Dorugu

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Dorugu
Portrait probable de Dorugu.
Studio de Wilhelm Fechner, Berlin, 1856[1].
On peut douter qu'il s'agisse de Dorugu, parce que le modèle représenté peut paraître trop jeune[2].
Biographie
Naissance
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Décès
Activités

Dorugu ou Dyrregu ou James Henry Dorugu[a], né vers 1839 ou 1840 dans le village de Dambanas dans la région de Kantché (actuellement au Niger) et mort le à Nassarawa (au Nigeria actuel), est un voyageur haoussa en Afrique et en Europe.

Capturé lors d'un raid, il est un jeune esclave quand il entre au service des explorateurs européens Adolf Overweg puis Heinrich Barth. Il parcourt avec ce dernier l'Afrique sahélienne et soudanaise.

Quand Heinrich Barth rentre en Europe en 1855, Dorugu et son compagnon Abbega l'accompagnent. Plusieurs dessins les représentent. Acculturé à l'Europe et converti au christianisme, Dorugu collabore avec James Schön dans la publication de livres sur la langue et la culture haoussa, dont son autobiographie. Celle-ci est le premier texte imprimé en langue haoussa et constitue une source d'un grand intérêt linguistique et sociologique.

Dorugu revient en Afrique en 1864 et s'installe comme interprète en pays haoussa, dans la région de Kano (au Nigeria actuel). Il est, jusqu'à sa mort en 1912, au service de l'empire colonial britannique. Grâce à ses connaissances, il est de fait un intermédiaire entre les Européens, qui ne le considèrent jamais comme un égal, et les Africains.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfant esclave haoussa[modifier | modifier le code]

Dorugu, né vers 1839 ou 1840[4], est un Haoussa originaire du village de Dambanas, dans la région de Kantché, actuellement au Niger. Il est né dans une famille paysanne pauvre[5]. Il a un frère et une sœur[6]. Son père cultive du blé et du coton et joue du tambour traditionnel[4],[6].

Malgré plusieurs épisodes où la famille se cache pour éviter les raids esclavagistes djihadistes, notamment juste après la mort de sa petite sœur[7],[6], sa mère est capturée à la fin des années 1840, alors qu'elle va aux champs porter le repas à son mari, et réduite en esclavage[8],[9],[10]. Ses ravisseurs sont des guerriers du Kanem-Bornou[10]. Lui-même et son père sont capturés par les troupes du sultan du Damagaram[5].

Dorugu est victime d'un affrontement géopolitique régional. Son village, Dambanas, dépend de Kantché, région qui tente de rester indépendante face à la pression des deux sultanats voisins du Kanem-Bornou et du Damagaram. Les autorités de Kantché abandonnent finalement le village de Dambanas au sultanat de Damagaram. Peu après, ce sacrifice se révèle vain, puisque Kantché est obligé de se livrer au sultanat de Damagaram[11],[12].

Dessin sépia d'un grand espace rectangulaire limité par des constructions avec dessus des hommes habillés à l'orientale, des chevaux, des arbres et un puits.
Place publique à Kukawa dans les années 1850[13].

Arraché aux siens, Dorugu est ensuite emmené jusqu'à Zinder, capitale du sultanat du Damagaram, où il est enfermé et asservi[4],[14],[15]. Son maître lui donne le nom de Barka Gan[4]. Il devient ensuite esclave d'un marchand arabe de Kukawa, au Nigeria actuel[5]. Il y jouit d'abord d'une relative liberté de mouvement, parce que l'espace urbain est fermé par une enceinte contrôlée par des gardes, avant d'être brusquement enchaîné et vendu parce que ses maîtres craignent sa fuite[16]. Sa réduction en servitude n'est pas du tout exceptionnelle : à cette époque, les esclaves sont nombreux dans le Soudan central, employés dans le commerce et dans l'agriculture[17].

Serviteur d'explorateurs[modifier | modifier le code]

carte en français de l'Afrique centrale autour du lac Tchad, avec des territoires limités par des lignes de couleur, sur fond orange clair
Carte des voyages de Richardson, Overweg et Barth en 1851-1852, Paris, 1854. BNF. On y retrouve notamment les villes de Zinder et Kukawa (orthographié Koukaoua).

C'est à Kukawa, qu'en 1851, alors qu'il est âgé d'une douzaine d'années, qu'il est loué à la journée par son maître à Adolf Overweg pour s'occuper de chameaux. Adolf Overweg est, avec James Richardson et Heinrich Barth, un des trois explorateurs européens qui dirigent l’African Mission, mission d'exploration composé d'une soixantaine d’hommes armés recrutés en Libye[5]. Dorugu raconte plus tard que, n'ayant jamais vu de Blanc auparavant, il a peur qu'Overweg le mange[18]. C'est un étonnant retournement du fantasme répandu parmi les Européens, qui accusent alors certains Africains de cannibalisme[19].

Adolf Overweg rachète Dorugu à son maître et l'affranchit, en le gardant comme serviteur libre[20],[21]. Il lui donne un nouveau nom, Adam[22]. À la mort d'Overweg en , Heinrich Barth garde à son service Dorugu et un autre serviteur d'Overweg, nommé Abbega. Heinrich Barth souhaite apprendre grâce à eux la langue haoussa. Ils voyagent avec lui pendant trois ans en Afrique avant de l'accompagner en Europe en 1855[20],[21][23]. La liberté dont jouit Dorugu semble être toute relative : jeune garçon sans réseau familial, il n'a guère d'autre choix que de rester au service de Barth, qu'il appelle son maître. Il échoue à entrer en contact avec son père[18].

Carte de l'Afrique en anglais sur fond orange, avec un itinéraire tracé en rouge dans sa moitié nord.
Trajet de l'exploration de Barth[24].

Au service de Barth, Dorugu parcourt donc le Kanem-Bornou, longe le lac Tchad, va à Tombouctou, et traverse le Sahara. Barth, Abbega et Dorugu naviguent ensuite sur la mer Méditerranée de Tripoli à Marseille en passant par Malte. Ils traversent la France en train en passant par Paris et arrivent à Londres[20],[25],[26] en septembre 1855[27],[25]. À Tripoli, Heinrich Barth leur achète des vêtements ottomans[28]. Dorugu est impressionné par sa première expérience de la mer, des bateaux et des trains[27].

Jeune Africain en Europe[modifier | modifier le code]

Dans son autobiographie, Dorugu décrit la société dans laquelle il évolue en Angleterre, s'étonnant notamment de la longueur des dîners et des manières de table de la classe moyenne ou supérieure. Jeune Africain en Europe, il observe et apprend les coutumes européennes en jouant différents rôles pour répondre aux attentes de ses hôtes[29].

Sa position est ambivalente. En , il accompagne Heinrich Barth dans la famille de ce dernier à Hambourg, où, sans être un domestique, il est traité comme une sorte de serviteur[30]. La relation de Dorugu et d'Heinrich Barth n'est pas sur un pied d'égalité. Ils voyagent ensuite dans différentes villes d'Allemagne. Barth présente Dorugu aux élites sociales, notamment le roi de Prusse et futur empereur Guillaume Ier[31].

À Berlin, Barth fait dessiner un double portrait de Abbega et de Dorugu, en costume qui se veut ethnique, conforme à l'idée qu'on se fait de l'identité africaine[32]. La légende de ce dessin utilise leurs noms africains, A’bbega et Dyrregu[33]. Un portrait photographique, d'une rare intensité, réalisé à Berlin en 1856 par le jeune photographe et peintre silésien Wilhelm Fechner est censé représenter Dorugu, habillé en costume trois pièces, plus comme un jeune homme qu'un garçon[34]. Cependant, le jeune âge du modèle peut faire douter qu'il s'agisse de Dorugu[2]. Abbega et de Dorugu sont parfois l'objet d'une curiosité malsaine, dévisagés ou suivis par des groupes d'enfants qu'ils doivent faire fuir[35],[36].

En , Barth s'installe à Londres avec Abbega et Dorugu[37]. Barth est accusé par l'Anti-Slavery Society d'avoir amené avec lui Abbega et Dorugu comme esclaves et de s'être livré à la traite en Afrique. Ces accusations, même réfutées, le blessent[38]. En 1856, Abbega et Dorugu demandent à Heinrich Barth de les faire rentrer en Afrique parce qu'ils ont le mal du pays, mais ils décident au dernier moment de rester en Angleterre, auprès de James Schön, ancien explorateur et missionnaire en Afrique revenu en Europe en 1847 et linguiste passionné par la langue haoussa. Ce dernier veut exploiter les compétences linguistiques de Dorugu, contre la volonté d'Heinrich Barth, qui se fâche avec Schön[39],[21].

Dorugu reste huit ans en Europe, apprenant l'anglais[21]. En 1857, Abbega et Dorugu, qui étaient musulmans, sont baptisés[44],[45] : Abbega reçoit les nom et prénom du militant antiesclavagiste chez qui il vit, Frederick Buxton, et devient donc Frederick Buxton Abbega[44]. Dorugu voit son nom d'origine, Dyrregu, modifié en Dorugu et il reçoit les versions anglaises des prénoms de Schön et de Barth et devient donc James Henry Dorugu[46],[44]. La même année, Abbega repart en Afrique avec un groupe de missionnaires. Il devient chef du village de Lokoja (au Nigeria actuel)[47].

En 1868, Thomas Frederick Ball publie dans ses Anecdotes of aborigines un dessin représentant Abbega et Dorugu en costume européen. Dans la posture des deux personnages, on voit que ce dessin est manifestement inspiré par les précédents les représentant en costumes ottomans et africains. Mais contrairement à ceux-ci, ce sont leur noms européens qui sont indiqués et ils sont représentés comme de jeunes étudiants en train d'écrire[48].

Autobiographie et récits haoussas[modifier | modifier le code]

Grâce à la collaboration entre Dorugu et James Schön qui dure sept ans et pour laquelle Dorugu n'est pas rémunéré[44], Schön publie quatre ouvrages : une traduction de la Bible, une grammaire, un dictionnaire et un recueil de récits, qui contient l'autobiographie de Dorugu, dictée par ce dernier à Schön[21].

L'autobiographie de Dorugu comporte une centaine de pages[49]. Elle est publiée en 1885 par James Schön sous le titre de Magana Hausa (récits haoussa), dans un volume qui comprend également cinquante-deux récits haoussa dictées par Dorugu, qui impressionne Schön par toutes les histoires qu'il connaît, alors qu'il est très jeune. C'est ce que James Schön écrit dans la préface de la Grammar of the Hausa Language qu'il publie en 1862 :

« Dorugu is a real Hausa, speaks the language fluently and beautifully. Never was there an African coming to this country that was of greater use; full of information for his age, probably not more than 16 or 17 years old, energetic and lively in his habits, always ready to speak. He began relating stories to me, or rather dictating them, giving me a description of his own life and travels in Africa in his own language, very often dictating to me for hours together and even till late in the night; so that I had soon a Hausa literature of several hundred pages before me[50],[44],[b]. »

Ce recueil de récits constitue une des plus anciennes traces de la culture orale haoussa[49], qui nous est parvenue grâce au croisement de la curiosité géographique et de la curiosité linguistique[5]. C'est le premier texte haoussa imprimé et le premier qui ait pour ambition de créer une littérature indigène au Nigeria. La langue haoussa employée dans ces textes est en fait une variante dialectale, avec des archaïsmes[51]. Malgré l'intérêt de James Schön pour la culture haoussa, le texte qu'il rédige pour introduire le récit de Dorugu montre ses préjugés coloniaux et eurocentrés[52]. Pour Schön comme pour Barth, Dorugu est d'abord un objet de curiosité historique et culturelle qui garde un statut de serviteur non rémunéré. Ils s'intéressent plus au savoir de Dorugu qu'à son humanité ou à son africanité[53] et les connaissances de Dorugu sont une aubaine pour Schön[54],[21].

Page avec un titre en anglais et un texte en haoussa imprimé en caractères latins.
Première page de l'autobiographie de Dorugu, en haoussa[55].

C'est essentiellement à travers son autobiographie que la vie de Dorugu nous est connue. Alternant les descriptions et les impressions personnelles, il y raconte son asservissement[4] puis les voyages qu'il a accomplis avec Barth, offrant ainsi un contrepoint du récit de l'explorateur, et enfin son séjour en Europe[49],[56],[57]. Apparaissant comme un serviteur qui accomplit les tâches qu'on lui donne[56], il ne fait pas de commentaire sur les événements de sa vie qu'il raconte et ne cherche pas à se mettre en scène, même s'il note ses surprises devant la neige en Allemagne ou la petitesse des Anglaises[36].

La comparaison avec le texte de Barth montre la précision factuelle des souvenirs de Dorugu[52], mais il existe une différence entre les deux récits : tandis que Barth ne mentionne Dorugu et Abbega qu'à deux reprises, le récit de Dorugu est majoritairement centré sur Barth et Abbega[58]. Les descriptions de Dorugu de son propre pays sont largement négatives, évoquant surtout la guerre, la violence et l'esclavage, tandis que ce qu'il rapporte de l'Europe est beaucoup plus positif[46] et ne comporte pas de regard critique. Ainsi, il semble clair que ce sont les valeurs de Schön, persuadé de la supériorité des Européens, qui transparaissent ici et qu'il se pense comme un éducateur de Dorugu, dont il sauve l'âme par le baptême. Il est impossible de dissocier la forme que Schön donne au récit de la narration elle-même [33].

En 1971, le récit de Dorugu est remis en lumière grâce à la traduction anglaise annotée qu'en publie Paul Newman, spécialiste de la langue haoussa, dans West African travels and adventures: two autobiographical narratives from Northern Nigeria, qui contient également une autobiographie de Mai-Mana, petit-fils d'Abbega. Paul Newman insiste sur les apports sociologiques et historiques, au-delà de l'aspect linguistique, du témoignage de Dorugu[53],[58]. Cet ouvrage est l'objet de nombreux comptes rendus, qui soulignent l'intérêt de cette publication, qui permet de disposer d'un point de vue africain[59],[60],[61],[62],[63],[64],[65],[66],[67],[68].

Retour en Afrique[modifier | modifier le code]

Dorugu revient en Afrique en 1864 et rejoint Abbega à Lokoja. Il s'installe ensuite dans la région de Kano (au Nigeria actuel), où il travaille comme interprète en haoussa pour des missionnaires, explorateurs et administrateurs coloniaux[69],[49]. En 1865, en tant qu'interprète employé par les autorités, il accompagne l'explorateur allemand Gerhard Rohlfs, qui le décrit comme compétent parce qu'éduqué par James Schön[70],[71]. Par prudence, il prend parfois la liberté de ne pas traduire tous les propos de Rohlfs[72].

À la fin de sa vie, il vit à Nassarawa où il enseigne l'alphabétisation occidentale à l'école[69] et reçoit une petite pension des autorités. Isabelle Vischer, qui le rencontre, le décrit dans son ouvrage Croquis et souvenirs de la Nigérie du Nord comme très maigre et portant en permanence des lunettes, mais sur le front et pas sur le nez[73], comme s'il n'en avait pas réellement besoin. Pour Julia Wincker, c'est une manière d'afficher son statut d'érudit[74]. La femme de Dorugu s'occupe de lui jusqu'à sa mort[75], qui survient le , comme Isabelle Vischer le note :

« 29 novembre 1912. Le vieux « Dorogu » est mort à Nassarawa ce matin. C'est une personnalité originale qui disparaît, et dont le passé n'a pas été banal. Il est heureux que le vieillard ait pu mourir à présent, car on venait de découvrir sur lui une des formes de la lèpre, qui l'eût condamné à l'isolement ; le pauvre vieux en aurait eu grand chagrin. Très âgé, il s'est éteint tout doucement. Il sera enterré au cimetière chrétien de Nassarawa[76]. »

À sa mort, sa famille découvre qu'il a constitué une collection secrète d'objets européens : lunettes, boîtes de biscuits, vêtements brodés au nom des explorateurs européens pour qui il a travaillé et pièces d'or et d'argent[75],[49].

Comme d'autres Africains, Dorugu réussit à mettre à profit les connaissances linguistiques, culturelles et institutionnelles qu'il acquises dans sa jeunesse pour s'élever socialement dans le cadre de l'empire colonial britannique[77]. Au cours de sa vie, il est défini et renommé plusieurs fois par d'autres que lui qui lui font subir différents changements majeurs. Il s'y adapte remarquablement, sans toutefois être réellement considéré et traité comme un égal par les Européens qu'il rencontre. Il est un médiateur entre deux cultures et vit à la marge de deux mondes, africain et européen[78].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il se nomme d'abord Dyrregu, mais il est plus connu sous celui de Dorugu, couramment employé par l'historiographie. Après son baptême, il utilise son nom chrétien et son autobiographie est publiée sous le nom de Dorugu[3]
  2. Traduction : Dorugu est un vrai Haoussa, il parle la langue couramment et admirablement. Jamais un Africain arrivant dans ce pays n'a été plus utile ; plein d'informations pour son âge, probablement pas plus de 16 ou 17 ans, énergique et vif dans ses habitudes, toujours prêt à parler. Il commença à me raconter des histoires, ou plutôt à me les dicter, me donnant une description de sa propre vie et de ses voyages en Afrique dans sa propre langue, me dictant très souvent pendant des heures et même jusque tard dans la nuit ; si bien que j'eus bientôt devant moi une littérature haoussa de plusieurs centaines de pages.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Winckler 2009, p. 4.
  2. a et b Winckler 2009, p. 25.
  3. Winckler 2009, p. 26.
  4. a b c d et e Winckler 2009, p. 5.
  5. a b c d et e Lefebvre 2023, p. 406.
  6. a b et c Zehnle 2020, p. 491.
  7. Lefebvre 2012, p. 114.
  8. Lefebvre 2012, p. 113.
  9. Lefebvre 2015, p. 74.
  10. a et b Zehnle 2020, p. 492.
  11. Lefebvre 2012, p. 115-116.
  12. Lefebvre 2015, p. 105.
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  14. Lefebvre 2012, p. 120-121.
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  16. Lefebvre 2012, p. 125-126.
  17. Paul E. Lovejoy (trad. de l'anglais par Sara Dezakay, Salvatore Sagues, Pascale Mc Garry), Une histoire de l'esclavage en Afrique: mutations et transformations, XIVe – XXe siècle, Paris, Karthala, coll. « Esclavages », , 441 p. (ISBN 978-2-8111-1857-0), p. 295-303.
  18. a et b Kennedy 2013, p. 172.
  19. Kennedy 2013, p. 218.
  20. a b et c Winckler 2009, p. 6.
  21. a b c d e et f Lefebvre 2023, p. 407.
  22. Zehnle 2020, p. 490.
  23. Marx 2021, p. 131.
  24. Barth 1859, p. 10.
  25. a et b Marx 2021, p. 183.
  26. Lefebvre 2023, p. 405-406.
  27. a et b Winckler 2009, p. 8.
  28. Winckler 2009, p. 7.
  29. Winckler 2009, p. 9-10.
  30. Winckler 2009, p. 10-11.
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  33. a et b Winckler 2009, p. 20.
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Autobiographie de Dorugu[modifier | modifier le code]

  • En haoussa : (ha) Dorugu, « The Life and Travels of Dorugu, as Dictated by Himself », dans James Frederick Schön, Magána Hausa : Native Literature, or Proverbs, Tales, Fables and Historical Fragments in the Hausa Language, to Which Is Added a Translation in English, Londres, Society for Promoting Christian Knowledge, (réimpr. 1906), 2e éd., 256 p. (lire en ligne), p. 1-82.
  • Traduction en anglais : (en) « The Life and Travels of Dorugu », dans A. H. M. Kirk-Greene et Paul Newman (ed.), West African travels and adventures: two autobiographical narratives from Northern Nigeria, New Haven-Londres, Yale University Press, , 276 p. (ISBN 978-0-300-01426-6, lire en ligne), p. 27-130.

Autres sources contemporaines de Dorugu[modifier | modifier le code]

  • (en) Heinrich Barth, Travels and discoveries in North and Central Africa. From the journal of an expedition undertaken under the auspices of H.B.M.'s government, in the years 1849-1855, Philadelphie, J. W. Bradley, , 558 p. (lire en ligne).
  • (en) James Frederick Schön, Grammar of the Hausa Language, Londres, Church Missionary House, , 270 p. (lire en ligne).
  • (en) Thomas Frederick Ball, Anecdotes of aborigines or Illustrations of the coloured races being men and brethren, Londres, Partridge & Co, (lire en ligne).
  • (de) Gerhard Rohlfs, Quer durch Afrika : Reise vom Mittelmeer nach dem Tschad-See und zum Golf von Guinea, Leipzig, Brockhaus, , 692 p. (lire en ligne).
  • Isabelle Vischer, Croquis et souvenirs de la Nigérie du Nord, Paris-Neuchâtel, Attinger frères, , 139 p.

Historiographie au XXIe siècle[modifier | modifier le code]

  • (en) Sani Abba Aliyu, « Christian Missionaries and Hausa Literature in Nigeria, 1840–1890: A Critical Evaluation », Kano Studies, nouvelle série, vol. 1,‎ , p. 93-118 (lire en ligne).
  • (en) Dane Kennedy, The Last Blank Spaces : Exploring Africa and Australia, Cambridge (Mass.) - Londres, Harvard University Press, , 365 p. (ISBN 978-0-674-04847-8, lire en ligne Accès limité).
  • (de) Fritz W. Kramer, « Als Fremd erfahren werden: Eine Lektüre der Reisebeschreibungen von Dorugu und Ham Mukasa », Paideuma, vol. 57,‎ , p. 37–52 (ISSN 0078-7809, lire en ligne, consulté le ).
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