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Géo Bernier

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Géo Bernier
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 56 ans)
IxellesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Conjoint
Enfant
Parentèle
Ketty Gilsoul-Hoppe (belle-sœur)Voir et modifier les données sur Wikidata

Géo Bernier, né à Namur le et mort à Ixelles le , est un peintre belge de paysages et de portraits, et essentiellement un peintre animalier représentant des chevaux. Il est également dessinateur d'affiches.

Géo (Georges Henri Clément Antoine Marie) Bernier, né à Namur le , est le fils aîné de Henri Charles Bernier, commis des ponts et chaussées à Namur (1842), puis conseiller communal à Saint-Gilles, et de Marie Clémence Duvivier, mariés en 1861[1].

Son frère Fernand Bernier (1864-1929) est journaliste et rédacteur à L'Etoile belge), homme de lettres, et officier d'académie, devenu bourgmestre de Saint-Gilles, quatre mois avant sa mort en 1929. Géo Bernier est le père du compositeur René Bernier (1905-1984)[2].

Ses talents, à l'époque où il dessine les chevaux de halage, sont découverts très tôt au collège de Namur par son professeur de dessin Ferdinand Marinus. À partir de 1880, il se forme à Bruxelles dans l'atelier de Michel Van Alphen, peintre paysagiste moins connu. En 1883, il entre à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, où il reçoit jusqu'en 1887 une formation auprès du peintre post-romantique Jean-François Portaels (peinture), de Joseph Stallaert (dessin d'après nature), ainsi que de Joseph van Severdonck (dessin d'après modèles antiques). Il ne se présente cependant à aucun des concours organisés par l'Académie.

Il rejoint la Compagnie brésilienne des Tramways bruxellois et suit durant cette période une formation complémentaire de deux années en anatomie du cheval à l'École de médecine vétérinaire de l'État de Bruxelles auprès du professeur Adolphe Reul. Cet apprentissage lui permet de devenir un spécialiste de la représentation de chevaux, aussi bien de selle que de trait.

Résidence de Géo Bernier, au no 4 rue de la Reforme à Ixelles.

Grâce à sa connaissance d'Alfred Madoux, directeur du quotidien bruxellois L'Étoile belge, il peut réaliser des croquis dans ses écuries à Auderghem et dans celles du régiment des Guides. Cette opportunité le conduit, en 1887, à réaliser sa première toile importante, intitulée La Charge des Guides. Pour se perfectionner davantage, il suit des cours de dissection à l'école vétérinaire de Bruxelles.

Géo Bernier épouse à Saint-Gilles le Jenny Hoppe (1870-1934), peintre impressionniste, sœur de Ketty Gilsoul-Hoppe et la belle-sœur de Victor Gilsoul[3]. À partir de 1904, le couple de peintres demeure rue de la Réforme, no 4 à Ixelles, où il dispose également d'un espace d'exposition. Leur maison a été conçue entre 1902 et 1904 par l'architecte décorateur Alban Chambon et réalisée par son fils Fernand Chambon. La demeure est protégée le par le Service des Monuments et Paysages de la Région de Bruxelles-Capitale[4].

En 1892, Géo Bernier commence à exposer aux Salons triennaux belges[5]. En 1893, il devient co-fondateur du cercle d'art Le Sillon. Dès la première exposition annuelle de 1893, la critique mentionne Géo Bernier comme l'un des peintres animaliers belges les plus importants. Outre les chevaux, il peint avec talent d'autres animaux : bœufs, moutons, chiens, cygnes… Il est également un grand admirateur du peintre animalier Alfred Verwee.

Géo Bernier fréquente assidûment le milieu des chevaux de course et de leurs propriétaires. Il peint de nombreuses toiles à l'élevage de chevaux de Jules Hazard à Leers-et-Fosteau. Il se spécialise également dans la peinture de « portraits » de chevaux primés et dans le portrait équestre du propriétaire sur son cheval.

Il dessine également de nombreuses affiches, comme pour la compagnie des tramways bruxellois, pour le saut d'obstacles (Spa, 1900 et 1903) et les courses d'attelages (Bruxelles, 1905). Il signe également les diplômes décernés aux vainqueurs. Il nourrit un amour profond pour la vaste nature des environs de Furnes-Ambacht, tout en peignant aussi de nombreux paysages de facture réaliste dans les polders et les dunes de Knokke. Plusieurs marines datent également de cette époque.

De santé fragile, il est fréquemment contraint d'interrompre son travail. Géo Bernier meurt à Ixelles le et il est inhumé dans la plus stricte intimité[6].

Géo Bernier laisse une œuvre considérable. Il est également le dernier des grands peintres animaliers réalistes belges à travailler dans la tradition de Paulus Potter.

Expositions

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  • En 1920, une grande exposition rétrospective lui est consacrée à Bruxelles et présente 206 toiles.

Collections muséales

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Ses œuvres sont conservées dans plusieurs musées :

  • Bruges : Musée Groeninge
  • Bruxelles : Bibliothèque Royale Albert Ier, cabinet d'imprimeries ; Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
  • Ixelles : Musée des Beaux-Arts
  • Liège : Musée de la Vie Wallonne
  • Louvain : Musée M van
  • Spa : Musée de la Ville d'Eaux
  • Tournai : Musée des Beaux-Arts

Distinction

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À Ixelles, une avenue porte le nom de Géo Bernier.

Références

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  1. « État-civil de Namur », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
  2. A. Jacobs, « Portrait de Fernand Bernier », sur collections.heritage.brussels, (consulté le ).
  3. « État-civil de Saint-Gilles », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
  4. Inventaris van het bouwkundig erfgoed van Brussel (.pdf)
  5. a et b Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1892, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 156 p. (lire en ligne), p. 34.
  6. Rédaction, « Nécrologie », L'Indépendance belge, no 5,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  7. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1893, catalogue explicatif, Bruxelles, E. Lyon-Claesen, , 174 p. (lire en ligne), p. 134.
  8. Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1895, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 154 p. (lire en ligne), p. 57.
  9. Catalogue, Exposition internationale de Bruxelles, Beaux-Arts, catalogue général, Bruxelles, E. Lyon-Claesen, , 206 p. (lire en ligne), p. 51.
  10. Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Jonsten Versaemt, , 112 p. (lire en ligne), p. 28.
  11. Catalogue, Exposition triennale des Beaux-Arts de 1900, Bruxelles, Imprimerie Veuve Monnom, , 116 p. (lire en ligne), p. 21.
  12. Moniteur belge, Pasinomie ou collection des lois, t. IV, Bruxelles, Bruylant-Christophe et Cie, , 373 p. (lire en ligne), p. 354.

Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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