Fernando León y Castillo
Fernando León y Castillo | |
Fernando León y Castillo en 1895. | |
Fonctions | |
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Ministre de l'Outre-mer (es) | |
– (2 ans et 1 jour) |
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Ministre de l'Intérieur | |
– (1 an, 1 mois et 2 jours) |
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Ambassadeur d'Espagne en France[1] | |
– (2 ans, 7 mois et 8 jours) |
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– (2 ans, 4 mois et 22 jours) |
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– (12 ans, 8 mois et 1 jour) |
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– (2 ans, 1 mois et 14 jours) |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Telde (Espagne) |
Date de décès | (à 75 ans) |
Lieu de décès | Biarritz (France) |
Nationalité | Espagnole |
Parti politique | Parti libéral |
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Fernando León y Castillo, marquis Del Muni, né le à Telde, sur l'île de Grande Canarie (Espagne), et mort le à Biarritz (France), est un homme politique, avocat et diplomate espagnol.
Sénateur à vie, il est à deux reprises ministre et occupe durant quatre mandats non consécutifs les fonctions d'ambassadeur d'Espagne en France.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fernando León y Castillo fait ses études au collège de Las Palmas dans son île natale et devient licencié en droit à Madrid en 1866. Il est nommé Gouverneur civil de Grenade en 1868 puis de Valence. Élu aux Cortès en 1871, il est nommé sous-secrétaire d'État aux Colonies. En 1876, il est élu député du district de Santa María de Guía de Gran Canaria, avant de devenir, de 1881 à 1883, ministre des Outre-mer, puis, en 1886, ministre de l'Intérieur du gouvernement Sagasta. Il est nommé sénateur à vie en 1887 et conserve ce poste jusqu'en 1916, soit deux ans avant sa mort[2].
Il quitte rapidement le ministère de l'intérieur en pour aller occuper à Paris le poste d'ambassadeur, où il est accrédité le [3] et demeure dans ses fonctions jusqu'au [4],[5]. Après une courte vacance à ce poste, il est à nouveau, le , pour la seconde fois nommé ambassadeur d'Espagne et remet ce jour ses créances au Président de la République[6]. Pour la troisième fois, après avoir quitté son poste le [7], il est de nouveau rappelé et nommé ambassadeur à Paris le [8],[2],[9], où il demeure jusqu'au , date à laquelle il remet ses lettres de rappel au président Fallières[10]. Son troisième mandat est marqué par la crise de Tanger qui, en 1905, faillit provoquer la rupture entre le France et l'Espagne[11]. Enfin, le , il occupe pour la quatrième et dernière fois les fonctions d'ambassadeur à Paris[12]. Il conserve ses fonctions jusqu'à sa mort à Biarritz le [11].
En 1895, à la demande de la reine régente Marie-Christine d'Autriche, il donne son appui à la demande de l'abbé dom Delatte qui cherche à faire réintégrer à sa congrégation l'Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, dont elle avait été chassée par l'expulsion de 1880[13].
Honneurs
[modifier | modifier le code]- Créé marquis del Muni (1900) ;
- Grand-croix de la Légion d'honneur (France) (1890)[2] ;
- Chevalier du collier de l'ordre royal et distingué de Charles III d'Espagne (1893)[2] ;
- 1129e Chevalier de l'ordre de la Toison d'or (Espagne, 1910).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Fernando León y Castillo » (voir la liste des auteurs).
- (es) Daniel Pérez Estévez, « Fernando León y Castillo », sur laprovincia.es, (consulté le ).
- (es) « Fernando de León y Castillo », sur dbe.rah.es (consulté le ).
- « Almanach de Gotha : contenant diverses connaissances curieuses et utiles pour l'année ... », sur Gallica, (consulté le ), p. 709.
- « Une dépêche de Madrid », (consulté le ).
- Rédaction, « À travers Paris », Le Figaro, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- « Le nouvel ambassadeur d'Espagne à Paris » (consulté le ).
- Rédaction, « À travers Paris », Le Figaro, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Figures contemporaines de l'Album Mariani, Paris, Librairie Henri Floury, , p. 167 du neuvième volume.
- « Almanach de Gotha : contenant diverses connaissances curieuses et utiles pour l'année ... », sur Gallica, (consulté le ), p. 305.
- Rédaction, « Le Monde et la Ville », Le Figaro, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Mort de l'ambassadeur d'Espagne », Le Figaro, vol. 64, no 72, 13 mars 1918, p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Le nouvel ambassadeur d'Espagne », Le Figaro, vol. 62, no 25, 27 janvier 1916, p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Marc Delaunay, « Des réfugiés en Espagne : les religieux français et les décrets du 29 mars 1880 », Mélanges de la Casa de Velázquez, vol. 17, no 1, , p. 291–319 (DOI 10.3406/casa.1981.2350, lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (es) Víctor Morales Lezcano, León y Castillo, embajador, (1887-1918) : un estudio sobre la política exterior de España, Cabildo de Gran Canaria, (ISBN 84-500-7020-1 et 978-84-500-7020-0)
- (es) Víctor Morales Lezcano, El colonialismo hispano-francés en Marruecos, (1898-1927), Universidad de Granada, (ISBN 84-338-2892-4)
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (es) Víctor Morales Lezcano, « Fernando Léon y Castillo », sur dbe.rah.es, (consulté le ).
- Ministre espagnol de l'Intérieur
- Ambassadeur d'Espagne en France
- Sénateur de la Restauration bourbonienne en Espagne
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre de Charles III d'Espagne
- Chevalier de l'ordre espagnol de la Toison d'or (XXe siècle)
- Naissance en novembre 1842
- Naissance à Telde
- Naissance en Grande Canarie
- Décès en mars 1918
- Décès à Biarritz
- Décès à 75 ans