Federico Zuccari

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Federico Zuccari
Federico Zuccari, autoportrait, après 1588
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Père
Ottaviano Zuccari (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie

Federico Zuccari ou Zuccaro (1542 ou 1543 à Sant'Angelo in Vado - 1609 à Ancône) est un peintre et architecte italien, considéré comme l'un des maîtres du maniérisme romain dans la seconde moitié du seizième siècle.

Biographie

À l'église des Minimes de Rome de la Trinité-des-Monts[1], Federico Zuccari achève des fresques commencées par son frère Taddeo. Assez rapides, ses premiers succès le font appeler à Florence, où on le charge de peindre le dôme de la cathédrale Santa Maria del Fiore. Il ose y placer des figures hautes de cinquante pieds. Celle de Lucifer apparaît si démesurée qu'elle fait ressembler les personnages voisins à des enfants. Il commente lui-même cette particularité, en ajoutant que ces figures sont les plus colossales qu'on ait faites à ce jour[2]. Luigi Lanzi pense qu'à part son immensité, la composition ne mérite guère d'éloges. On envisage un temps de lui faire remplacer les peintures de Pierre de Cortone. Seule la crainte qu'il ne vive pas assez longtemps empêche cette entreprise.

Après ce travail, il prétend peindre toutes les coupoles. Les travaux de grande dimension lui semblent dus dans toute l'Italie. On l'appelle à Rome pour peindre la voûte de la chapelle Pauline. En 1560, il est chargé de décorer le casino de Pie IV à la Cité du Vatican. De 1561 à 1564, il séjourne à Venise .

Accusé de propos inconsidérés par l'entourage de Grégoire XIII, il expose son fameux tableau la Calomnie, où il affuble ses accusateurs de longues oreilles d'âne. Ceux-ci s'en plaignent au pape, qui lui ordonne de quitter Rome. Il voyage alors en Flandre, en Hollande, en Angleterre et à Venise.

Le pape s'étant apaisé, il revient à Rome, y termine son ouvrage et en reçoit éloges et récompenses. Il construit une maison sur le mont Pincio, où subsistent des fresques de sa main. Selon Lanzi, il se fait alors connaître comme « chef d'école de la décadence » (« caposcuola di decadenza »).

Philippe II l'invite à Madrid. Mais son travail n'y est pas apprécié. Effacées, ses peintures sont remplacées par des compositions de Pellegrino Tibaldi. Pour adoucir le chagrin de cet échec inattendu, le roi lui offre une forte pension et le renvoie en Italie.

Vers 1595, il est nommé principe de l'Accademia di San Luca nouvellement fondée. Cette élection représente pour lui un triomphe. Il retourne en Espagne, mais avec moins de succès encore que la première fois. En 1603, il se rend à Venise et y retouche quelques-uns de ses ouvrages.

En 1607, il publie à Turin un traité in-fol intitulé Idea de pittori, scultori e architecti, dédié au duc de Savoie. L'ouvrage est réimprimé à Rome en 1768.

En 1609, en rentrant à Rome, il tombe malade à Ancône et y meurt à l'âge de 66 ans.

Œuvres

  • Lazare ressuscité (Resurrezione di Lazzaro), fresque, chapelle Grimani San Francesco della Vigna à Venise, 1561.
  • L'Adoration de rois mages, retable, huile sur marbre, chapelle Grimani, San Francesco della Vigna à Venise, 1564.
  • Palais Zuccari (Rome), 1592
  • Idea de pittori, scultori e architetti, 1607.

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Postérité

On doit à Zuccari de belles idées architecturales et des sculptures.

Sa fortune fut immense. Il la devait peut-être moins à ses talents qu'à des formes agréables, un entretien rempli de grâce et de politesse, un esprit cultivé et une générosité qui ne tarda pas à lui attirer la gêne.

Ses écrits contre Vasari semblent inspirés par l'irritation et l'envie. On lui reprocha un ton dogmatique peu clair et un style dont l'affectation frisait le ridicule.

Son école fleurit quelque temps. Elle compta des élèves distingués parmi lesquels le père dominicain Danti et Roncalli, qui fut chargé d'achever un bras contigu à la loge peinte par Raphaël. Mais l'art montra bientôt des traces de décadence.

Notes et références

  1. qui relève de la France parce qu'elle a été fondée par Charles VIII.
  2. voir Lettere pittoriche, t. 6, p. 147.

Source partielle

« Federico Zuccari », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]

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