Aller au contenu

Emmanuel Finkiel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Emmanuel Finkiel
Description de cette image, également commentée ci-après
Emmanuel Finkiel en 2018
Naissance (63 ans)
Boulogne-Billancourt (France)
Nationalité Française
Profession Réalisateur, scénariste
Films notables Voyages
La Douleur
La Chambre de Mariana

Emmanuel Finkiel est un réalisateur et scénariste français né le à Boulogne-Billancourt.

Jeunesse et débuts

[modifier | modifier le code]

Emmanuel Finkiel naît d'un père né en France dont les parents et le frère ont été raflés en 1942 lors de la rafle du Vél-d’hiv puis déportés et tués à Auschwitz[1],[2]. Sa famille vient de Pologne et un de ses arrière-grands-pères était rabbin[3].

Après le bac, Emmanuel Finkiel passe le concours d’entrée de l’Idhec sans succès. Il commence sa carrière en tant qu'assistant réalisateur pendant 16 ans notamment pour Diane Kurys sur Cocktail Molotov, Jean-Luc Godard sur Nouvelle Vague, Krzysztof Kieślowski sur la trilogie Bleu, Blanc et Rouge[4],[1].

En 1996, Emmanuel Finkiel réalise son premier court métrage Madame Jacques sur la Croisette qui dépeint les retraités juifs de Cannes rescapés de la Shoah. Le film obtient le César du meilleur court-métrage[5],[6].

En 1999, son premier long métrage Voyages met en scène trois destins de femmes confrontés au souvenir des survivants de la Shoah[7]. Le film présenté à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 1999, est récompensé par le prix Louis-Delluc et le César du meilleur premier film[8].

Après plusieurs courts métrages, le réalisateur présente son deuxième long métrage dix ans après le premier, Nulle part, terre promise sur la traversée de l'Europe par plusieurs personnages[9]. Le film obtient le Prix Jean-Vigo[10].

En 2012, Emmanuel Finkiel réalise le documentaire Je suis sur la rééducation de trois victimes d'accidents vasculaires cérébraux[8].

En 2016, son troisième long métrage Je ne suis pas un salaud est un drame social interprété par Nicolas Duvauchelle et Mélanie Thierry[11].

En 2017, le réalisateur adapte le récit autobiographique La Douleur de Marguerite Duras dans le film La Douleur. Finkiel confie le rôle de l'écrivain à Mélanie Thierry qui en tente de secourir son mari Robert Antelme, déporté, avec l'aide d'un agent de la Gestapo joué par Benoît Magimel[12]. Le film est récompensé au Festival international du film d'histoire de Pessac, au Festival du film de Cabourg 2018 et obtient 9 nominations au César 2019[13],[14].

En 2025, Emmanuel Finkiel adapte le roman de Aharon Appelfeld, La Chambre de Mariana, formant ainsi une trilogie sur la Shoah avec Voyages et La Douleur. Le réalisateur retrouve pour le troisième fois Mélanie Thierry à qui il confie le rôle d'une prostituée ukrainienne en qui cache dans le placard de sa chambre un enfant juif[15]. Le roman, inspiré de la vie de Aharon Appelfeld résonne dans le drame qu'a vécu le père du réalisateur en étant le seul rescapé de la rafle du Vél-d’hiv[16].

Filmographie

[modifier | modifier le code]

Réalisateur

[modifier | modifier le code]

Télévision

[modifier | modifier le code]

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Récompenses

[modifier | modifier le code]

Nominations

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Sophie Bonnet, « Emmanuel Finkiel – En toute subjectivité », sur Les Inrocks, (consulté le ).
  2. Marina Marchett, « EN AVANT-PREMIÈRE "LA DOULEUR" : EMMANUEL FINKIEL PRÉSENTE SON DERNIER FILM AU FIFFH 2017 », sur tvdici.fr, (consulté le ).
  3. Samuel Douhaire, « Emmanuel Finkiel : “‘La Chambre de Mariana’ contient un aspect important qui manquait dans mes premiers films, le désir de vivre” », sur Télérama, (consulté le ).
  4. Laurent Rigoulet, « Emmanuel Finkiel parle de son premier film », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Didier Péron, « Madame Jacques sur la Croisette. Court métrage d'Emmanuel Finkiel.La vieillesse avec délicatesse. Madame Jacques,sur la Croisette,d'Emmanuel Finkiel, avec Nathan Cogan, Shulamit Adar, Maurice Chevit, Jacques Spiesser"" 40mn. », sur Libération, (consulté le ).
  6. Serge Kaganski, « Madame Jacques sur la Croisette », sur Les Inrocks, (consulté le ).
  7. Michel Masserey, « Michel Masserey confronte fantômes et vivants dans ses «Voyages» au bout du siècle », sur Le Temps, (consulté le ).
  8. a et b Serge Kaganski, « Je suis », sur Les Inrocks, (consulté le ).
  9. Jacques Mandelbaum, « "Nulle part, terre promise" : la souffrance des hommes dans une oeuvre ambitieuse, en manque de personnages », sur Le Monde, (consulté le ).
  10. Serge Kaganski, « Je suis », sur Le Monde, (consulté le ).
  11. « “Je ne suis pas un salaud”, un puissant drame social à voir sur Netflix », sur Télérama, (consulté le ).
  12. Thomas Sotinel, « « La Douleur » : l’insoutenable violence de l’attente », sur Le Monde, (consulté le ).
  13. « Ága remporte le Grand prix du festival du film de Cabourg 2018 », sur actu.fr, (consulté le )
  14. « "La Douleur" d'Emmanuel Finkiel primé au Film d'histoire de Pessac », sur Le Point, (consulté le ).
  15. Samuel Douhaire, « Emmanuel Finkiel : “‘La Chambre de Mariana’ contient un aspect important qui manquait dans mes premiers films, le désir de vivre” », sur Télérama, (consulté le )
  16. Boris Bastide, « Emmanuel Finkiel, réalisateur de « La Chambre de Mariana » : « J’étais connecté affectivement à ce que je filmais » », sur Le Monde, (consulté le ).
  17. Voir sur buchman.fondationjudaisme.org.
  18. La Croix, 5 mai 2008 [1]

Liens externes

[modifier | modifier le code]