Famille Bazaine

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Le maréchal Bazaine, en 1860.

La famille Bazaine fait référence à la famille du maréchal François Achille Bazaine (1811-1888) qui comprend plusieurs personnalités marquantes du XIXe et XXe siècle, notamment : les ingénieurs Pierre-Dominique Bazaine (1786-1838) et son fils Pierre-Dominique Bazaine (1809-1893) et leur descendant, le peintre Jean Bazaine (1904-2001).

Arbre généalogique[modifier | modifier le code]

  • N. Bazaine (1759-1833), marié à Françoise Gilbert (1758-1840)
    • Pierre-Dominique Bazaine (1809-1893) inspecteur général des ponts et chaussées, liaison avec Marie Madeleine Josèphe Vasseur (1788-1840).
      • Mélanie Vasseur (1808-1852) se marie avec Émile Clapeyron (1799-1864).
      • 1-Pierre-Dominique Bazaine (1809-1893), se marie avec Georgina Élizabeth Hayter (1813-1874), fille de George Hayter.
        • Achille Georges (1840-1928) ingénieur.
        • Adolphe Bazaine (1841-1935) lieutenant colonel de l'artillerie, se marie avec Émilie Labat (1848-1910).
          • Léon Bazaine (1872-1955), directeur d'usine aéronautique, se marie avec Clémence Temblaire (1877-1945).
        • Albert Bazaine-Hayter (1843-1914), général de division.
      • François Achille Bazaine (1811-1888), après le décès de sa première femme il épouse Maria Josefa de la Penay Barragan (1847-1900).
        • Maximilien (-1869)
        • François-Achille (-)
        • Eugénie (1869-)
        • Alphonse Bazaine (1870-1949).
      • 2-Pierre-Dominique Bazaine (1786-1838), mariage avec Stéphanie de Sénovert (1801-1847).
      • Mathilde Bazaine (1819-1899), se marie avec Ernest Pépin Lehalleur (1819-1869) ingénieur.

Présentation des principaux membres[modifier | modifier le code]

N. Bazaine (1759-1833)[modifier | modifier le code]

Dans cet arbre, il est le plus ancien des membres de la famille Bazaine. Son prénom est inconnu et son année de naissance connue de manière approximative.

N. Bazaine (1759-1833), est vigneron à Scy, près de Metz, avant de rejoindre Neuilly comme « vérificateur de l'octroi à la barrière de Maillot ». Il publie des études sur « les poids et mesures dans le système métrique », a des contacts, avec des membres de l'Académie des sciences, Adrien-Marie Legendre et Sylvestre-François Lacroix, et aussi avec le gouverneur de l'École polytechnique Jean-Girard Lacuée[1].

En 1808, N. Bazaine publie un ouvrage (voir bibliographie) où il est indiqué : « professeur du jaugeage à l'Athénée des Arts[Note 1] ; contrôleur-jaugeur de l'Octroi de Bienfaisance de Paris, et membre de plusieurs sociétés savantes » »[2].

Après avoir longtemps vécu à Paris il se retire à Blénod-lès-Pont-à-Mousson, où il vit, pendant environ dix ans, avec son épargne et l'aide financière de son fils Pierre-Dominique. Il y meurt en 1833[3].

Pierre-Dominique Bazaine (1786-1838)[modifier | modifier le code]

Pierre-Dominique Bazaine (1786-1838), fils de N., né à Scy en « 1783 », est grand prix de mathématiques au concours général de 1802, puis il fait polytechnique et devient ingénieur Ponts et chaussées[1].

Portrait, P.-D. Bazaine (1786-1838).

Il a une longue relation avec Marie Madeleine qui accouche de trois enfants : Mélanie, Dominique et François-Achille[4]. Ce père que les enfants ne connaissent pas, quitte la France, en 1810, pour aller à Saint-Pétersbourg comme enseignant à l'Institut des ingénieurs en voies de communication. Le seul lien du père, avec la mère et ses trois enfants, est un envoi, plus ou moins régulier d'un peu d'argent. Pendant la campagne de Russie cet envoi s'arrête ce qui contraint Marie Madeleine Vasseur à s'occuper d'un commerce de lingerie. En 1835, les trois enfants rencontrent leur père qui revient en France en compagnie de sa femme, Stéphanie de Sénover, qu'il a épousée en Russie, et de leurs deux enfants. Comme la nouvelle famille ne connait pas l'existence de la précédente, les trois enfants doivent appeler leur père « oncle » et lorsque Marie Madeleine Vasseur écrit à son ancienne relation elle signe « Mélanie Vasseur » comme sa fille[5].

Portrait de Pierre-Dominique Bazaine (1809-1893).

Mélanie Vasseur (1808-1852)[modifier | modifier le code]

Mélanie Vasseur est née en 1808, sa mère Marie Madeleine Josèphe Vasseur ne mentionne pas le nom de son père sur son acte de naissance[6]. Elle se marie en 1834 avec Émile Clapeyron[7].

Mélanie Clapeyron meurt le [8].

Pierre-Dominique Bazaine (1809-1893)[modifier | modifier le code]

« Dominique Bazaine Vasseur »[9] est né le à Versailles en Seine-et-Oise. Sa mère est Marie Madeleine Josèphe Vasseur[6]. Sur son acte de naissance, il n'y a pas le prénom Pierre, et Vasseur apparait comme le nom de famille. Sa mère ne précise pas l'identité du père, Bazaine peut apparaître comme un troisième prénom[9]. Il faut également remarquer : que sur sa fiche matricule de polytechnique son nom est « Bazaine-Vasseur » et qu'il a pour surnom « Adolphe » ; que sur les documents de l'Ordre de la légion d'honneur son nom est également « Bazaine-Vasseur » et que seul le prénom « Dominique » y figure ; enfin, les documents qu'il publie en tant qu'ingénieur sont le plus souvent signés « Pierre-Dominique Bazaine »[Note 2].

C'est à Londres qu'il épouse Georgina Elizabeth Hayter, la fille de George Hayter (peintre de la reine Victoria), le à l'église anglicane St Marylebone. Les époux rejoignent ensuite Mulhouse. Ils auront cinq enfants, les quatre premiers naissent à Mulhouse : Pierre Georges Alexandre Paul (né en 1833), meurt à moins de deux mois : Georgine Amélie (née en 1835), meurt à 18 ans ; Achille Georges (née en 1840) entre à Polytechnicien, promotion 1860, ingénieurs civil il n'a pas d'enfants ; Adolphe (né en 1841) polytechnicien, promotion 1860, officier d'artillerie aura quatre enfants[10].

Tombe de la famille Bazaine au cimetière de Montmartre.

Albert Bazaine-Hayter (1843-1914)[modifier | modifier le code]

Georges Albert Bazaine-Hayter est né en 1843. Général de division en 1899, il meurt le à Morcote (Canton du Tessin en Suisse)[10]. Il se marie avec Georgina Élizabeth Hayter (1813-1874), fille du peintre George Hayter.

Son épouse est inhumée au cimetière de Montmartre, avec deux filles du couple et Henri Hayter, frère de Georgina, aveugle de naissance, élève de Braille, qui fit remarquer à Braille « l'absence du W » dans son alphabet, Braille fit la correction[11],[12].

François Achille Bazaine (1811-1888)[modifier | modifier le code]

Sur son acte de naissance, dans les registres d'état civil de la ville de Versailles pour l'année 1911, il est indiqué : « à l'heure de midi, fils de Dominique Bazaine, ingénieur en chef, et de Marie-Madeleine Vasseur son épouse »[1].

Il se marie, en 1865 dans la chapelle du plais impérial de Mexico, avec Maria Josefa, âgée de 17 ans. Ils auront quatre enfants : Maximilien, qui meurt à Paris en 1869 ; François-Achille, dit Paco ; Eugénie, née en 1869 à Paris, qui a pour parrain et marraine Napoléon III et l'impératrice ; Alfonse, né en 1871[13].

Jean Bazaine dans son atelier en 1995.

Mathilde Bazaine (1819-1899)[modifier | modifier le code]

Mathilde, née le à Saint-Pétersbourg[14], sous le nom :« Mathilde-Élisabeth-Pauline-Stéphanie de Bazaine », elle s'est marié avec l'ingénieur polytechnicien Ernest Pépin-Lehalleur. Elle meurt à 80 ans, le , à Paris dans le huitième arrondissement[15].

Jean Bazaine (1904-2001)[modifier | modifier le code]

L'artiste peintre Jean Bazaine, et son frère Jacques, sont les petits-fils du lieutenant colonel d'artillerie Adolphe Bazaine, neveu du maréchal François Achille Bazaine[16]. Son arrière-grand-père est Pierre-Dominique Bazaine (1809-1893).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « Fondé en août 1792 par Charles-Emmanuel Gaulard de Saudray sous le nom de "Lycée des arts" pour donner des cours gratuits, ainsi que pour encourager et récompenser les auteurs d'inventions utiles, devenu "Athénée des arts [de Paris]" fin avril-début mai 1802, puis "Athénée [ou : Lycée] des arts, sciences, belles-lettres et industrie de Paris" (voir note Athénée des arts, sciences et belles-lettres. Paris BnF).
  2. Voir Bernard Desmars en bibliographie : note 2, la base de données de Polytechnique, et voir documents sur la base Léonore.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c F. Semur, 2009, p. 9;.
  2. Pierre Bazain, 1808, p. avant la préface.
  3. F. Verronnais, 1844, p. 444.
  4. F. Semur, 2009, p. 10.
  5. Bernard Desmars, 2014, p. Paragraphe 1.
  6. a et b André Brandt, 1955, p. 87.
  7. M. Baumont, 1978, p. 35.
  8. M. Baumont, 1978, p. 37.
  9. a et b J. Valynseele, 1980, p. 546
  10. a et b André Brandt, 1955, p. 88.
  11. L'oubli du W dans l'alphabet Braille par APICADEV
  12. Noelle Roy, « Henri Hayter, early braillist » (consulté le ).
  13. F. Semur, 2009, p. 22.
  14. J. Valynseele, 1980, p. 532.
  15. M. Baumont, 1978, p. 34.
  16. L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, 1978, p. 201.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Bazaine, Cours de stéréométrie appliquée au jaugeage : assujéti au système métrique, Paris, Firmin Didot, 1806 pages totales=190 (lire en ligne).
  • François Verronnais, « Scy - Bazaine père - Bazaine (P.-D.) », dans François Verronnais, Statistique historique, industrielle et commerciale du Département de la Moselle, Metz, Verronnais imprimeur-libraire et Lithographe, (lire en ligne), p. 445-447.
  • André Brandt, « Pierre-Dominique Bazaine : son séjour à Mulhouse de 1832 à 1842 », Bulletin du Musée historique de Mulhouse, vol. T63,‎ , p. 87-102 (lire en ligne, consulté le ).
  • Martine Garrigues, Fonds Bazaine (1808-1949) : Répertoire numérique détaillé (320AP/1-320AP/5), Pierrefitte-sur-Seine, Archives nationales (France), , 9 p. (lire en ligne).
  • Maurice Baumont, Bazaine : Les secrets d’un maréchal, 1811-1888, Paris, La Documentation Française, coll. « Personnages », , 425 p. (ISBN 978-2-11-080717-5, lire en ligne), p. 16-37.
  • « Famille Bazaine », L'Intermédiaire des chercheurs et curieux,‎ , p. 201 (lire en ligne, consulté le ).
  • Joseph Valynseele, Les Maréchaux de Napoléon III : leur famille et leur descendance, J. Valynseele, , 600 p. (ISBN 978-2-901065-02-9, lire en ligne).
  • François Semur, L'affaire Bazaine : un maréchal devant ses juges, Turquant, Éditions Cheminements, coll. « Gens d'ici », , 384 p. (ISBN 978-2-84478-782-8, lire en ligne).
  • Bernard Desmars, « Bazaine (parfois dit Bazaine-Vasseur), (Pierre-)Dominique, dit Adolphe », dans Dictionnaire biographique du fouriérisme (Notice en ligne), Cléron, Association d'études fouriéristes, (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]