Constant Delaperche
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Constant-Louis-Jacques-Élisabeth Laperche |
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Antoine-Prosper Delaperche (neveu) |
Constant Delaperche, dit Delaperche jeune, né à Paris le et mort dans la même ville le est un peintre et sculpteur français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né le à Paris, paroisse Saint-Eustache, Constant-Louis-Jacques-Élisabeth Laperche est le fils de Jean-Baptiste et de Thérèse Laperche. Il est le frère puiné de Jean-Marie Laperche. En 1813, les Laperche seront renommés « Delaperche », conformément à certains actes paroissiaux du XVIIIe siècle[1].
Initié à l'art par sa mère, Constant poursuit sa formation dans l'atelier du peintre David (et non de David d'Angers, comme cela a été quelquefois écrit[2]). Pendant la Terreur, Thérèse Laperche, déjà séparée de son mari, quitte Paris avec son fils. Ils trouvent refuge à Reims, où il est embauché en 1801 par la maison Ruinart[3].
En 1804, Delaperche est engagé comme précepteur des enfants d'Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot au château de La Roche-Guyon[4]. Il restera pendant vingt ans au service des Rohan-Chabot et bénéficiera de leur soutien en vue de l'attribution de plusieurs commandes, dont la restauration de la chaire de l'église Saint-Roch de Paris[5]. De la chaire d'origine, exécutée au milieu du siècle précédent par Simon Challe, il ne subsiste aujourd'hui que l'abat-voix. Les panneaux en bas-relief ont été sculptés par Delaperche en 1823. Les statues en plâtre peint des évangélistes qui soutenaient la chaire, réalisées avant 1814 par Guillaume Boichot[6], ont été remplacées en 1942 par des caryatides de Gabriel Rispal représentant les quatre vertus cardinales[2].
Le [1], Constant Delaperche épouse Alexandrine-Thérèse Alexandre (1791-1875)[7], fille d'Hippolyte Alexandre, régisseur du château[5], notaire et maire de La Roche-Guyon[1]. Le couple aura cinq enfants, dont l'ingénieur Hippolyte Delaperche (1814-1901).
En 1824, Constant, dit « Delaperche jeune », retrouve son frère aîné Jean-Marie, dit « Delaperche aîné », de retour de Russie[8]. Les deux frères exposent au Salon de cette année-là et travaillent en collaboration sur certains tableaux. En 1840, l'élévation à l'épiscopat de leur cousin par alliance, Denis-Auguste Affre, procure aux Delaperche la commande du portrait du prélat — peint par Jean-Marie — et de tableaux pour l'église de la ville natale de Mgr Affre, Saint-Rome-de-Tarn[8].
Constant Delaperche meurt le dans l'ancien 10e arrondissement de Paris[9].
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Bas-reliefs en terre-cuite de la chapelle du château de La Roche-Guyon, 1817[5].
- Portrait de François-Joseph Noël, huile sur toile (100 x 82 cm), vers 1820, Versailles, Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon[8].
- Peintures (quatre tableaux) et sculptures (cinq statues de saints en plâtre, anges en bas-relief du chœur, médaillon des commanditaires)[2] de l'église de Beaumesnil (Eure)[5].
- Un tableau pour la chapelle du marquis de Montmorency[10].
- Bas-reliefs de trois stations du chemin de croix de l'église Saint-Roch de Paris[10], 1822.
- Bas-reliefs en bois doré de la chaire de l'église Saint-Roch de Paris, 1823.
- Sculpture en marbre[10] pour le mausolée du marquis de Mortemart à La Mailleraye-sur-Seine[5], 1823 ou après.
- Le Salon de la maréchale de Beauvau, huile sur toile, appartenait en 1899 à la comtesse de Beaulincourt[11].
- Le Sacré-Cœur, peinture pour l'église de La Roche-Guyon[5],[12].
- Cartons des vitraux de l'hospice Saint-Charles de Rosny-sur-Seine[5], vers 1824.
- La Vierge et l'enfant Jésus, peinture exposée au Salon de 1824[13].
- Portrait des enfants de l’artiste, huile sur toile (62 x 52,4 cm), vers 1822, refusé au Salon de 1824[8], Limay, collection particulière.
- (Avec son frère Jean-Marie) L'Apparition de Jésus à Madeleine (Noli me tangere), huile sur toile, entre 1824 et 1833, église Sainte-Madeleine de Rouen.
- Saint Roch et les lépreux, huile sur toile (1,50 m x 2,50 m), 1841, église paroissiale de Saint-Rome-de-Tarn[14].
- L'Assomption de la Vierge, huile sur toile, autrefois dans l'église paroissiale de Saint-Affrique.
-
Portrait de François-Joseph Noël (vers 1820), château de Versailles.
-
Portrait des enfants de l’artiste (vers 1822), collection particulière.
-
La Foi, la Charité et l'Espérance (1823), bas-relief en bois de la chaire de l'église Saint-Roch de Paris.
-
L'Apparition de Jésus à Madeleine, église Sainte-Madeleine de Rouen.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Archives du Val-d'Oise, état civil de La Roche-Guyon, registre 1808-1813 (vue 179 sur 188).
- Didier Rykner, « Jean-Marie Delaperche. Un artiste face aux tourments de l’Histoire », La Tribune de l'art, (en ligne(consulté le ).
- Stacy Mille, Delaperche. Un artiste face aux tourments de l'Histoire, dossier de presse de l'exposition, Orléans, 2020, p. 7.
- Des peintures murales de Constant Delaperche menacées au château de La Roche-Guyon
- Stacy Mille, op. cit., p. 12.
- Lucien Michaux, « Église de Saint-Roch », in Paul Chéron (dir.), Inventaire général des richesses d'art de la France. Paris : monuments religieux, t. II, Paris, Plon, 1888, pp. 147-148.
- Archives de Paris, état civil du 16e arrondissement, registre des décès de 1875, acte no 64 (vue 9 sur 31).
- Stacy Mille, op. cit., p. 15.
- Archives de Paris, état civil reconstitué, actes de décès (vue 8 sur 51).
- Guyot de Fère, p. 65
- Le Soir, 18 mars 1899, p. 2.
- « Polémique autour du recouvrement d’une peinture murale de Delaperche découverte il y a quatre ans », connaissancedesarts.com, (en ligne).
- Explication des ouvrages de peinture, sculpture... exposés au Musée royal des arts le 25 août 1824, Paris, 1824, p. 52.
- « Le tableau de saint Roch va-t-il voyager ? », Midi libre, 24 octobre 2019 (consulté le 3 avril 2020).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Lucien Michaux, « Église de Saint-Roch », in Paul Chéron (dir.), Inventaire général des richesses d'art de la France. Paris : monuments religieux, t. II, Paris, Plon, 1888, pp. 147-148.
- François-Fortuné Guyot de Fère, Annuaire statistique des artistes français, Paris, 1836, p. 65.
- Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au dix-neuvième siècle. T. II. D-F, Paris, H. Champion, 1914-1921 (lire en ligne), p. 143.
- Stacy Mille, Delaperche. Un artiste face aux tourments de l'Histoire, dossier de presse de l'exposition, Orléans, 2020, 28 p.
- Olivia Voisin (dir.), Jean-Marie Delaperche 1771-1843. Un artiste face aux tourments de l’Histoire, Snoeck, 2020, 375 p.
Liens externes
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- Ressource relative aux beaux-arts :
- Didier Rykner, « Jean-Marie Delaperche. Un artiste face aux tourments de l’Histoire », La Tribune de l'art, (consulté le ).
- Notice dans la base de données généalogique Geneanet (consultée le ).