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Emile Hoeterickx

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Emile Hoeterickx
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 70 ans)
IxellesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Professeur d'université (à partir de ), concepteur de meubles, décorateur, peintreVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Lieux de travail
Distinction

Emile Hoeterickx, né à Bruxelles le et mort à Ixelles le est un peintre, un décorateur, et un aquarelliste belge.

Il est connu pour ses peintures de paysage, ses marines, ses vues de ville et ses scènes de genre.

Hippolyte Emile Hoeterickx, né rue de la Putterie no 54 à Bruxelles le , est le fils de Pierre Jacques Hoeterickx (1817-1895), natif de Lubbeek, en Brabant flamand, garçon de magasin, et de Marie Etienne Josèphe Ballard (1820-1895)[1]. Emile Hoeterickx épouse à Londres, le Ada Catherine Smith (1862-1938), née à Holborn. Ils sont parents d'un fils, Etienne Georges Hoeterickx né à Douvres en 1884 et mort un mois après sa naissance.

Emile Hoeterickx est élève de l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles entre 1865 et 1870 et en 1877 et 1878[2],[3].

Emile Hoeterickx expose déjà deux aquarelles au Salon de Bruxelles de 1872[4]. Il commence sa carrière comme peintre-décorateur au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles[N 1] et au Théâtre de Lille[5]. En , de concert avec plusieurs autres jeunes artistes, alors peu connus, tels le peintre Franz Seghers ou le sculpteur Julien Dillens, Emile Hoeterickx décide d'exposer lui-même ses toiles au Lucas Huys à Bruges, en marge des Salons officiels. Le succès est assuré quand le roi Léopold II lui achète une œuvre Le Jeune flûtiste qu'il vient d'exposer. Cette œuvre est, selon le quotidien L'Écho du parlement, « vraie et pittoresque d'attitude, lumineuse et colorée , tout en restant dans une gamme de gris fins et solides »[6],[7].

En 1880, il devient membre du cercle artistique L'Essor[3]. Il séjourne à Paris en 1882, et réalise plusieurs œuvres représentant des scènes de rue animées, son sujet de prédilection, aux côtés de ses marines, paysages et scènes de plages[2]. Le roi Léopold II lui achète des œuvres en 1881 et 1882[2].

Spécialiste de l'aquarelle, il est membre du comité de la Société royale belge des aquarellistes peu avant 1884 et participe régulièrement à leurs expositions annuelles de 1889 à 1913[8].

Il peint néanmoins quelques tableaux dans un style impressionniste, et se consacre également à la création de mobilier. Emile Hoeterickx s'installe rue de Livourne à Ixelles. En 1890, il devient professeur de l'École des arts décoratifs et industriels d'Ixelles[9]. Ses contemporains le décrivent comme un « homme modeste, causeur charmant, [avec] une science de l'art fort grande, sans aucune pédanterie[3]. »

Entre ses longs séjours à Londres, Douvres, et Haarlem, Emile Hoeterickx participe régulièrement aux Salons de Bruxelles, ainsi qu’à l'Exposition Universelle de Paris de 1900, où il obtient une médaille de bronze[5]. Dans le cadre de l'Exposition universelle de Bruxelles de 1910, il décore le char L'Hiver du cortège des saisons envoyé par la commune d'Ixelles[10]. En 1912, il se rend en Italie, où il réalise des aquarelles[11].

Emile Hoeterickx meurt, à l'âge de 70 ans, à l'Institut Depage, à Ixelles le . Ses funérailles ont lieu, quatre jours plus tard, à l'église de l'Annonciade[9].

Évolution du champ pictural

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Au début de sa carrière, Emile Hoeterickx réalise quelques scènes à caractère social, mais s'oriente rapidement vers des scènes urbaines, et mondaines traduisant la vie sociale des parcs et l'animation des rues de Bruxelles, de même que l'atmosphère raffinée des plages. Tout en continuant à apprécier favorablement la beauté de ses dessins, Vincent van Gogh exprime ses regrets au sujet de cette évolution dans deux lettres adressées à son frère Théo en 1882 et 1883[3].

Selon l'historien de l'art Laurent Stevens, sa manière de peindre rappelle la peinture de théâtre, et également celle de James Abbott McNeill Whistler. Les deux artistes partageant souvent le style cotonneux et la touche libre dans les scènes mondaines baignant sous une lumière irréelle[3].

Expositions

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Expositions triennales

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Expositions aux cercles artistiques belges

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Expositions en Europe

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Collections muséales

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Des œuvres de Emile Hoeterickx sont visibles notamment au Musée Charlier, au Musée d'Ixelles, au Musée des Beaux-Arts de Tournai, au Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers, au Palais des Beaux-Arts de Lille, à la National Gallery de Londres[3].

Distinction

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Notes et références

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  1. Cette assertion, reprise dans maintes publications, n'est pas confirmée par les archives de La Monnaie[2].

Références

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  1. « État-civil de Bruxelles », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
  2. a b c et d « Emile Hoeterickx », sur galerie-leserbon.fr, (consulté le ).
  3. a b c d e f et g Laurent Stevens, « De Beukelaer Fine Arts, Emile Hoeterickx », sur fxdebeukelaer.be, (consulté le ).
  4. a et b Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1872, catalogue explicatif, Bruxelles, Adolphe Mertens, , 205 p. (lire en ligne), p. 160.
  5. a et b Jany Zeebroek-Ollemans, « Emile Hoeterickx », sur peintres.kikirpa.be, (consulté le )
  6. a et b Rédaction, « Arts, sciences et lettres », Journal de Bruxelles, no 26,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  7. Rédaction, « Arts, sciences et lettres », L'Écho du parlement, no 18,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  8. Rédaction, « À l'exposition des aquarellistes », L'Écho du parlement, no 107,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  9. a b et c Rédaction, « Nécrologie », Le Soir, no 141,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  10. Rédaction, « Le cortège des saisons », Le Soir, no 197,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  11. a et b V.G., « Exposition des Aquarellistes », La Dernière heure,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  12. Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1880, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 212 p. (lire en ligne), p. 95.
  13. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1881, catalogue explicatif, Bruxelles, Adolphe Mertens, , 171 p. (lire en ligne), p. 132.
  14. Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1883, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 214 p. (lire en ligne), p. 102.
  15. Camille Lemonnier, « Au Salon », La Réforme, no 210,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  16. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1887, catalogue explicatif, Bruxelles, Ad. Mertens, , 117 p. (lire en ligne), p. 46.
  17. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1893, catalogue explicatif, Bruxelles, E. Lyon-Claesen, , 174 p. (lire en ligne), p. 63, 125.
  18. Société royale d'encouragement des beaux-arts, Exposition universelle des beaux-arts catalogue général illustré, Anvers, Bellemans frères, , 312 p. (lire en ligne), p. 51.
  19. Catalogue, Exposition internationale de Bruxelles, Beaux-Arts, catalogue général, Bruxelles, E. Lyon-Claesen, , 206 p. (lire en ligne), p. 39.
  20. E.J., « Salon de Gand », Journal de Bruxelles, no 242,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  21. Catalogue, Exposition triennale des Beaux-Arts de 1900, Bruxelles, Imprimerie Veuve Monnom, , 116 p. (lire en ligne), p. 45.
  22. Rédaction, « Salon de Gand », Journal de Bruxelles, no 273,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  23. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1903, Bruxelles, Imprimerie Fred. Tilbury, , 262 p. (lire en ligne), p. 58.
  24. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1907, Bruxelles, Imprimerie Charles Lelong, , 188 p. (lire en ligne), p. 52.
  25. Rédaction, « Exposition au Cercle artistique de Bruxelles », Journal de Bruxelles, no 131,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  26. Rédaction, « Exposition au Cercle artistique de Bruxelles », Journal de Bruxelles, no 105,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  27. Léon L., « Exposition triennale de Namur », Journal de Bruxelles, no 192,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  28. (nl) Rédaction, « L'Essor », De Koophandel, no 31,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  29. Rédaction, « Deux expositions », L'Indépendance belge, no 47,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  30. Rédaction, « Exposition de l'Essor », Journal de Bruxelles, no 4,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  31. Fernand Nautet, « Exposition de l'Essor », Journal de Bruxelles, no 79,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  32. Rédaction, « Exposition de la Société royale belge des aquarellistes », Journal de Bruxelles, no 349,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  33. Rédaction, « Exposition de la Société royale belge des aquarellistes », Journal de Bruxelles, no 146,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  34. Émile Verhaeren, « Exposition de l'Essor », Journal de Bruxelles, no 95,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  35. Rédaction, « Exposition de Tournai », Le Soir, no 267,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  36. Émile Verhaeren, « Exposition des Aquarellistes », Journal de Bruxelles, no 347,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  37. Champal, « Exposition des Aquarellistes », La Réforme, no 345,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  38. Émile Verhaeren, « Exposition des Aquarellistes », Journal de Bruxelles, no 342,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  39. Émile Verhaeren, « Exposition des Aquarellistes », Journal de Bruxelles, no 313,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  40. Rédaction, « Exposition des Aquarellistes », Journal de Bruxelles, no 363,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  41. Jules Du Jardin, « Salon de l'Aréopage du XXe siècle », La Réforme, no 101,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  42. Rédaction, « Exposition des Aquarellistes », La Métropole, no 324,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  43. E.J., « Exposition des Aquarellistes », Journal de Bruxelles, no 320,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  44. Jules Du Jardin, « Salon des Aquarellistes », La Réforme, no 350,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  45. E.J., « Les aquarellistes », Journal de Bruxelles, no 355,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  46. XX, « Aux Aquarellistes », L'Indépendance belge, no 363,‎ , p. 2-3 (lire en ligne, consulté le ).
  47. Rédaction, « Les aquarellistes », Journal de Bruxelles, no 364,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  48. C.T., « Exposition des Aquarellistes », L'Indépendance belge, no 344,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  49. Rédaction, « Pour L'œuvre du vêtement d'Ixelles », Le petit bleu du matin, no 154,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  50. M.S., « Exposition des Aquarellistes », L'Étoile belge, no 340,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  51. Rédaction, « Exposition des Aquarellistes », Journal de Bruxelles, no 1,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  52. Sander Pierron, « Exposition des Aquarellistes », L'Indépendance belge, no 357,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  53. Rédaction, « Exposition des Aquarellistes », Le Soir, no 337,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  54. L. Dumont-Wilden, « Exposition des Aquarellistes », Le petit bleu du matin, no 341,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  55. Georges Verdavainne, « Exposition des Aquarellistes », Gazette de Charleroi, no 354,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  56. Rédaction, « Exposition des Aquarellistes », Journal de Bruxelles, no 330,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  57. Sander Pierron, « Exposition des Aquarellistes », L'Indépendance belge, no 342,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  58. « Salon des artistes français de 1880 », sur salons.musee-orsay.fr, (consulté le ).
  59. « Salon des artistes français de 1881 », sur salons.musee-orsay.fr, (consulté le ).
  60. « Salon des artistes français de 1882 », sur salons.musee-orsay.fr, (consulté le ).
  61. Rédaction, « Exposition de Paris », Journal de Bruxelles, no 199,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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