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Durandal (contre-torpilleur)

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Durandal
illustration de Durandal (contre-torpilleur)
Le Durandal dans le port dans les années 1900

Type contre-torpilleur
Classe classe Durandal
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Constructeur Chantiers et Ateliers Augustin Normand, Le Havre Drapeau de la France France
Commandé 25 août 1896
Lancement 11 février 1899
Statut radié le 7 avril 1919, vendu à la ferraille le 22 février 1921
Équipage
Équipage 64 officiers et hommes du rang
Caractéristiques techniques
Longueur 57,64 m
Maître-bau 6,3 m
Tirant d'eau 3,2 m
Déplacement 301 tonnes
Propulsion
Puissance 5200 ch (3800 kW)
Vitesse 26 nœuds (48 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement
Rayon d'action 2300 milles marins (4300 km) à 10 nœuds (19 km/h)
Pavillon France

Le Durandal était le navire de tête de sa classe de quatre contre-torpilleurs construit pour la marine française à la fin des années 1890.

Conception[modifier | modifier le code]

La classe Durandal était la première classe de contre-torpilleurs construits pour la marine française et faisait partie du type de contre-torpilleurs de 300 tonnes, dont 55 navires de taille et de disposition similaires ont été construits entre 1897 et 1908[1],[2]. Ils ont été conçus par le constructeur français spécialisé dans les torpilleurs, les Chantiers et Ateliers Augustin Normand, sur la base de leur conception de torpilleurs de classe Flibustier, mais agrandis et avec une coque plus solide[1].

Les navires de classe Durandal mesuraient 57,64 m de longueur hors tout et 56 m de longueur entre perpendiculaires, avec une largeur de 5,95 m et un tirant d'eau de 3,20 m[2]. Leur déplacement était de 301 tonnes[3]. Comme tous les contre-torpilleurs de 300 tonnes, le Durandal avait un gaillard d'avant à dos de tortue et un pont volant surélevé à l’arrière[4]. Deux chaudières à tubes d'eau Normand, alimentées au charbon, alimentaient en vapeur deux moteurs à vapeur à triple expansion d’une puissance nominale de 4800 ch (3600 kW), donnant une vitesse prévue de 26 nœuds (48 km/h)[3]. Deux cheminées largement espacées étaient installées[3]. Les navires avaient un rayon d'action de 2300 milles marins (4300 km) à 10 nœuds (19 km/h) et 217 milles marins (402 km) à 26 nœuds (48 km/h)[2].

Le ministre de la Marine Camille Pelletan inspectant les canons de 47 mm modèle 1885 du Durandal en août 1904

Le Durandal disposait d’un seul canon de 65 mm modèle 1891 sur une plate-forme surélevée autour de la passerelle du navire, et de six canons de 47 mm/40 modèle 1885 sur les flancs du navire. Deux tubes lance-torpilles de 380 mm étaient installés, et deux torpilles de rechange étant transportées[3],[2]. Il avait un équipage de quatre officiers et 48 autres hommes[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Le Durandal a été commandé le 5 août 1896 aux Chantiers et Ateliers Augustin Normand et a été mis en chantier le 25 août à leur chantier naval du Havre. Le navire a été lancé le 11 février 1899 et a effectué ses essais en mer d’avril à juillet. Il a été mis en service à l’issue et affecté à l’escadre du Nord[5]. Il a atteint une vitesse de 27,42 nœuds (50,78 km/h) lors d’essais en mer le 4 juillet 1899[2].

En juillet 1902, le Durandal participe aux manœuvres navales françaises de 1902 en mer Méditerranée[6].

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en août 1914, le Durandal est l’un des chefs (divisionnaire) de la 2e escadrille de sous-marins de la 2e escadre légère[7] basée à Cherbourg[8]. Le 12 octobre 1914, le Durandal, le contre-torpilleur Escopette et le croiseur auxiliaire Pas de Calais (un paquebot à roues à aubes reconverti), engagent le sous-marin allemand U-20 au large du Cap Gris-Nez[9],[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Campbell 1979, p. 323
  2. a b c d e et f Couhat 1974, p. 81
  3. a b c et d Campbell 1979, p. 326
  4. Campbell 1979, p. 323, 326
  5. Roberts 2021, p. 375.
  6. Brassey 1903, p. 140
  7. Prévoteaux 2017a, p. 35
  8. Roberts 2021, p. 375
  9. Fock 1989, p. 380
  10. Couhat 1974, p. 80, 84

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • T. A. Brassey, The Naval Annual 1903, Portsmouth, UK, J. Griffin and Co., (lire en ligne).
  • (en) Roger Chesneau et Eugene M. Kolesnik, Conway's All the World's Fighting Ships 1860-1905, Greenwich, Conway Maritime Press, (ISBN 0-8317-0302-4, lire en ligne), p. 283-333.
  • John Jordan, Warship 2013, London, Conway, (ISBN 978-1-84486-205-4).
  • (en) Jean Labayle Couhat, French Warships of World War I, London, Ian Allan, (ISBN 0-7110-0445-5).
  • (de) Harald Fock, Z-Vor! Internationale Entwicklung und Kriegseinsätze von Zerstörern und Torpedobooten 1914 bis 1939, Herford, Koehlers Verlagsgesellschaft mBH, (ISBN 3-7822-0207-4).
  • (en) Robert Gardiner et Andrew Lambert, Steam, Steel & Shellfire: The Steam Warship 1815-1905, London, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-564-0).
  • Gérard Prévoteaux, La marine française dans la Grande guerre: les combattants oubliés: Tome I 1914-1915, vol. 23, Le Vigen, France, Éditions Lela presse, (ISBN 978-2-37468-000-2).
  • Gérard Prévoteaux, La marine française dans la Grande guerre: les combattants oubliés: Tome II 1916-1918, vol. 27, Le Vigen, France, Éditions Lela presse, (ISBN 978-2-37468-001-9).
  • (en) Stephen S. Roberts, French Warships in the Age of Steam 1859-1914: Design, Construction, Careers and Fates, Barnsley, UK, Seaforth Publishing, (ISBN 978-1-5267-4533-0).