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Française des jeux

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La Française des Jeux
logo de Française des jeux
Logo de la Française des Jeux[1]
illustration de Française des jeux

Création 1976
Forme juridique SAEM
Action OTC Markets Group (LFDJF)[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Boulogne-Billancourt
Drapeau de la France France
Direction Christophe Blanchard-Dignac (PDG), Charles Lantieri (directeur général délégué)
Actionnaires État français (72%) ; émetteurs historiques de la Loterie nationale (20%) : Union des blessés de la face et de la tête (9,2%), Fédération Maginot (4,2%), ISUD (2,6%), Confédération des débitants de tabac (2%), Mutuelle du Trésor (1%), Comalo (0,6%), Émissions Berger (0,4%) ; FCP des salariés de la société (5%) ; groupement de courtiers Soficoma (3%)
Activité Jeux d'argent (en France et dans les collectivités d'outre-mer, et à Monaco)
Produits Jeux de loterie (dont Loto et Euro Millions), de grattage et de paris sportifs
Filiales LotSys, la Pacifique des Jeux (Polynésie française), FDJ Développement (Guyane), Le Havre Jeux Distribution, la Française de Motivation, la Française d'Images, la Française de Patrimoine, la Société de Gestion de l'Échappée (SGE), LVS
Effectif Environ 900
SIREN 315065292Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.francaisedesjeux.com

Chiffre d'affaires 9,306 milliards d’€ (2007)
9,473 Md€ (2006), 8,926 Md€ (2005), 8,559 Md€ (2004), 7,797 Md€ (2003), 7,439 Md€ (2002)
Résultat net 114 millions d’€ (2007)
116 M€ (2006), 253 M€ (2005), 127 M€ (2004), 63 M€ (2003), 107 M€ (2002)
Société précédente Loterie nationale françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata

La Française des Jeux est une entreprise publique française de 1976 détenue à 72 % par l'État français qui lui a confié le monopole des jeux de loterie et de paris sportifs sur tout son territoire, départements d'outre-mer inclus, ainsi que dans la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon, la collectivité d'outre-mer de la Polynésie française et la principauté de Monaco.

Historique

Héritière de la Loterie nationale française, elle s'appellera successivement « Société de la Loterie nationale et du Loto national » (SLNLN) en 1976, puis « France Loto » en 1989. Ce changement de nom, cette année là, marque aussi une profonde restructuration de l'entreprise. La participation de l'État passe de 51 à 72 %, celle des émetteurs de billets de 49 à 20 % et les salariés et les courtiers sont autorisés à entrer dans le capital à hauteur de 5 et 3 %. Le capital est augmenté de 20 à 500 millions de francs (3 à 76 millions €) ce qui permet des investissements importants. Deux ans plus tard en 1991, elle change de nouveau de nom et devient « la Française des Jeux » .

Le succès du Loto en 1976, grâce aux progrès de l'informatique et aux tirages télévisés a largement contribué au renouveau de l'entreprise.

Le principe de territorialité régit l'activité de la plupart des loteries dans le monde. Mais l'intégration européenne et les nouvelles technologies comme Internet risquent de modifier dans les pays de l'Union européenne cette situation de monopole. La Française des Jeux se trouve ainsi concurrencée par des loteries ou sociétés de paris en ligne sur Internet. La Française des Jeux a entamé une coopération avec d'autres loteries d'État européennes, lançant ainsi un jeu de tirage commun, Euro Millions avec les loteries britannique et espagnole, rejointes en 2004 par les loteries de six autres pays : Autriche, Belgique, Irlande, Luxembourg, Portugal et Suisse.

Les missions qui sont confiées à la Française des Jeux créent des devoirs en termes de gestion : la Française des Jeux a contribué en 2005 pour 2 330 000 000 € aux finances publiques et à la couverture des risques à travers les prélèvements opérés sur les mises au profit de l'État, du sport ou des finances sociales.

Le , la Française des Jeux annonce qu'elle a décidé d'utiliser une marque commerciale plus courte « FDJ » afin de simplifier et renforcer son image, quelques mois avant l'ouverture à la concurrence du marché français des jeux d'argent en ligne[3]. Elle dévoile également un nouveau logo pour cette marque avec un trèfle à quatre feuilles modernisé.

Le Loto de la Française des Jeux

Sur un projet élaboré par Maurice Caradet, à la tête de la Loterie Nationale, depuis le 16 septembre 1974, le Loto, jeu national, est né en France en 1975 d'un décret signé par Jacques Chirac, Premier Ministre, et Jean-Pierre Fourcade, Ministre de l'Économie et des Finances, Christian Poncelet étant Secrétaire d'État au Budget. Le premier tirage aura lieu en public au théâtre de l'Empire à Paris le mercredi 19 mai 1976, 73 680 bulletins seulement avaient été enregistrés pour un total de 50 600 francs. Dès lors, le nombre des bulletins et le montant des mises vont croitre de semaine en semaine jusqu’à atteindre, au 1er anniversaire en mai 1977 un 1er grand record, salué en France comme un phénomène de société et retentissant à l’étranger. Il est organisé par la Française des jeux (anciennement Loterie nationale puis Loto national), un monopole d'État, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 1,48 milliard d’euros en 2005. la moitié (50,5 %) est redistribuée aux joueurs et le reste finance principalement le centre national pour le développement du sport (CNDS, qui construit des piscines et des stades).

Au début, seule la région parisienne avait des points de vente (1 000 en 1976). Durant l'été 1977, l'ensemble du territoire est progressivement couvert. Puis au début de l'année 1978, il est possible d'acheter des bulletins dans les départements d'Outre-Mer.

En septembre 1976 un premier gagnant fait la une de la presse. La semaine suivante, le nombre de bulletins monte brusquement à 250 000. Un mois après, un million de bulletin sont vendus puis les ventes progressent d'un million par mois jusqu'en mai 1977 où l'on enregistre le record de 7 millions de bulletins par semaine, un an après le lancement.

En France, Maurice Caradet, alors président de la Société de la Loterie nationale et du Loto national (SLNLN), confiera dès 1980 la production de tous les tirages télévisés de la société qu'il dirige à Gilbert Richard, ex-producteur de nombreuses émissions télévisées pour la jeunesse. Sous sa responsabilité, entre 1980 et 1992, plusieurs animateurs du Loto ont eu la charge de présenter les numéros gagnants aux téléspectateurs : citons entre autres, Annie Poirel, Jean-Marc Laurent, Évelyne Biazzi, Daniel Richard. Par la suite, Valérie Payet et David Martin prirent la relève.

Le chiffre d'affaires du loto est redistribué aux gagnants pour 50,5 % (exonéré d'impôts), à la société La Française des Jeux pour 12 %, et à l'État pour 37,5 % sous forme de taxes et de dividendes. Les Gueules cassées, une association née après la Première Guerre mondiale, actionnaire historique de la Loterie nationale perçoit également des dividendes.

Ces dernières années, le Loto a subi de nombreuses évolutions :

  •  : un deuxième tirage hebdomadaire est introduit le samedi.
  •  : le Loto « 4 tirages » est lancé.
  •  : le Loto « Système Flash » (formule simple) fait son apparition. Avec ce système, le joueur se voit attribuer aléatoirement une combinaison par un terminal informatique.
  •  : lancement du Loto « Système Flash multiple » ;
  •  : la Française des Jeux lance la formule « Loto rénové » ;
  •  : c'est le « nouveau Loto » ;
  •  : le « numéro complémentaire disparait pour laisser sa place au numéro chance. La mise minimale est de 2 euros (une seule grille, un seul tirage) au lieu de 1,20 euro (pour 2 grilles et 2 tirages) ;
  •  : un troisième tirage hebdomadaire est introduit le lundi.

Présidents

  • 1er Janvier 1979-1983 : Maurice Caradet , Président fondateur de la Société de la Loterie nationale et du Loto national (SLNLN)
  • 1983-1987 : Michel Caste
  • 1987-1989: Jean-Pierre Teyssier
  • 1989-1993 : Gérard Colé
  • 1993-2000 : Bertrand de Gallé
  • Depuis 2000 : Christophe Blanchard-Dignac[4]

Né en 1953, issu de l'ENA, il était auparavant Directeur du Budget.

Identité visuelle

Résultats

Quelques chiffres

  • Bulletins validés : 4 557 948 242
  • Chiffre d'affaires : 44 257 482 535 euros
  • Sommes redistribuées : 23 782 002 529 (soit 50,5 % du CA)
  • Gagnants à 6 numéros : 15 489
  • Gagnants supérieurs à 2 millions d'euros : 714
  • Gain record : 24 millions d'euros le 06/06/2011
  • Gain record au super-loto : 150 077 770 de Francs (Soit 22 879 209 €) le 20 mars 1997 à Asnières

Chiffre d'affaires

  • En 2000 : 6,5 milliards €
  • En 2004 : 8,55 milliards €
  • En 2005 : 8,9 milliards €
  • En 2006 : 9,473 milliards €[5]
  • En 2007 : 9,306 milliards €[5]
  • En 2008 : 9,203 milliards €[5]
  • En 2009 : 9,997 milliards €[5]
  • En 2010 : 10,551 milliards €[5]

Les différents jeux

Jeux de tirage

Jeux de grattage (ou jeux instantanés)

La répartition des tickets perdants et gagnants est artificiellement contrôlée et répond à un cahier des charges extrêmement précis, validé au JO (journal officiel), et appelé "plan de lot". Dans les premières versions du Millionnaire, par exemple, le plan de lot était de 750 000 tickets. dans lequel on devait trouver 1 gagnant TV, 3 gagnants à 50 000 FF, 8 gagnants à 20 000 F, etc... jusqu'aux milliers de gagnants à 10 FF. Tous ces gagnants représentaient une redistribution proche de 64%... La création de la CSG et de la RDS ont modifié les plans de lots sans changer le prix de vente ni la somme maximum que le gagnant peut empocher. Les prélèvements sociaux se font à la source, en diminuant le nombre de gagnants dans le plan de lot. Les batchs de production correspondent aux plans de lots et sont générés par des programmes informatiques dont le but est double : 1) garantir le respect du plan de lot et les redistributions des gains aux joueurs. 2) créer artificiellement une distribution aléatoire (hasard contrôlé). En effet, sans contrôle de distribution des gagnants au sein des perdants, la probabilité existerait d'avoir tous les tickets gagnants au sein d'un même livret, ce qui n'est pas acceptable et tuerait le jeu. Même si le hasard n'est pas réel dans la génération des tickets, il est garanti dans la distribution des caisses de livrets car personne, y compris les imprimeurs ou les employés de la FDJ ne peut savoir si une caisse contient des gros gagnants ou pas.


  • Vacances à vie (en vente uniquement en été)
  • 2011, une année de rêve (uniquement en vente fin 2010 et début 2011)

Paris Sportifs

Depuis le 3 novembre 2009, FDJ a lancé la plateforme Parions Web pour faire face à la concurrence des jeux en ligne sur internet (Betclic, Unibet, Bwin...) et Parions Sport dans son réseau de proximité (bar/tabacs/presse).

Il est possible de parier sur les matches de football, de tennis, de handball, de basket-ball et de volleyball, et bientôt sur les grand-prix de Formule 1.

Loto foot

Le loto foot existe toujours. Anciennement loto sportif


  • loto foot 7
  • loto foot 15
Maillot de l'équipe cycliste FDJ pour le Tour de France 2004.

La Française des Jeux finance l'équipe cycliste La Française des Jeux depuis 1997.

La Française des Jeux contribue pour environ 200 000 000 € à la vie du sport en France via le CNDS (Centre national pour le développement du sport) grâce à un prélèvement spécial sur les mises des joueurs, qui comporte une part fixe et une part variable, cette dernière étant plus particulièrement destinée à financer le projet national de développement du sport (PNDS).

Mécénat

Affaires judiciaires

Le , suite à la plainte d'un joueur qui conteste l’intégrité des jeux de grattage, le PDG de la société a été convoqué au tribunal[6],[7],[8],[9],[10],[11].

La Française des Jeux (FDJ) a été déboutée, le mercredi 26 novembre 2008, de la plainte en diffamation qu'elle avait déposée contre Robert Riblet. Depuis 3 ans environ, cet ingénieur a la retraite dénonce de graves irrégularités dans les jeux de grattage mis en vente par la FDJ. Lors d'une intervention sur la radio Europe 1, en février 2006, Robert Riblet avait accusé la FDJ de « tricherie organisée ». Le tribunal correctionnel à Paris lui a accordé le bénéfice de la bonne foi en estimant que le propos « pour vif qu'il soit, ne dépasse pas les limites admissibles de la liberté d'expression dans une telle controverse ». Par ailleurs, une instruction est toujours en cours au tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour « escroquerie et abus de confiance ».

Le problème avancé par le plaignant est que le hasard des jeux de grattage est en fait "contrôlé" par le cahier des charges. C'est une réalité qui permet d'éviter la distribution de tous les gagnants dans un même livret, ou une même caisse, donc dans un même bureau de tabac ou une même ville. Le problème est que, pour "forcer" cette meilleure répartition et donner une chance a chaque joueur, le cahier des charges informatique force la chance et la bride en même temps. Voici des exemples de contraintes qui effectivement dirigent le hasard en faveur du joueur pour conserver l'intérêt du jeu.

  • pas plus de trois perdants de suite dans un carnet. (si vous achetez 4 tickets en continu, il y a 100% de chance d'avoir un gagnant, même un petit lot.)
  • minimum garanti par carnet. (si vous achetez un carnet de 100 tickets, il y a un minimum garanti de gain)

Par contre certaines contraintes destinées à maintenir l'attrait en répartissant au mieux les gagnants, sont au détriment du joueur :

  • pas plus d'un gagnant supérieur à X€ par livret. Autrement dit, si le joueur avant vous gagne 5 euros ou plus, changez de jeu ou de livret.

Et certaines astuces sont programmées pour inciter le joueur à jouer encore

  • tous les tickets de Millionnaire ont au moins une TV
  • tous les tickets ont au moins une paire (alors qu'il faut 3 symboles identiques pour gagner)
  • tous les tickets perdants indiquent une somme importante

mais cela n'impacte pas le hasard de la distribution.

Le plan de distribution des gagnants étant validé au journal officiel, le règlement complet des jeux est disponible auprès de la FdJ sur simple demande.

Autres sociétés françaises de jeux d'argent

  • PMU : monopole des paris sur les courses hippiques, courses canines et les matchs de pelote basque (soumis au contrôle du ministère de l'Intérieur, et à la contribution au financement des sociétés et élevages hippiques et sportifs, organismes de formation professionnelle et centres d’entrainement sportif).
  • Casinos : monopole des jeux de table et machines à sous (soumis à l'autorisation et au contrôle du ministère de l'Intérieur, et à l'obligation de participation à l'organisation ou au financement d’évènements culturels locaux).

Compléments

Bibliographie

Notes et références

  1. Site officiel de la Française des Jeux « "Française des Jeux" reste le nom et la marque institutionnelle. Elle continuera à signer toutes les expressions de l'entreprise Française des Jeux (site corporate, Fondation, actions de mécénat, etc.).  » - complément au communiqué publié le 29 octobre 2009.
  2. Knowledge Graph (graphe de connaissances), consulté le .Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h5LjyamDzCwftO8CGkebiTa4kTHw AFP : La Française des Jeux raccourcit son nom et modifie son logo
  4. http://www.strategies.fr/actualites/marques/r61262W/christophe-blanchard-dignac-nouveau-president-de-la-fdj.html
  5. a b c d et e [1]
  6. http://www.lefigaro.fr/actualites/2007/11/30/01001-20071130ARTFIG00394-les-jeux-de-grattage-truques-.php Lefigaro : La Française des Jeux entendue par la justice
  7. http://www.virtubel.be/gilbertcollard/spip.php?article38 Site de Gilbert Collard, avocat à l'affaire
  8. http://www.leparisien.fr/home/info/faitsdivers/articles.htm?articleid=291393189 Robert Riblet : «D'autres plaintes vont être déposées» Une intervieuw
  9. http://tf1.lci.fr/infos/economie/0,,3305809,00.html LCI : Un joueur réclame 2 millions d'euros
  10. http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles?ad=societe/20060530.OBS9617.html&host=http://permanent.nouvelobs.com/ Nouvel Obs : Quand la FDJ tente d'acheter un investigateur gênant
  11. http://www.radiovraimentlibre.com/emission-52.html Radio Vraiment Libre : Explication de Robert Riblet sur son action contre la Française des jeux

Articles connexes

Liens externes