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Fanny Dubois-Davesnes

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Fanny Dubois-Davesnes
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Marguerite Françoise Dubois
Nationalité
Activité
Maître
Élève
Père
Œuvres principales
Buste d'Eugène Scribe, Buste d'Eugénie de Montijo, Buste de Béranger

Marguerite-Fanny Dubois-Davesnes, dite Fanny Dubois-Davesnes ou Dubois-Davesne, née Marguerite Françoise Dubois le à Paris et morte le à Paris 16e, est une sculptrice française.

Elle est l'autrice de bustes de célébrités françaises du XIXe siècle, comme l'impératrice Eugénie de Montijo, Eugène Scribe ou Pierre-Jean de Béranger. Elle est la fille de l'auteur dramatique et régisseur général de la Comédie-Française Charles-Hippolyte Dubois-Davesnes.

Marguerite Françoise Dubois naît à Paris en le 14 avril 1826[1]. Elle est la fille de Charles-Hippolyte Dubois-Davesnes, auteur dramatique né à Avesnes le 25 décembre 1800, qui signe ses œuvres Davesnes[2]. Fanny étudie la sculpture chez Antoine Desbœufs et Léon Cogniet[2],[3]. Elle sculpte principalement des bustes de personnalités et participe plusieurs fois au Salon à partir de 1853[3]. En 1859, elle y expose son buste de Béranger, considéré par un critique comme un « portrait très-ressemblant »[4], mais par un autre comme « pas assez élevé pour jouer un rôle historique »[5]. Elle se fait remarquer pour son buste d'Eugène Scribe[6], exposé au Salon puis placé dans la galerie de la Comédie-Française, comme son buste de Marivaux un peu plus tard[7],[8]. Elle devient professeure de sculpture, et a pour élève Charlotte Besnard[9] et Pauline Bouffé[10],[3].

En 1889, elle participe à l'Exposition des femmes peintres et sculpteurs, organisée par l'Union des femmes peintres et sculpteurs, aux côtés des sculptrices Jeanne Royannez, Emma Nallet-Poussin et d'autres[11]. Elle y expose un buste en terre cuite intitulé Portrait de Madame de B.[11].

Enfant, Stéphane Mallarmé côtoie Fanny Dubois-Davesnes, puisque leurs familles sont amies[12]. Elle lui apprend à dessiner et à composer des vers[12]. Le premier poème connu de Mallarmé, qu'il compose vers huit ans, lui est dédié : « Ma chère Fanny / Ma bonne amie / Je te promets d'être sage / À tout âge / Et de toujours t'aimer / Stéphane Mallarmé[13] ».

Elle meurt en 1900, en son domicile parisien du 20, rue de l'Assomption[14]. Elle est inhumée trois jours plus tard au cimetière de Passy (3e division)[15].

Notes et références

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  1. Fiche de naissance, état civil reconstitué, , Paris, Archives de Paris
  2. a b c d e f et g Vapereau 1870, p. 567
  3. a b et c Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. II, (lire en ligne), p. 148
  4. Maurice Aubert, Souvenirs du Salon de 1859, Paris, Tardieu, (lire en ligne), p. 313
  5. « Chronique des mille et une nouvelles », L'Abeille impériale,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  6. Anatole Alès, Les femmes artistes au Salon de 1878 et à l'Exposition universelle, (lire en ligne), p. 3
  7. a et b Delorme 1878, p. 46
  8. Gérome, « Mlle Fanny Dubois-Davesnes », L'Univers Illustré,‎ (lire en ligne)
  9. Annuaire publié par la Gazette des beaux-arts, (lire en ligne), p. 72
  10. Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au dix-neuvième siècle, Paris, Champion, 1914-1921 (lire en ligne), p. 164
  11. a et b George Coutan, « Exposition des Femmes Peintres et Sculpteurs », Journal des artistes,‎ , p. 91 (lire en ligne)
  12. a et b Jean-Luc Steinmetz, Stéphane Mallarmé. L'absolu au jour le jour, Paris, Fayard, , p. 26-27
  13. Cité dans Steinmetz 1998, p. 26-27
  14. Acte de décès no 1583, , Paris 16e, Archives de Paris
  15. Registre journalier d'inhumation, , cimetière de Passy, Archives de Paris
  16. « L'impératrice Eugénie », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  17. « Salon de 1874. Talents féminins », Les Gauloises,‎ (lire en ligne)
  18. Jean Alesson, « Les femmes artistes au Salon de 1875 », Les Gauloises,‎ , p. 17-18 (lire en ligne)
  19. Jouin 1898, p. 69
  20. Jouin 1898, p. 31-32
  21. Jouin 1898, p. 176

Bibliographie

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  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, (lire en ligne), p. 567 .
  • René Delorme, Le Musée de la Comédie-Française, Paris, Ollendorf, (lire en ligne) .
  • Henry Jouin, La Sculpture dans les cimetières de Paris, (lire en ligne).

Liens externes

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