Bataille du Trocadéro

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Bataille du Trocadéro
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Le duc d'Angoulême à la bataille du Trocadéro, le 31 août 1823. Peinture de Paul Delaroche.
Informations générales
Date
Lieu Espagne
Issue Victoire française et royaliste espagnole
Belligérants
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Espagnols conservateurs
Espagnols libéraux
Commandants
Louis de France, duc d'Angoulême
Guillaume Dode de la Brunerie
Armand Guilleminot
Nicolas Oudinot
Gabriel Molitor
Bon de Moncey
Étienne Tardif de Pommeroux de Bordesoulle
Louis Aloy de Hohenlohe-Waldenburg-Bartenstein
Colonel Garcès
Forces en présence
95 000 hommes 1 700 hommes
Pertes
31 morts
110 blessés
150 morts
300 blessés
1 000 prisonniers

Expédition d'Espagne

Coordonnées 36° 31′ 17″ nord, 6° 13′ 26″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Bataille du Trocadéro

La bataille du Trocadéro est un fait d'armes datant du , consacrant la victoire d'un corps expéditionnaire français sur les révolutionnaires libéraux espagnols à Cadix en Espagne. Cette bataille rétablit l'autorité du monarque absolu Ferdinand VII.

Origine[modifier | modifier le code]

À l'abdication de Napoléon en 1814, les Bourbons remontent sur les trônes de France et d'Espagne. Dans ce dernier pays, Ferdinand VII accepte à contrecœur une constitution libérale. Mais en secret, il demande de l’aide à la Sainte-Alliance (Russie, Autriche, Prusse, France[1]) pour contrecarrer les libéraux de l'Assemblée des Cortès. En , le colonel Rafael del Riego mène une révolte et le roi est fait prisonnier à Cadix, en Andalousie. Pour abattre cette révolution qui a pris le contrôle d’une grande partie du pays, la Sainte-Alliance autorise la France à intervenir lors du congrès de Vérone ().

La prise du Fort Louis[modifier | modifier le code]

Plan du site, 36° 31′ 12″ N, 6° 13′ 42″ O.

En , un corps expéditionnaire est envoyé par Louis XVIII pour rétablir le roi Ferdinand VII sur son trône. Ces troupes, placées sous le commandement de son neveu le duc d'Angoulême, franchissent les Pyrénées, s'emparent de Madrid, puis marchent sur Cadix. Le , les forces révolutionnaires sont mises en déroute en tentant de défendre deux forts à Puerto Real, une ville à une douzaine de kilomètres de Cadix. Le Fort Louis, qui défend le port de la ville, est enlevé à la baïonnette, à marée basse, par les soldats français qui se sont jetés à l'eau, au propre comme au figuré, ce qui est considéré comme le fait de gloire de cette bataille. L'île de Trocadéro est enlevée via une manœuvre de flanc par l'infanterie de ligne française (34e et 36e de ligne). À la suite de cette dernière action, 1 700 soldats espagnols déposent les armes et sont faits prisonniers.

La prise du Fort Louis (Trocadéro), le 31 août 1823.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Le roi d'Espagne est libéré et restaure l'absolutisme.

À Paris, la place du Trocadéro (ex « place du roi de Rome ») et le palais du Trocadéro qui y fut construit, ont été nommés ainsi en l'honneur de cette victoire militaire française.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Claude Caron et Michel Vernus, L'Europe au 19ème siècle, Paris, Armand Collin, , 496 p. (ISBN 978-2-200-60006-8)

Articles connexes[modifier | modifier le code]