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Endolysosome

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Un endolysosome est un organite cytoplasmique résultant de la fusion entre un lysosome et une vésicule d’endocytose.

Formation et rôle au sein de la cellule[modifier | modifier le code]

Les molécules extracellulaires sont internalisées par les vésicules endocytaires primaires (PEV) et acheminées vers un endosome précoce (EE). L'endosome précoce permet de faire un premier tri du contenu moléculaire. Un sous-ensemble de ces molécules est alors recyclé vers la membrane plasmique (MP), soit par une voie directe, soit par l'intermédiaire des endosomes de recyclage (RE)[1]. Les molécules restantes sont transportées plus loin dans la cellule[2].

Par la suite, l'endosome précoce se transforme en endosome tardif (LE) en se déplaçant vers la zone périnucléaire le long des microtubules[3]. La membrane de l'endosome peut également former des invaginations luminales, appelées vésicules intraluminales (ILV), contenant alors une partie de la cargaison endocytée. L'endosome tardif naissant s'agrandit en fusionnant avec d'autres endosomes en formation (il s'agit de fusions qualifiées d'homotypiques, c'est-à-dire de structure similaire) et en acquiert des cargaisons supplémentaires à partir des ILV[4].

Les endosomes tardifs permettent de faire un second tri du contenu moléculaire, dirigeant ainsi les molécules vers diverses destinations. Une fraction importante des molécules internalisées sera transportée vers les lysosomes pour y être dégradée. Le l'endosome tardif fusionne donc avec un lysosome dense classique pour former un organite hybride transitoire, appelé alors endolysosome, dans lequel se produit une dégradation active des cargaisons endocytosées[5]. Les endolysosomes mûrissent ensuite pour former des lysosomes denses classiques, qui servent d'organites de stockage pour les composants membranaires et les hydrolases.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Camilla Raiborg, Kristi G. Bache, David J. Gillooly et Inger Helene Madshus, « Hrs sorts ubiquitinated proteins into clathrin-coated microdomains of early endosomes », Nature Cell Biology, vol. 4, no 5,‎ , p. 394–398 (ISSN 1465-7392, PMID 11988743, DOI 10.1038/ncb791, lire en ligne, consulté le )
  2. Jatta Huotari et Ari Helenius, « Endosome maturation », The EMBO Journal, vol. 30, no 17,‎ , p. 3481–3500 (ISSN 0261-4189, PMID 21878991, PMCID 3181477, DOI 10.1038/emboj.2011.286, lire en ligne, consulté le )
  3. E. Nielsen, F. Severin, J. M. Backer et A. A. Hyman, « Rab5 regulates motility of early endosomes on microtubules », Nature Cell Biology, vol. 1, no 6,‎ , p. 376–382 (ISSN 1465-7392, PMID 10559966, DOI 10.1038/14075, lire en ligne, consulté le )
  4. Cameron C. Scott, Fabrizio Vacca et Jean Gruenberg, « Endosome maturation, transport and functions », Seminars in Cell & Developmental Biology, vol. 31,‎ , p. 2–10 (ISSN 1096-3634, PMID 24709024, DOI 10.1016/j.semcdb.2014.03.034, lire en ligne, consulté le )
  5. Roger L. Williams et Sylvie Urbé, « The emerging shape of the ESCRT machinery », Nature Reviews. Molecular Cell Biology, vol. 8, no 5,‎ , p. 355–368 (ISSN 1471-0072, PMID 17450176, DOI 10.1038/nrm2162, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]