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Fontaine des Innocents

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La fontaine des Innocents.

La fontaine des Innocents, d'abord appelée fontaine des nymphes, est située au cœur de Paris sur l'actuelle place Joachim-du-Bellay dans le quartier des Halles (1er arrondissement). De style Renaissance, elle a connu diverses modifications et a été déplacée à deux occasions.

Modèle:Station du métro de paris

Historique

La fontaine d'angle de la Renaissance

La fontaine des Innocents a été réalisée en 1550 sous le règne du roi Henri II en remplacement d'une fontaine plus ancienne, remontant probablement à l'époque de Philippe Auguste. Elle est l'oeuvre de l'architecte Pierre Lescot, sa décoration et ses scuptures sont de Jean Goujon.

Elle était implantée sous forme de loggia au croisement de la rue Saint-Denis et de la rue aux Fers (partie de l'actuelle rue Berger). Adossée à l’église des Saints-Innocents, elle ne possédait alors que trois arcades ornées de cinq naïades: deux décorant l'arcade de la rue Saint-Denis, les trois autres sculptées sur les deux arcades donnant en retour d'angle sur la rue aux Fers. Un alignement de pilastres, d'ordre corinthien, encadrant chacune des arcades supportait une frise et un attique à fronton triangulaire. L'ensemble reposait sur un soubassement d'où l'eau s'écoulait par de petits mascarons.


Le tétrapyle de l'époque classique

À la fin du XVIIIe siècle, l'ensemble des cimetières de Paris sont vidés et remplacés par ceux actuels, situés à l'époque à l'extérieur de la ville. Le cimetière des Innocents, plus communément qualifié de charnier, qui jouxtait l'église des Saints-Innocents, est également vidé, suite à l'effondrement d'un muret dans une cave. L'église est démolie et la fontaine se retrouve isolée dans un coin de l'espace dégagé, destiné à devenir un marché.

La fontaine est alors déplacée et installée sur la place du marché des Innocents récemment créée. L'ingénieur Six, entouré d'architectes, sont en charge des travaux. Ils décident de lui donner une forme de pavillon carré. Il devient donc nécessaire de sculpter une quatrième face à la fontaine, travail exécuté en 1788 par Augustin Pajou, qui s'efforce de retrouver la même inspiration que son prédécesseur.

Il va donc sculpter trois naïades pour compléter les cinq de Goujon: deux sur la face méridionale et une sur l'occidentale. Les autres ornements sont confiés à Lhuiller, Mezières et Daujon. Quatre lions sont disposés à chaque angle. Le soubassement d'origine est remplacé par une suite de bassins superposés, prévus pour recueillir l'eau qui jaillissait d'une vasque en bronze placée au centre du pavillon. Les trois bas-reliefs décorant le soubassement, menacés de rapide détérioration par l'écoulement de l'eau, sont démontés et déposés au musée du Louvre.

La fontaine est également coiffée d'une petite coupole constituée de feuilles de métal imitant les écailles de poisson.

Le déplacement de 1856

Lorsqu'en 1856, un square est décidé pour remplacer le marché, la fontaine est encore déplacée de quelques mètres pour rejoindre le centre de ce nouveau jardin public. Un soubassement de forme pyramidale, étagé de six bassins à bords arrondis, est ajouté sur chaque face. Le tout repose au milieu d'un bassin circulaire.



Description des ornements sculptés

L'œuvre de Jean Goujon

Un des trois bas-reliefs de Jean Goujon au Louvre

Sur chacune des trois faces originales, des pilastres jumelés d'ordre corinthien encadrent une arcade surmontée d'un attique et d'un fronton triangulaire. Les naïades au corps voilé, en bas-relief, s'insèrent entre les pilastres. Chacun des attiques est décoré de scènes mythologiques relatives aux sources et fontaines.

La décoration du soubassement de la fontaine d'angle du XVIe siècle était composée de trois bas-reliefs. Des nymphes couchées en compagnie de Tritons et de petits génies y sont sculptés entourés de créatures mythologiques. Ces bas-reliefs, démontés lors du premier déplacement de la fontaine, sont au musée du Louvre.

L'œuvre d'Augustin Pajou

La quatrième face, de 1788, conserve la même ordonnance que les trois autres d'origine. Pajou prit pour modèle la statue de la Paix, de Goujon, que l'on peut voir au musée du Louvre. L'artiste a sculpté les bas-reliefs de cette face méridionale, ainsi que ceux du panneau gauche de l'arcade occidentale.

Bibliographie

Liens externes

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