Dominique Laffin
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Décès |
(à 33 ans) Paris 12e |
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Nom de naissance |
Dominique Élisabeth Laffin |
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André Laffin (père) |
Films notables |
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Dominique Laffin, née à Saint-Mandé le et morte à Paris le , est une actrice française.
Biographie
Le père de Dominique Laffin, André Laffin, chirurgien dentiste et homme politique (il est député de l'Yonne), meurt lorsqu'elle a quatorze ans[1]. Elle pratique d'abord divers métiers alimentaires (baby-sitter, fleuriste, hôtesse, standardiste[2]...). En 1981, elle se confie sur son choix de devenir actrice dans les années 70. « À 22 ans, j'avais l'impression d'en avoir cinquante ! J'étais mariée, mère d'une petite fille et isolée en banlieue sans voiture. Un moment, j'ai eu l'impression que la vie s'était arrêtée. Et quand, tout d'un coup, j'ai décidé de changer de vie et de devenir comédienne, je me suis libérée tellement brutalement et avec une telle force, que rien ne pouvait plus m'arrêter. J'ai couru de production en production en sentant que cela allait être payant et effectivement, sans jamais rien avoir appris de ce métier, j'ai été engagée pour jouer dans Dites-lui que je l'aime »[3].
En 1977, elle tourne son premier film, La nuit, tous les chats sont gris de Gérard Zingg, dans lequel elle rencontre Gérard Depardieu qu'elle retrouvera la même année dans Dites-lui que je l'aime de Claude Miller. On la verra par la suite dans Les Petits Câlins (sa seule comédie) de Jean-Marie Poiré, La Femme qui pleure de Jacques Doillon, Félicité de Christine Pascal, Tapage nocturne de Catherine Breillat, L'Empreinte des géants de Robert Enrico, La Main dans l'ombre de Rudolf Thome, Pipicacadodo (film italien de Marco Ferreri), L'Œil du maître de Stéphane Kurc, Liberty belle de Pascal Kané, Garçon ! de Claude Sautet, entre autres.
Elle est nommée en 1980 aux Césars comme meilleure actrice pour son interprétation dans La Femme qui pleure (c'est finalement Miou-Miou qui obtient le César pour La Dérobade). En 1980, elle reçoit le prix Suzanne-Bianchetti, qui récompense la jeune actrice la plus prometteuse.
Elle meurt subitement d'une crise cardiaque, neuf jours après son trente-troisième anniversaire, dans son appartement du Faubourg Saint-Antoine à Paris[4],[5] où elle sera retrouvée dans sa baignoire. Sa tombe se trouve au cimetière de Montmartre, près de celle de François Truffaut.
Laurent Perrin, qui l'a dirigée dans Passage secret, réalise un documentaire sur elle en 2007. Dans son livre Le Festival de Cannes[6], Frédéric Mitterrand revient sur cette actrice dont il garde un souvenir ému.
Elle est l'épouse d'Yvan Dautin et la mère de la femme politique Clémentine Autain.
Filmographie
- 1975 : Le Pied !.. de Pierre Unia
- 1977 : La nuit, tous les chats sont gris de Gérard Zingg
- 1977 : Dites-lui que je l'aime de Claude Miller
- 1978 : Les Petits Câlins de Jean-Marie Poiré
- 1979 : Tapage nocturne de Catherine Breillat
- 1979 : La Femme qui pleure de Jacques Doillon
- 1979 : Félicité de Christine Pascal
- 1979 : Les 16 ans de Jérémy Millet de Dominique Maillet - (court métrage)
- 1980 : Vive la mariée de Patrice Noia - (court métrage)
- 1980 : L'Œil du maître de Stéphane Kurc
- 1980 : Bobo la tête (À propos de neige fondue) de Gilles Katz
- 1980 : L'Empreinte des géants de Robert Enrico
- 1980 : Pipicacadodo de Marco Ferreri
- 1981 : Instinct de femme de Claude Othnin-Girard
- 1981 : La Meute (téléfilm)
- 1981 : L'arbre aux mensonges (téléfilm)
- 1982 : La Tribu des vieux enfants de Michel Favart (téléfilm)
- 1982 : La Main dans l'ombre (System ohne Schatten) de Rudolph Thome
- 1982 : Nous nous sommes séparés sans violence de Bernadette Marie - (court métrage)
- 1982 : Panthéon de Jean-Jacques Grand-Jouan - (court métrage)
- 1982 : Room Service de Boris Bergman - (court métrage)
- 1983 : Garçon ! de Claude Sautet
- 1983 : Liberty belle de Pascal Kané
- 1983 : Le Cri du printemps de Dominique Dalmasso - (court métrage)
- 1983 : Hughie[7], de Frédéric Compain (elle n'apparait pas dans le film, mais y prête sa voix)
- 1983 : Il faut marier Julie de Marc Marino
- 1984 : Akropolis Now de Hans Liechti
- 1984 : Maman il faut que je te quitte / Un homme à l'endroit, un homme à l'envers de Madeleine Laïk
- 1984 : Passage secret de Laurent Perrin
Notes et références
- Autain 2019.
- Télé 7 Jours no 1166, semaine du 2 au 8 octobre 1982, page 42, article de Gérard Lenne intitulé « Révélée par La Femme qui pleure, Dominique Laffin attend l'occasion de rire ».
- Coupure de presse Clipping 1981 Dominique Laffin : il y a trop peu de film qui font rire, Propos recueilli dans un magazine TV, par Bernard Ales
- « Dominique Laffin », page consacrée à l'actrice sur CinéMémorial, site consacré aux acteurs disparus. Attention ce site indique que D. Laffin s'est suicidée. (consulté le )
- « Califette de l'Huma », sur http://www.liberation.fr/, (consulté le )
- Robert Laffont, 2007.
- Hughie, sur le site de l'Institut national de l'audiovisuel
Voir aussi
Bibliographie
- Yvan Foucart, Dictionnaire des comédiens français disparus : 694 portraits, 2147 noms, Mormoiron : Éditions cinéma, , 1186 p. (ISBN 978-2-9531139-0-7)
- Clémentine Autain, Dites-lui que je l'aime, Paris, Grasset, , 157 p. (ISBN 978-2-246-81395-8)
Filmographie
- Laurent Perrin : Dominique Laffin, portrait d'une enfant pas sage (documentaire), 2007
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :