Couvent des Bernardines d'Antibes

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Couvent des Bernardines d'Antibes
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue générale de l'édifice
Fondation 1638
Dissolution 1790
Abbaye-mère Couvent des bernardines de Rumilly
Congrégation Bernardines réformées
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur
Département Alpes-Maritimes
Commune Antibes

Le couvent des Bernardines d'Antibes est un monastère de cisterciennes établi à Antibes dans les Alpes-Maritimes.

Histoire[modifier | modifier le code]

La fondation du couvent des Bernardines d’Antibes date de mais n’est enregistré par Mgr Antoine Godeau, évêque de Grasse que le [1]. En 1641, la commune ayant mis à sa disposition un terrain au quartier de la Ferraye dans l’enceinte de la ville les bernardines entreprennent la construction du monastère. Celui-ci gagne en réputation, accumulant dons et vocations dont la dot est fixée mille cinq cents livres. Le recrutement se fait parmi la noblesse ou la bourgeoisie aisée, souvent apparentées au clergé[2].

Si le monastère est fort de 20 à 30 religieuses sur toute la durée de son activité, la discipline ne semble pas le point fort du couvent et en 1678 une reprise en mains de Mgr Roquemartine s’avère nécessaire[3]. Les procès incessants mobilisent beaucoup l'abbesse vieillissante qui doit s’en remettre du fait de la clôture à des mandataires extérieurs. À la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle le monastère commence à éprouver des difficultés et connaît une baisse de vocation. La crise est accentuée par la débâcle financière de Law[4].

À la fermeture du couvent en 1790 l’abbesse Marie Cécile Lombard est depuis presque vingt-huit ans à la tête du couvent alors qu’avant 1750 un mandat dépassait rarement deux ans. Quinze religieuses composent alors la communauté monastique qui a décliné depuis le début du siècle[5].

Architecture et description[modifier | modifier le code]

À la Révolution le monastère est composé de l’église, de la maison claustrale qui « pourroit contenir vingt-quatre religieuses », de deux jardins et d’un autre petit leur servant de cimetière[6].

Filiation et dépendances[modifier | modifier le code]

Antibes est fille du couvent des bernardines de Rumilly.

Le le fermier des droits, rentes et revenus du roi à Antibes, recense les biens acquis en 1648 par les religieuses au quartier de la Ferraye : un jardin acheté pour cent soixante-cinq livres, une étable pour quatre-vingt-quatorze livres, une terre pour trente-six livres, un étable et un jardin pour trois cents livres. Le de la même année les religieuses achètent pour mille quatre cents livres des vignes et un bâtiment situés au quartier de la Bastide[7]. Le s’y ajoutent une terre et une vigne au quartier de La Verne[8].

Liste des supérieures[modifier | modifier le code]

Depuis sa fondation jusqu'à sa fermeture le couvent a connu 19 supérieures différentes, certaines ayant effectué 2 ou 3 mandats[9] :

  • Anne Gaspard de Ballon fondatrice, 1639 ;
  • Alexandre de Venet,  ;
  • Hélène de Martin, - ;
  • Marie Madeleine Artaud, - ;
  • Marie Agnès de Pagan, - ;
  • Anne Angélique Gazan, - ;
  • Marie Madeleine Artaud, - (2e mandat) ;
  • Marie Cécile Giraud, - ;
  • Louise Thérèse de Barcillon, - ;
  • Marie Élisabeth Pisany, - ;
  • Anne Scolastique Borelly, - ;
  • Marie Madeleine Artaud, - (3e mandat) ;
  • Anne Scolastique Borelly, - (2e mandat) ;
  • Marie Anne Bonneau, - ;
  • Marie Lucrèce Milloni, - ;
  • Anne Scolastique Borelly, - (3e mandat) ;
  • Marie de Jésus de Pisany, - ;
  • Marie Marthe de Pagan, - ;
  • Marie de Jésus de Pisany, - (2e mandat) ;
  • Marie Geneviève Moreau, - ;
  • Marie Marguerite Vacquier de Châteauneuf, - ;
  • Marie Madeleine de Mouton, - ;
  • Anne Thérèse de Gallou, - ;
  • Marie Madeleine de Mouton, - (2e mandat) ;
  • Marie Cécile Lombard, - (1790).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Bernard Lacroix, « le couvent des bernardines d’Antibes » [PDF], sur departement06.fr (consulté le ), p. 16
  2. Jean-Bernard Lacroix, « le couvent des bernardines d’Antibes » [PDF], sur departement06.fr (consulté le ), p. 19
  3. Jean-Bernard Lacroix, « le couvent des bernardines d’Antibes » [PDF], sur departement06.fr (consulté le ), p. 29
  4. Jean-Bernard Lacroix, « le couvent des bernardines d’Antibes » [PDF], sur departement06.fr (consulté le ), p. 35
  5. Jean-Bernard Lacroix, « le couvent des bernardines d’Antibes » [PDF], sur departement06.fr (consulté le ), p. 37
  6. Jean-Bernard Lacroix, « le couvent des bernardines d’Antibes » [PDF], sur departement06.fr (consulté le ), p. 36
  7. Jean-Bernard Lacroix, « le couvent des bernardines d’Antibes » [PDF], sur departement06.fr (consulté le ), p. 23
  8. Jean-Bernard Lacroix, « le couvent des bernardines d’Antibes » [PDF], sur departement06.fr (consulté le ), p. 28
  9. Jean-Bernard Lacroix, « le couvent des bernardines d’Antibes » [PDF], sur departement06.fr (consulté le ), p. 41

Voir aussi[modifier | modifier le code]