Classe T 53

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Classe T 53
Image illustrative de l'article Classe T 53
Le Duperré désarmé à Brest en 1993
Caractéristiques techniques
Type escorteur d'escadre anti-aérien
Longueur 128,60 m
Maître-bau 12,71 m
Tirant d'eau 5 m
Déplacement 3 750 tonnes
Propulsion 2 turbines à vapeur
4 chaudières
Puissance 63 000 ch
Vitesse 34 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement 3×2 canons de 127 mm antiaérien
3×2 canons de 57 mm antiaérien
4×1 canon de 20 mm Oerlikon Mk 4
4×3 tubes lance-torpilles de 550 mm
1 lance-roquettes ASM sextuples Bofors
Rayon d’action 5 000 nautiques à 18 nœuds (800 tonnes de mazout)
Autres caractéristiques
Électronique 1 radar de veille combinée DRBV-22A
1 radar de veille surface et navigation DRBV-31
1 radar d'altimétrie DRBI-10B
2 radars de conduite de tir DRBC-30
Détection ASM : DUBV-1B et DUBA-1B.
Équipage 19 officiers, 328 hommes
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Commanditaire Marine nationale française
Période de
construction
1957-1958
Période de service dès 1958

La classe T 53 est une deuxième série d'escorteurs d'escadre de la marine nationale française après la Seconde Guerre mondiale. Cette classe comportait cinq unités.

Le Forbin (D635) à Bantry bay

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Cette classe est une version modifiée de la classe T 47. Elle est dédiée à la détection antiaérienne, les T 53 jouant le rôle de picket radar.
Les navires ont été construits entre 1957 et 1958.

Modernisation[modifier | modifier le code]

Senit et détection sous-marine[modifier | modifier le code]

Entre début 1968 et fin 1971, quatre T53 sont modernisés, par l'installation du SENIT[1] et d'un sonar (de coque) à basses fréquences, DUBV-24[2].
Structurellement traduites par un agrandissement du bloc passerelle (élargissement et prolongation vers l'arrière), ces refontes sont successivement effectuées aux dates suivantes :

  • La Bourdonnais : du 22 décembre 1969 au 5 octobre 1970
  • Forbin : du 14 décembre 1968 au 1er octobre 1969
  • Tartu : du 11 janvier au 26 novembre 1968
  • Jauréguiberry : du 1er décembre 1970 au 16 octobre 1971

Duperré[modifier | modifier le code]

Projet Cormoran[modifier | modifier le code]

Avant d'être modernisé, le Duperré va d'abord être transformé en bâtiment d'expérimentation d'un équipement (sonar) de détection sous-marine à très grande profondeur[3]. Les travaux se déroulent à Toulon, du 1er octobre 1966 au 1er avril 1968.
Ils consiste en le débarquement de l'armement (artillerie, armes sous-marines…) et en l'installation d'un imposant dispositif de mise à l'eau d'un sonar massif, ainsi que du touret d'un câble de 1300 mètres, destiné à remorquer le transducteur de quinze tonnes.

BPH ASM — Bâtiment de commandement[modifier | modifier le code]

Du 1er janvier 1972 au 24 novembre 1973 le Duperré est largement reconstruit dans le but d'en faire un bâtiment anti-sous-marin avec une capacité de bâtiment de commandement pour force navale.
Doté des mêmes senseurs que les T47 refondus en version ASM[4] une plateforme et un hangar lui permet de disposer d'un hélicoptère de combat Lynx HAS.2 (WG-13)[5] en substitution du système Malafon.
Le dispositif de lancement de torpilles (catapultes sur berceaux) est du même modèle que celui des frégates ou corvettes ASM.
Par ailleurs, l'installation de l'équipement SENIT 2 offre au Duperré la pleine capacité de la conduite de l'action ASM ainsi que celles des opérations d'une force navale[6].

Navires[modifier | modifier le code]

Navires de la classe
Numéro Nom Chantier naval Lancement Mise en service Fin de service
D633 Duperré[7] Arsenal de Lorient désarmé le ;
Brise-lame à Lanvéoc-Poulmic de 1992 à 2006;
Cimetière de Landévennec de 2006 à 2014 ;
démantelé à Gand en 2015.
D634 La Bourdonnais[8] Arsenal de Brest désarmé en ;
coulé comme cible en
D635 Forbin[9] Arsenal de Brest désarmé le ;
coulé comme cible le
D636 Tartu[10] Ateliers et chantiers de Bretagne à Nantes désarmé en ;
coulé comme cible le
D637 Jauréguiberry[11] Forges et Chantiers de la Gironde à Bordeaux désarmé le ;
coulé comme cible le

Service[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Conway's All the World's Fighting Ships (1947-1995)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Version française du NTDS de l'US Navy
  2. En remplacement du sonar de veille à haute fréquence DUBV-1
  3. Projet Cormoran 1 - DUBX-44.
  4. sonars BF, de coque ou remorqués.
  5. emportant un sonar trempé et des torpilles ASM.
  6. En vertu de quoi, il portera régulièrement (ou occasionnellement) la marque de l'amiral commandant l'escadre de la Méditerranée, ou bien celle du commandant de l'escadre de l'Atlantique.
  7. « Escorteur d'escadre Duperré », netmarine.net
  8. « Escorteur d'escadre La Bourdonnais », netmarine.net
  9. « Escorteur d'escadre Forbin », netmarine.net
  10. « Escorteur d'escadre Tartu », netmarine.net
  11. « Escorteur d'escadre Jauréguiberry », netmarine.net