593 », sur Ina MEDIAPRO (consulté le )
  4. « "Paris : stationnement payant sur les contre-allées", in "Journal de Paris" du 17/10/1968 -N° de notice : CAF97020863 », sur Inamedia Pro (consulté le )
  5. « "Stationnement payant à Paris", in "JT 20H" du 02/07/1971 - N° de notice : CAF97020871 » (consulté le )
  6. http://velobuc.free.fr/download/A14Stationnement.pdf
  7. « Toulouse Mairie Métropole, site officiel. », sur toulouse.fr (consulté le ).
  8. « Le stationnement payant est maintenant dépénalisé en France. Et alors ? », sur www.sareco.fr (consulté le )
  9. VINCI Park lance en France le Tag NFC pour le paiement du stationnement avec PayByPhone

Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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  • La voiture à sa juste place : livre blanc du stationnement en France (1997 - Parkopolis), Bernard Latronico [présentation en ligne].
  • Politiques de stationnement : l’enjeu de la communication, Certu (Centre d’Études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques), (lire en ligne)