Comté de Dreux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 10 mai 2019 à 10:30 et modifiée en dernier par Alain valtat (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Blason des comtes de Dreux

Le comté de Dreux est un ancien comté de France, nommé d'après la ville de Dreux, sa capitale, située au nord du pays chartrain, aux confins de la Normandie et de l'Île-de-France. Il se constitue à l'époque carolingienne sur l'ancien pagus du Drouais ou du Dreugésin.

Histoire du comté

Il fait partie des possessions des Robertiens. Au milieu du Xe siècle il était possédé par un certain Landry, dont la fille Ève le porta en dot à Gauthier, comte du Vexin[1]. Mais ce dernier (qui meurt peu après 992) n’a pas eu d’héritier de ce premier mariage et avait divorcé d’Eve entre-temps. En 991, Hugues Capet reçoit l’éphémère soutien d'Eudes Ier de Blois contre la coalition de Charles de Basse-Lotharingie et Arnoul de Reims[2], en échange de ce comté de Dreux dont on sait qu'il sera vacant.

Cependant Richard Ier de Normandie puis son fils Richard II de Normandie ont un rôle dans ce comté. Avant le traité de 911, le pagus de Dreux occupait aussi le coin sud-est de l'actuel département de l'Eure. Après 913, les jarls normands y ont alors comme d'autres milites du Drouais, des droits et des devoirs[3] (comme la garde partielle du château comtal de Dreux).

Ainsi Dreux a pu faire l’objet de plusieurs sièges face aux normands : avec Richard I lors de la guerre de 992-995 contre Eudes Ier ; avec Richard II entre le décès de sa sœur et la paix de Coudres (1008-1014). Entre-temps, en effet, préoccupé par l’Anjou, Richard II avait cherché une relation pacifique avec Blois en offrant au fils cadet Eudes II (son frère aîné Thibaud II lui ayant confié le comté), la main de sa sœur Mathilde, avec en dot la « moitié » normande de la châtellenie de Dreux, bénéfice que toute façon il maîtrisait très mal[4]. Or Mathilde décède peu de temps après sans avoir eu d’enfants et selon l'usage, Richard II souhaite récupérer cette dot. Ce que refuse catégoriquement Eudes II de Blois[1].

Après la mort d'Étienne Ier de Troyes en 1021/1023, le roi de France Robert II l'enleva à Eudes II de Blois, successeur désigné d'Étienne Ier, et le réunit à la couronne[5]. Louis VI le Gros, le donna en 1152 à son fils Robert[6], qui devint le chef de la maison royale des comtes de Dreux.

En 1377, après la mort du comte Simon de Thouars, il fut acquis par le roi de France, de l'héritière de la branche aînée de cette maison, Péronnelle de Thouars, vicomtesse de Thouars. C'est pendant cette période que Pierre de Chevreuse (?-1393) en est le gouverneur[7]

En 1382, Charles VI le donna en dot à Marguerite de Bourbon en la mariant avec Arnaud-Amanieu d'Albret.

Repris par la couronne en 1556, il fit partie en 1559 du douaire de Catherine de Médicis, et en 1569 fut érigé en duché pairie et donné en apanage à François, quatrième fils d'Henri II, duc d'Alençon, puis duc d'Anjou, mort en 1584. Vendu en 1585 à la maison de Nemours, il ne revint à la couronne que sous Louis XV.

En 1682, Thomas de Dreux, seigneur de La Pommeraye, conseiller au parlement de Paris, échangea avec Condé le marquisat de La Galissonnière contre la seigneurie de Brézé, qui sera érigée en marquisat en 1685. La famille des Dreux-Brézé n'avait d'autre rapport avec les Brézé que d'avoir possédé la seigneurie de Brézé.

Références

  1. a et b art. Dreux (comté de), dans Marie-Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, Paris - Alger, 18474, p. 515.
  2. Yves Sassier, Hugues Capet, Naissance d'une dynastie, Fayard,
  3. « Hugues de Beauvais - Le Comte Palatin de l’An Mil »
  4. Pierre Bauduin, La première Normandie, Xème-XIème siècle, Publications Université Caen
  5. Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie, t. 1, Ch. Delagrave, 1876, p. 834
  6. Robert de Dreux sur le site Foundation for Medieval Genealogy
  7. Étienne Pittou, 2013, Seigneurs de Chevreuse, Maincourt, Choisel et Dampierre, [1]

Sources

  • Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.

Voir aussi