Château de la Lande de Niafles

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Château de la Lande de Niafles
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Le château de la Lande est situé dans le Sud-Mayenne, à Niafles, dans la Mayenne angevine et le Haut-Anjou, à 1 000 m au nord-est du bourg. Il y naît un ruisseau du même nom, qui joint l'Uzure au moulin des Planches : longueur, 1 500 m.

Désignation[modifier | modifier le code]

  • Le château de la Lande de Niafle, 1732[1] ;
  • La Lande, château et chapelle[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Fief mouvant de la baronnie de Craon par Saint Amadour. On mentionne en 1697 « maison seigneuriale faite à murailles. chapelle donnant sur la cour, à l'entrée de laquelle y a un grand portail sur lequel est un pigeonnier en pavillon. » Il ne reste plus de maison que la cour, disposée comme en 1680, les douves desséchées et la chapelle, près de laquelle on a retrouvé les fondements d'une grosse tour.

Le logis actuel, construction du XVIIIe siècle sur des fondations plus anciennes, était environné au début du XXe siècle de jardins prolongés par une allée de hêtres séculaires aboutissant à la route de Saint-Aignan à Craon, avec à droite, de vastes futaies percées.

Le duc de Montpensier mit garnison au château en octobre 1560, et le capitaine Goulay s'en empara vers 1589. C'était alors une des places fortes des huguenots.

La chapelle du château et son retable sont inscrits au titre des monuments historiques en 1987[3].

Liste des seigneurs[modifier | modifier le code]

Famille de la Chesnaie[modifier | modifier le code]

  • Salmon de la Chesnaie, protestataire contre Charles de Valois, 1301 ;
  • Jean de la Chesnaie, mari d'Isabeau Toucharde, remariée en 1452 à Girard de Lancrau ;
  • François de la Chesnaie, mari de Claude Le Maçon, XVe siècle ;
  • Jean de la Chesnaie, taxé à 20 livres d'amende en cour de Craon pour excès commis sur Colas Gélineau, 1511 ;
  • Nicolas de la Chesnaie, mari de Marie de Seillons, repris par la dame de Craon pour avoir fait élever un moulin à vent près de sa maison, 1543, 1547 ;
  • René de la Chesnaie, 1553 ;
  • Joachim de la Chesnaie[4], mari de Marguerite de Feschal , 1560, 1602 ;
  • Louis de Leviston possède quelque temps la Lande du chef de Marie de la Chesnaie, sa femme ;
  • puis le baron de Craon, avant 1620 ;

Famille de Lantivy[modifier | modifier le code]

Armes des Lantivy : D’azur, à 8 billettes d’or, 3, 2, 2 et 1, au canton de gueules chargé d’une épée d’argent.
Pierre de Lantivy, demeurant à la Lande de Niafles, présenta ses preuves de noblesse en 1667, affirmant qu'il « restoit seul de son nom et armes, avec ses enfants », et qu'il portait : de gueules à l'épée d'argent en pal, la pointe en bas.
  • Louis de Lantivy, époux de Marie Gouin, en est seigneur en 1668 ;
  • Louis-Pierre de Lantivy, seigneur de l'Ile-Tison, mari de Marie-Anne de la Chevalerie, 1697.
  • Louis-André de Lantivy, petit-fils du précédent, époux de Charlotte Hyacinthe Josèphe de Montecler  ;
  • La terre de la Lande a été acquise sur ses descendants vers 1825 par Michel Séguin[5], chevalier de la légion d'honneur, maire de Château-Gontier et conseiller général du département, démissionnaire en 1830 ;
  • Elle passa ensuite à Daniel Daudier[6],, époux de Sophie Seguin, agronome distingué, qui fit de cette propriété une exploitation agricole modèle et contribua au développement de l'agriculture dans le Craonnais par l'introduction des instruments perfectionnés et de la race Durham pure.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de la Mayenne, B. 2.994)
  2. Carte de Cassini.
  3. « Château de la Lande », notice no PA00109571, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Issu d'une famille qu'il ne faut pas confondre avec les Lallier de la Chesnaie, et qui posséda les seigneuries de Congrier et de la Lande de Niafle, il était fils de Nicolas de la Chesnaie. On ne sait si c'est lui ou Nicolas, son frère aîné, qui figure parmi les conspirateurs d'Amboise en 1560. Le , il prête à Angers serment de fidélité au roi, entre les mains du duc de la Rochepot, promettant « de garder et entretenir sur son honneur la religion catholique, apostolique et romaine,... suivant la profession qu'il en a faite ce jourd'hui et abjuration de la nouvelle opinion ». Nommé par Henri IV en 1589 gouverneur de Château-Gontier, il fut cause que beaucoup d'habitants se réfugièrent à Angers «à raison des grandes garnisons que M. de la Lande de Niafle, leur gouverneur, auroit mises audit Château-Gontier et grande levée de deniers qu'il faisoit sur eux, et aussi les tyrannies qu'on leur faisoit. Lequel auroit voulu, comme huguenot, mettre le feu dans le couvent de Saint-Julien, où il y avoit des religieuses bien vivantes ». Il fit du moins incendier beaucoup de maisons du faubourg. Joachim de la Chesnaie rendit Château-Gontier aux Ligueurs aussitôt après la bataille de Craon, mai 1592. Il était mort en 1602, laissant une fortune très compromise. Sources : Mémoires de Louvet.
  5. Chevalier de la Légion d'honneur (12 décembre 1827), né le 20 septembre 1773 à Azé, décédé le 8 octobre 1859 à Château-Gontier, blanchisseur, maire de Château-Gontier de 1821 à 1830.
  6. Père de Jules-Marie Daudier.

Source[modifier | modifier le code]

« Château de la Lande de Niafles », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Chartrier de M. le duc de la Trémoille ;
  • Registre de Saint-Clément de Craon ;
  • D. de Bodard, Chroniques craonnaises ;
  • Charles Pointeau, Certificats, p. 210. ;
  • A. Joubert, La baronnie de Craon, p. 192, 220 ;
  • Archives départementales de la Mayenne, B. 2.977: L, district de Craon ;
  • Comte Foulques de Quatrebarbes. Notes manuscrites.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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