François René Mallarmé

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François-René Mallarmé
Illustration.
Fonctions
Président de la Convention nationale

(14 jours)
Prédécesseur Maximin Isnard
Successeur Jean-Marie Collot d'Herbois
Député de la Meurthe

(4 ans et 26 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Nancy
Date de décès (à 76 ans)
Lieu de décès Malines
Profession Magistrat
Présidents de la Convention nationale

François René Auguste Mallarmé, né à Nancy, le , mort à Malines, le , est un homme politique français.

Parcours révolutionnaire[modifier | modifier le code]

Fils d'avocat, avocat lui-même à Nancy, procureur-syndic du district de Pont-à-Mousson en 1790, il fut élu à l'Assemblée législative. Réélu à la Convention nationale, violemment antireligieux, il siégea parmi les Montagnards et fit partie du Comité des finances et du Comité de division. Il vota pour la culpabilité du roi Louis XVI, contre la ratification du jugement par le peuple français, pour la mort et contre le sursis. Il demanda la réunion du pays de Liège à la France et s'opposa à la mise en accusation de Marat, le . Le , il vota « non » sur le rapport du décret qui avait cassé la Commission des Douze.

Il fut président de l'assemblée du au . Il céda cependant la présidence à Hérault de Séchelles au cours de la journée du , lorsque face à l'émeute, il fallut décider du sort des Girondins.

De à fin , il fut envoyé en mission dans les départements de la Meurthe, des Vosges et de la Haute-Saône ainsi qu'à l'armée du Rhin. À peine rentré le 30 frimaire an II (), il repartit immédiatement pour les départements de la Meuse et de la Moselle. Il ne rentra à Paris que le 13 prairial an II (). Fin , il fut envoyé en mission dans la Haute-Garonne et le Gers, puis dans le Tarn et ne rentra à Paris qu'en janvier ou . De ses activités en province il gagna la réputation d'être un homme sanguinaire. Ainsi fit-il, à Verdun, exécuter 32 jeunes filles qui avaient offert des fleurs et des fruits au roi de Prusse.

Il s'amenda après la chute de Robespierre et envoyé en mission dans le Midi de la France, il ferma le Club des Jacobins de Toulouse et libéra un certain nombre de suspects, incarcérés sous la Terreur. Il fut lui-même décrété d'arrestation le 13 prairial an III (), mais peu de temps après amnistié.

Directoire, Consulat et Empire[modifier | modifier le code]

En 1796 Mallarmé fut nommé commissaire de la République pour le département de la Dyle (Bruxelles). Il s'y fit un ennemi en la personne de Nicolas Rouppe, commissaire de la République pour la ville de Bruxelles. Les deux hommes n'eurent de cesse de se combattre. Rouppe gagna la partie et succéda à son rival, qui fut expédié d'abord à Namur, puis à Mont-Tonnerre.

Sous l'Empire, Mallarmé devint conseiller près la Cour d'appel d'Angers et en 1811 receveur des contributions à Lunéville, puis receveur des droits réunis à Nancy. Il semble avoir perdu beaucoup d'argent lors de la chute de l'Empire. Aussi se rallia-t-il à Napoléon lors des Cent-Jours et fut nommé sous-préfet d'Avesnes-sur-Helpe.

Interpellé par les Prussiens après Waterloo, il fut emprisonné six mois à Wesel.

Après 1815[modifier | modifier le code]

Rendu à la liberté, mais interdit de séjour en France en tant que régicide, il se réfugia à Bruxelles et, convaincu d'avoir perdu la raison, il fut bientôt placé chez les Frères Cellites à Malines.

Après 1830, Mallarmé retourna en France et y mourut en 1831. D'après le conventionnel Baudot qui l'avait bien connu, il n'était pas fou, mais seulement 'gâteux'.

Le fils de Mallarmé, Gabriel-Georges-Louis Mallarmé était en 1839 employé comme surveillant dans la maison d'arrêt de Saint-Lazare à Paris. Mallarmé est indiqué parfois comme étant l'ancêtre du poète Stéphane Mallarmé, alors qu'il s'agit de son frère ainé.

Les biographies de François Mallarmé donnent d'ailleurs plusieurs renseignements contradictoires sinon erronés. Dans certaines biographies il est indiqué qu'il fut fait chevalier (1808) et baron (1810) d'Empire. Il s'agit d'une confusion avec le préfet Claude-Joseph Mallarmé.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henry Poulet, « La vie de F.-R.-A. Mallarmé », Le Pays lorrain et le Pays messin, t. 8, 1911, p. 129-152, 212-228 et 284-305.
  • Auguste Kuscinski, Dictionnaire des conventionnels, Paris, Société de l'histoire de la Révolution française, 1916, p. 425-427.
  • Encyclopédie Universelle, Bruxelles, 1843-47
  • Encyclopædia Britannica, Eleventh Edition
  • « François René Mallarmé », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Philippe Seguin, 240 dans un fauteuil. La saga des présidents de l'Assemblée, Paris, Ed. du Seuil, 1995, p. 356-358.

Liens externes[modifier | modifier le code]